- Marnay (Haute-Saône)
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Marnay Administration Pays France Région Franche-Comté Département Haute-Saône Arrondissement Vesoul Canton Marnay Code commune 70334 Code postal 70150 Maire
Mandat en coursVincent Ballot
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la vallée de l'Ognon Site web www.marnay70.com Démographie Population 1 287 hab. (1999) Densité 124 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 189 m — maxi. 324 m Superficie 10,37 km2
Marnay est une commune française, située à l'origine en terres du Saint-Empire romain germanique (jusqu'en 1678), aujourd'hui dans le département de la Haute-Saône et la région Franche-Comté.Elle bénéficie du label Petites cités de caractère et est typiquement comtoise.
Sommaire
Toponymie
Comme l'écrivait Xavier Marmier "Sur les confins de la Suisse, il existe une contrée riante et pittoresque, riche en souvenir, féconde en grands et beaux tableaux, une contrée qui a son histoire à elle, ses traditions et son caractère poétique. cette contrée s'appelle la Franche-Comté."
L’étymologie de Marnay est « Marne » et « Nay » (cavité) qui veut dire « marnière ». Marnay est écrit Marnai et Mernay dans quelques titres du XIIIe siècle.
Géographie
À une vingtaine de kilomètres de Besançon, à la limite du Doubs et de la Haute-Saône, Marnay, petite cité comtoise de caractère, est situé dans la basse vallée de l'Ognon qui traverse la commune.
Histoire
Au XIe siècle, Marnay appartient à la Comté de Bourgogne, fief impérial germanique, issu, à la mort de Charlemagne, du démembrement du traité de Verdun (en 843) qui sépare la Bourgogne Franque (devenue la Région de Bourgogne) et la Bourgogne Impériale (dont le nord deviendra la Région de Franche-Comté), laquelle avait été léguée en 1032, par le dernier successeur de Lothaire, à son neveu, l'empereur germanique.
Hommage et fief de la seigneurie de Marnay
En 1210, Marnay appartenait à la famille de Chalon, branche cadette des comtes de Bourgogne. Étienne II d'Auxonne, comte de Chalon avait donné à sa fille Béatrice d'Auxonne la seigneurie de Marnay [1]. En 1215, Béatrice l'apporta en dot à son époux, Simon de Joinville, puis, en 1250, remis Marnay à son fils Simon II de Joinville, lequel donna hommage à Jean Ier de Chalon "pour Marnay le chatel".
En 1289, Pierre de Joinville, fils de Simon II, reconnut qu'il était homme lige de Jean de Chalon et tenait de lui en fief le château et le bourg de Marnay.
En 1303, lors du partage des fiefs à la mort du comte de Bourgogne (Othon IV de Bourgogne, fils de Hugues de Chalon), la vassalité de Marnay fut reconnue à sa veuve (Mahaut d'Artois) et non à son gendre ( le roi de France Louis V le Long). Le bourg et le château sont de la souveraienté du comte de Bourgogne, appartenant en fief aux Chalon, qui tiennent dans leur vassalité les seigneurs de Marnay (les Joinville).
En 1339, Hugues de Joinville épousa Jeanne de Montbéliard, fille d'Henri de Montfaucon et d'Agnès de Montbéliard. Hugues de Chalon mentionnait alors le droit de réachat perpétuel de Marnay appartenant aux Chalon qu'ils ne purent ou ne jugèrent pas bon d'exercer[2].
En 1397, Etienne de Montbéliard légua Marnay à sa petite-fille Agnès, femme de Thiébaud VIII de Neufchatel.
En 1512, la seigneurie de Marnay fut acquise par Laurent de Gorrovod, comte de Pont-de-Vaux, aux Neufchatel et fit reprise de fief à Philibert de Chalon. Son neveu prêta hommage de sa terre de Marnay à l'empereur du saint Empire romain germanique Charles Quint.
En 1600, La baronnie de Marnay fut érigée en marquisat pour Charles-Emmanuel de Gorrovod, par lettres patentes de l'archiduc Charles Albert d'Autriche[2], enregistrées à la Chambre des Comtes de Dôle, le 24 octobre 1602.
En 1712, le marquisat de Marnay fut pris en possession par Louis Benigne de Bauffremont par substitution par un arrêt du Parlement de Paris et qui resta dans la Maison de Bauffremont.
Lettres de Bourgeoisie de Marnay
Au XIVe siècle, la cité reçut un éclat particulier car la bourgeoisie de Marnay était renommée par ses artisans et son commerce. Une classe bourgeoise a émergé quand les habitants de Marnay devinrent nettement plus riches que ceux de la campagne.
La comtesse de la Franche-Comté Jeanne II de Bourgogne, devenue reine du roi de France Philippe V le Long, fit venir de Paris dès 1318 des tisserands pour y faire prospérer une nouvelle bourgeoisie à Marnay[3]. Dès le XIVe siècle, il est établit que Marnay possède (comme une autre cité du saint Empire : Montjoie) une halle aux draps et attire les marchands à ses foires périodiques.
En longeant la rue Gambetta (anciennement rue des tisserands ), on peut encore y admirer les anciennes maisons bougeoises, la «maison à tour», témoins d’une activité jadis prospère.
Les bourgeois de Marnay avaient reçu dès le 14 juin 1354 une Charte d'affranchissement, leur conférant sécurité et abondance de biens[4] et la bourgeoisie était reconnue comme telle par les empereurs du Saint Empire romain germanique.
La charte d'affranchissement, octroyée aux habitants leur permit de s'administrer eux-mêmes et d'édifier des remparts. Le bourg de Marnay s'entoura donc d'une double ceinture de murailles entre lesquelles furent aménagés des jardins individuels (encore visibles de nos jours).
Le droit de bourgeoisie à Marnay était ainsi réglé : « quiconque aura maison et tiendra feu dans le bourg sera bourgeois ». Le droit de bourgeoisie créé par cette charte s’est perpétué à Marnay jusqu’à la Révolution.
En 1787, nous trouvons encore une requête présentée aux officiers du conseil pour être admis au nombre des Bourgeois de Marnay. Le 2 décembre 1787 le Conseil l’agrée et donne pouvoir à l’échevin officier du Conseil de passer devant notaire les « Lettres de Bourgeoisie » de Marnay en faveur du demandeur.
Héraldique
Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
Blasonnement :de sable au soleil d’or. Devise : Je Luis Pour Tous.
Administration
Tous les éléments administratifs de Marnay sont disponibles sur le site http://www.annuaire-mairie.fr/mairie-marnay-70.html
Population et société
Démographie
Voir les chiffres clés sur Site Web de l'Insee pour Marnay
Évolution démographique (Source : INSEE[5]) 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005* 869 1026 1073 1175 1201 1287 1415 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes * Enquête annuelle (nouveau mode de recensement) Sports
- Handball
- Etoile Sportive Marnaysienne (Football)
- Judo
- Tennis Club Marnaysien
- Escrime
Culture et patrimoine
l'Église Saint-Symphorien de Marnay
Article détaillé : Église Saint-Symphorien de Marnay.L'église Saint Symphorien du XIIe siècle, comportant une pietà de la Renaissance, quelques beaux tableaux et plusieurs statues du XVe siècle.Inscription par arrêté du 15 novembre 1926
L'Hôtel particulier Terrier de Santans
Article détaillé : Hôtel Terrier de Santans.L'hôtel particulier qui abrite la mairie a été construit au XVIe siècle par la famille Terrier de Santans. Il présente une façade à deux niveaux, percée de fenêtres à meneaux de la renaissance, et encadrée de deux avant-corps.
Façade : classement par arrêté du 2 juin 1915[6]
Le château de Marnay
Article détaillé : Château de Marnay .L'ancien château féodal du XIIIe siècle domine l' Ognon, affluent de la Saône. La porte du pont-levis et la cour ont été conservées, comme le bel escalier en viorbe hélicoïdal, construit dans la tour ronde aux fenêtres à meneaux et accolades.
Classement aux Monuments Historiques La plate-forme en totalité, sols et sous-sols, y compris les parements extérieurs et la base de la tour ronde à l'angle nord-est l'aile nord et l'escalier en vis en totalité la façade est de l'aile est et sa toiture la partie nord de l'aile est, depuis l'emplacement de la chapelle (non compris), en totalité, y compris les cheminées et plafonds la tourelle en surplomb au nord-est, en totalité le sous-sol voûté de l' aile est la façade sud du bâtiment sud la porterie, façades et toitures le pavillon des archives et la tour mitoyenne, au nord-ouest, en totalité (cad. AB 249, 310, 309, 311, 381, 251, 344, 436, 437, 243 à 245, 449) : inscription par arrêté du 6 décembre 2002[7]
A voir : tour, escalier en vis, élévation, conciergerie, archives
Autres monuments et lieux touristiques
- Le couvent des Carmes construit à la fin du XVIIe siècle qui abrite le pôle scolaire et culturel de Marnay.
- Plusieurs maisons à tourelles, des XVe et XVIe siècles, ainsi que de belles maisons bourgeoises de tisserands et de vignerons des XVIIIe et XIXe siècles (rues Bizot et Gambetta, anciennement rue des tisserands).
- Les ruelles ou trajes, ruelles traditionnelles percées entre les maisons.
- Le plan d'eau de vingt hectares parsemé d'îles riches en faune et flore (balades, pêche, pratique du canoë).
- le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle qui traverse la cité de Marnay
Personnalités liées à la commune (ordre alphabétique)
- Emmanuel Ballyet - Consul de France à Bagdad, évêque de Babylone, né le 18 novembre 1702.
- Denis-François Bizot, - Acteur de la vie municipale comme officier du conseil lors de la Révolution française, né à Besançon le 13 mars 1733.
- Jean-Baptiste Brusset, - Maire de Marnay puis sénateur de Haute-Saône. Il participa à la réalisation de la ligne des CFV Marnay-Gy inaugurée en 1897. Décédé à Marnay le 28 août 1896.
- Général Chalon - Né à Besançon, le 2 novembre 1804, mort à Paris le 12 septembre 1874, il est inhumé au cimetière de Marnay.
- Famille Jouvelot de Marnay, - l'une des plus ancienne famille de Marnay, première trace en 1678 avec Claude Jouvelot
- Famille de Marnay, - Habitants du bourg du XIIIe au XVIe siècles
- Famille Roy, - L'une des plus ancienne famille de Marnay, première trace en 1673 avec Claude Roy.
- Famille de Santans, - Originaire du bourg, au comté de Bourgogne et d'une des plus ancienne noblesse de la province, dont les titres ont été enregistrés à la Chambre des comptes Dole (arrêté du 2 novembre 1692).
- Georges Gardet (1863-1939), - Sculpteur animalier, médaille d'honneur du Salon des Arts de 1898, chevalier de la Légion d'honneur en 1896, officier de la Légion d'honneur en 1900, membre de l'Institut en 1917. Œuvres : Combat de panthères au jardin du Luxembourg|musée du Luxembourg, Lions du pont Alexandre-III, Chiens danois au château de Chantilly.
- François Gauthier, - Écrivain et imprimeur originaire de Marnay, il exerça à Besançon vers 1700, auteur de Noëls livre écrit en patois bisontin.
- Hubert Simon Maire, - Dit Lemaire - Militaire, maire de Marnay de 1811 à 1815, né à Besançon le 12 juillet 1755, membre de la Légion d'honneur, commandeur de l'Ordre, maréchal de camp chargé du commandement de l'Artillerie à Walcheren puis commandant de l'artillerie à Dunkerque. Mort le 21 juin 1817 à Marnay. Son nom est gravé sur l'arc de triomphe de l'Étoile de Paris parmi les 386 généraux de l'Empire.
- Léon Paget - (1873-1954), - Ecrivain et membre de la Société d'agriculture, lettres, sciences et art de la Haute-Saône. Auteur de l'ouvrage historique : Monographie du bourg de Marnay [8]
- Léopold Pourny, - Abbé né à Pontarlier en 1801, curé de Marnay de 1841 à 1889, édificateur d'un pensionnat de jeunes filles, d'un hôpital, d'une salle d'asile. Il est également le restaurateur de l'église Saint-Symphorien (Marnay), qu'il dota d'une grosse cloche de deux tonnes en 1876. Mort à Marnay le 21 août 1889.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- page 76 Monographie du bourg de Marnay (Haute-Saône) par Léon Paget - Le Livre d'Histoire collection dirigée par M.-G MICBERTH, réimpression de l'édition de 1926
- Nouveau dictionnaire des communes, SALSA, Haute-Saône, Tome IV, p.81
- Monographie du bourg de Marnay - Léon Paget, Le Livre d'histoire- p.80
- Monographie du bourg de Marnay - Léon Paget, Le Livre d'histoire - p.86
- Marnay sur le site de l'Insee
- Notice no PA00102221, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Notice no PA70000061, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Bibliographie nationale bnf.fr, Paget Léon, (1873-1954), Monographie du bourg de Marnay.
Marnay en images
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Rue des tisserands (rue Gambetta)
Catégorie :- Commune de la Haute-Saône
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