- Marcel Pilet-Golaz
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Conseiller fédéral suisse Marcel Pilet-GolazMandats 51e conseiller fédéral 31 décembre 1928 – 31 décembre 1944 Élection 13 décembre 1928 Prédécesseur Ernest Chuard Successeur Max Petitpierre Biographie Date de naissance 31 décembre 1889 Lieu de naissance Cossonay (canton de Vaud) Date de décès 11 avril 1958 Lieu de décès Paris Parti politique PRD
Liste des conseillers fédéraux de Suisse modifier Marcel Pilet-Golaz, né le 31 décembre 1889 à Cossonay et mort le 11 avril 1958 à Paris, est une personnalité politique suisse membre du parti radical-démocratique.
Biographie
Bourgeois de Château-d'Œx, il obtient son doctorat en droit de l'Université de Lausanne en 1912, puis son brevet d'avocat. Il est ensuite major à l'armée dans un bataillon de fusiliers. Membre du parti radical, il est député au Grand Conseil du canton de Vaud entre 1921 et 1928, puis conseiller national entre 1925 et 1928 où il s'oppose notamment au droit de grève des fonctionnaires en 1926.
Il est élu au Conseil fédéral le 13 décembre 1928, à la tête du département de l'intérieur jusqu'en 1930 où il prend la tête du département des postes et des chemins de fer. En 1940, suite au décès de Giuseppe Motta, il devient directeur du département politique (département des affaires étrangères) qu'il garde, à l'exception d'un rapide retour au Département des postes et des chemins de fer à la fin de 1940, jusqu'à son départ en 1944. Il fut président de la Confédération en 1934 et en 1940.
En tant que président de la Confédération, il donne un discours à la nation, alors en pleine crise de confiance à la suite de la capitulation française, le 25 juin 1940, afin de rassurer la population[1]. Ce discours, approuvé par l'ensemble du Conseil fédéral, est ambigu car il parle d'une réforme autoritaire de la démocratie et est très mal perçu par la population. Outre l'admission tacite que la guerre est alors terminée, ce discours ne parle pas du rôle de l'armée et ne contient pas les termes de démocratie ou de neutralité[2]. L'ambiguïté augmente encore lorsqu'en septembre il reçoit des membres du Mouvement national suisse (pro-hitlérien).
Néanmoins, il applique la politique officielle de neutralité et d'indépendance. En tant que chef de la politique extérieure, Pilet-Golaz doit trouver un équilibre entre les exigences allemandes, les demandes des Alliés et la volonté de rester indépendante de la Suisse. La voie qu’il choisit alors, établissant un relativement bon rapport avec le Troisième Reich, fut très contestée, aussi bien pendant qu’après la guerre. Il crée alors le concept de « neutralité active » qui sera repris dans d'autres circonstances aux débuts du XXIe siècle[3]
Sa tentative d’entrer en contact secret avec l’Union soviétique que le gouvernement n'a jamais officiellement reconnue[4] en 1944 est sèchement refusée par celle-ci qui accuse publiquement le gouvernement suisse de mener une « politique pro-fasciste ». La presse et l'opinion publique rendent Pilet-Golaz responsable de cette politique et le poussent à la démission, ce qu'il fait le 7 novembre 1944[3]. Il se retire alors dans son domaine d'Essertines-sur-Rolle, sans jamais s'expliquer sur son action politique.
Références
- Extrait du discours tiré de Mémoire d'une Suisse en guerre ». Consulté le 2 janvier 2008 Fabienne Regard, Laurent Neury, «
- Entre les deux camps ». Consulté le 2 janvier 2008 Jean-Jacques Bouquet, «
- Marcel Pilet-Golaz, la souveraineté à tout prix ». Consulté le 2 janvier 2008 Ron Hochuli, «
- Géraldine Savary, « Note de lecture: En 1943, la Suisse et l'URSS ». Consulté le 2 janvier 2008
Sources
- « Marcel Pilet-Golaz » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne
- Informations sur Marcel Pilet-Golaz avec résultat de l'élection sur le site internet du Conseil fédéral suisse.
- Marcel Pilet-Golaz dans la base de données Dodis des Documents Diplomatiques Suisses
Catégories :- Chef d'État ou de gouvernement de la Seconde Guerre mondiale
- Conseiller fédéral suisse
- Personnalité politique vaudoise
- Membre du Parti radical-démocratique
- Étudiant de l'université de Lausanne
- Naissance en 1899
- Naissance dans le canton de Vaud
- Décès en 1958
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