Marie-Louise O'Murphy de Boisfailly

Marie-Louise O'Murphy de Boisfailly

Marie-Louise O'Murphy

Mademoiselle O'Murphy peinte par François Boucher, 1752, huile sur toile, 59 × 73 cm, Alte Pinakothek, Munich.

Marie-Louise O'Murphy de Boisfaily, épouse de Beaufranchet d'Ayat et appelée aussi Mademoiselle de Morphyse (ou la belle Morphyse) est née à Rouen le 21 octobre 1737 et morte à Paris le 11 décembre 1814. Elle est la fille de Daniel O’Murphy de Boisfaily, officier du roi de France, d'origine irlandaise.

Eduquée au Parc aux Cerfs, sorte de harem honteux pour le roi, elle devient l'enfant-maîtresse de Louis XV en 1752, à l’âge de 14 ans, par l'entremise de Madame de Pompadour. François Boucher la prend alors comme modèle, à la demande du roi. Le peintre et la belle Morphyse prouvent leur complicité créatrice à travers une peinture osée. À 16 ans elle donne au roi une fille, Agathe Louise de Saint-Antoine de Saint-André (1754-1774) qui épousera, en 1773, René-Jean-Mans de La Tour du Pin, Marquis de la Charce, (1750-1781).

Femme de tête, musicienne, voltairienne, aventurière, humaniste, Marie-Louise O'Murphy de Boisfaily tente de discréditer la Pompadour. Le roi décide alors d'éloigner Morphyse de la cour.

En 1755, afin d'offrir un avenir à la jeune fille et pour s'attirer les faveurs de l'Église, le roi décide de cesser sa liaison avec elle. Marie-Louise O'Murphy de Boisfaily épouse l'auvergnat Jacques de Beaufranchet en 1755, seigneur d'Ayat, avec qui elle a un fils, Louis Charles Antoine de Beaufranchet, officier sous la Révolution et distingué lors de la guerre de Vendée. Ce dernier prit le parti de la Révolution et assista, au titre de chef d'état-major du camp retranché sous les murs de Paris, à l'exécution du roi Louis XVI. Par ce mariage avec le seigneur d'Ayat, Morphyse devient la tante de l'illustre général Desaix. Après la mort de son mari en 1757, à la bataille de Rosbrèche, elle épouse, en 1759, François Nicolas Le Normant et après sa mort Louis-Philippe Dumont, en 1795, de trente ans plus jeune, député du Calvados à la Convention, dont elle divorce deux ans plus tard.

Elle aurait été appréciée de Casanova qui écrit dans Mémoires de J. Casanova de Seingalt, écrits par lui-même :

« L’habile artiste avait dessiné ses jambes et ses cuisses de façon que l’œil ne pouvait pas désirer de voir davantage. J’y ai fait écrire dessous : O-Morphi, mot qui n’est pas homérique, mais qui n’est pas moins grec. Il signifie Belle. »

Voir aussi

Bibliographie

  • Giacomo Casanova, Histoire de ma vie, F.A. Brockhaus, Wiesbaden et Plon, Paris 1960-1961.
  • Duncan Sprott, Our lady of the potatoes, London 1995.
  • Alexander Schulz: Louison O'Morphy. Bouchers Modell für das "Ruhende Mädchen", Isny, Andreas Schultz, 1998
  • Camille Pascal, Le goût du roi : Louis XV et Marie-Louise O'Murphy, Paris, Librairie Académique Perrin, 2006.
  • Georges-Léonard Hémeret, Connaissez-vous ces Auvergnats célèbres 1750-1850, Aux éditions Créer, 1990.

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