- Maréchal d'Ancre
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Concino Concini
Concino Concini Concino Concini, maréchal d'Ancre.Naissance vers 1575
FlorenceDécès 24 avril 1617
ParisNationalité Italie Pays d'accueil France Profession(s) aventurier de la petite noblesse italienne Conjoint(s) Léonora Dori dite la Galigaï Concino Concini, Maréchal de France, maréchal d'Ancre, et marquis d’Ancre, baron de Lésigny, comte de Penna, né à Florence vers 1575 et assassiné à Paris le 24 avril 1617, fut un favori de la régente Marie de Médicis dont il avait épousé la sœur de lait, Léonora Dori. Sa grande influence politique auprès de la régente lui vaudra l'opposition du jeune Louis XIII et de ses courtisans qui le feront assassiner.
Sommaire
Biographie
Ses origines
Aventurier issu de la petite noblesse italienne portant le titre de comte della Penna, Concino Concini étudia à l’université de Pise avant de faire partie de la suite de Marie de Médicis. Il y rencontra Léonora Dori dite la Galigaï, sœur de lait de la reine, qu’il épousa le 12 juillet 1601.
Sa personnalité
Concini est connu pour être un homme prétentieux et arrogant. Sa présence au côté de la reine ne satisfaisait pas Henri IV son époux qui aurait bien aimé voir s’éloigner cet individu ambitieux de son entourage. Le caractère de Concini lui conférait une antipathie profonde parmi les nobles et le peuple. Le 4 mai 1610, dix jours avant la mort du roi, Concini avait bien failli se faire tuer alors qu’il s’était permis d’entrer dans le parlement le chapeau sur la tête en toute impunité. Les clercs du Palais s’étaient jetés sur lui et l’avaient bastonné, lui et les pages de la reine qui étaient venus à sa rescousse. Comme Concini vint s’en plaindre au roi, le parlement députa vers lui des conseillers pour lui rappeler l’immunité de leur demeure.
Favori de la reine
Devenue régente, Marie de Médicis en fit son favori. Concini acheta le marquisat d'Ancre et se fit nommer premier gentilhomme de la chambre, surintendant de la maison de la reine, gouverneur de Péronne, Roye et de Montdidier avant d’être finalement élevé à la dignité de maréchal de France en 1613. Détesté par la noblesse et le peuple, il vit néanmoins grandir son influence politique. Ainsi, en 1616, il obtint la disgrâce du chancelier et garde des sceaux, Nicolas Brûlart de Sillery. Il fit nommer ministre Richelieu, Claude Mangot et Claude Barbin.
Son assassinat
Concini avait négligé de cultiver l’amitié du jeune roi Louis XIII. Il succombera à sa jalousie et à celle des autres courtisans, notamment le duc de Luynes, maître de fauconnerie du roi.
Afin d’accéder au pouvoir détenu jusque là par sa mère, Louis XIII opéra un coup de force : ne pouvant arrêter Concini qui disposait d’une armée personnelle de plus de 7 000 soldats (sans compter ses partisans), aidé du duc de Luynes et de quelques fidèles, le roi fit assassiner le maréchal d’Ancre à coups de pistolet par le baron de Vitry, capitaine des gardes du corps, le 24 avril 1617 dans la cour du Louvre. Louis XIII remercia chaleureusement les meurtriers : « Grand merci à vous, à cette heure, je suis roi ! »
Le cadavre de Concini fut exhumé par des Parisiens de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois, où il avait été discrètement enterré la veille, et traîné dans les rues de Paris, puis profané. Après avoir été lapidé et bastonné, il fut pendu par les pieds à l’une des potences qu’il avait fait élever sur le pont Neuf, puis dépecé et ses restes brûlés. Sa femme fut jugée[1] pour juiverie (« sorcellerie ») et exécutée en place de Grève à Paris le 8 juillet 1617. Leurs biens, notamment le château de Lésigny et l’hôtel parisien de la rue de Tournon, furent confisqués et donnés au duc de Luynes.
Famille
- Fils de Giambattista Concini +1605 et de Camilla Miniati
- Marié avec Léonora Dori 1568-1617, dont
- Arrigo 1603-1631
- Camilla 1608-1617
Bibliographie
- Hélène Duccini, Concini. Grandeur et misère du favori de Marie de Médicis, Albin Michel, 1991. 466 p.
- Victor-Lucien Tapié, La France de Louis XIII et de Richelieu, éd. Flammarion, coll. « Champs-Flammarion », 1993 (ISBN 2-08081-082-0)
- Joël Cornette, Chronique de la France moderne. De la Ligue à la Fronde, éd. SEDES, coll. « Regards sur l’Histoire », 1995 (ISBN 2-7181-9233-X)
Théâtre
- Pierre Matthieu, La Magicienne étrangère, 1617 sur le site Théâtre Classique
Sources
- Pamphlets de Pierre Boitel, sieur de Gaubertin (XVIIe)
- Histoires des plus illustres favoris, par P. Dupuy; Leyde, Jean Elzevier, 1659, in-12.
- Mémoires de Brienne, publiés en 1818, tome I, page 255.
- Historiettes de Tallemant Des Réaux, Mémoires pour servir à l'histoire du XVIIe siècle. Notes Par MM. Monmerqué, Membre de l'Institut, de Chateaugiron et Taschereau. Tome I. Paris, Levavasseur, Libraire, 16 Place Vendôme. 1834.
Liens internes
Notes et références
- ↑ Le Maréchal d'Ancre mort, l'acte d'accusation porta tout de même sur le couple : la mémoire de Concino Concini et sa femme Galigaï. La lecture des charges qui furent produites contre eux est édifiante. Des détails aussi insignifiants que des étoffes furent utilisés pour prouver leur prétendue "juiverie" (Mercure François - Procès Conchini - 1617). Il est important d'ajouter que l'intelligence avec l'étranger, au préjudice de Louis XIII, de son autorité et du royaume, figure également au nombre des chefs d'accusations.
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