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Marmatie
XIIIe siècle – 1918
armoiries
Le voïvodat du Maramureș.
Démographie Population Roumains, Ukrainiens, Ruthènes, Magyars, Tsiganes La Marmatie (en roumain Țara Marmației ou Voievodatul Maramureșului, en hongrois Mármaros) est un ancien voïvodat du XIIIe siècle, situé au pied des Carpates, dans le haut bassin de la rivière Tisza, aujourd’hui à cheval sur la Roumanie, au nord de la Transylvanie (județ de Maramureș) et l’Ukraine (oblast d’Ukraine subcarpatique).
La capitale historique de Marmatie était la ville d’Ostrovu Marmației (en hongrois Máramarossziget), aujourd’hui Sighetu Marmației (Sighet en français) en Roumanie, sur les bords de la Tisza, à la frontière roumano-ukrainienne.
La capitale actuelle du județ est Baia Mare (en hongrois Nagybánya) qui a fait partie de la principauté de Transylvanie.
Sommaire
Histoire
Le voïvodat de Marmatie s’est constitué lors de la reconnaissance par la couronne hongroise des droits des joupans locaux valaques[1]. Le titre de voïvode leur est alors conféré. La présence de ces joupans montre une continuité entre les anciennes (et peut-être légendaires) principautés slavo-roumaines dites de Gelou, Glad et Menumorout, antérieures à la conquête hongroise, et le Maramureș dont l’existence est parfaitement attestée par des sources multiples et concordantes.
Selon les chroniques hongroises, des joupans valaques du Maramureș seraient à l'origine de la fondation de la principauté de Moldavie aux XIIe et XIIIe siècles.
À partir du XIVe siècle, le voïvodat autonome du Maramureș disparaît (celui de Transylvanie subsiste, lui, jusqu’en 1867). Il est remplacé par le comté (en hongrois : megye) de Máramaros, qui n’est qu’une division administrative du royaume magyar, sans autonomie. Celui-ci subsistera, dans les mêmes limites que le voïvodat, jusqu’en 1918. Durant ces cinq siècles, la vallée de la Tisza et les villes seront colonisées par des fermiers et des mineurs hongrois et allemands, puis, dans la partie nord actuellement ukrainienne, par des bergers et paysans ruthènes.
À l’issue de la Première Guerre mondiale, le comté du Maramureș est partagé entre la Roumanie (au sud de la Tisza, inclus dans le județ actuel de Maramureș auquel on a adjoint la région de Baia-Mare) et la Tchécoslovaquie (kraj de Ruthénie subcarpatique).
Au début de la Seconde Guerre mondiale, la Hongrie récupère la totalité du comté du Maramureș au détriment de la Tchécoslovaquie et de la Roumanie dépecées. La communauté ashkénaze est exterminée entre 1941 et 1944. Le traité de Paris de 1946 restitue à la Roumanie le județ actuel de Maramureș mais ne rend pas à la Tchécoslovaquie le kraj de Ruthénie subcarpatique, qui est annexé par l’URSS et rattaché à la République socialiste soviétique d’Ukraine.
Dirigeants
- Voïvodes de Marmatie
- Comtes de Marmatie
Populations
Au nord de la Tisza, la majorité de la population est ukrainienne, avec des minorités ruthènes, roumaines et magyares. Au sud de la Tisza, la majorité de la population est roumaine, avec des minorités ukrainiens, ruthènes, magyares, mais aussi, de manière éparse, des Roms et, dans la vallée du Vasar (qui vient de Wasser), des Allemands.
La région a compté une importante communauté juive ashkénaze dont la plus grande partie fut exterminée durant la Seconde Guerre mondiale, et dont descend Elie Wiesel. Après la guerre, les survivants quittèrent la Roumanie et l’Ukraine pour Israël ou l’Occident.
Voir aussi
- Transylvanie médiévale
- Églises en bois de Maramures
- Județ de Maramureș
- Sighetu Marmației
- Cimetière joyeux de Sapinta
Sources
- Travaux de János Mihályi de l’université de Budapest, et d’Alexandru Filipașcu de l’université de Cluj.[réf. insuffisante]
Catégorie :- Histoire de la Transylvanie
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