- Magouilles politico-financières
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Affaire politico-financière
Une affaire politico-financière est un arrangement illégal, à but lucratif, entre des personnalités politiques et des organisations ou entreprises. Il s'agit généralement de détournements de fonds publics, de commissions occultes, de pots-de-vin ou d'emplois fictifs qui permettent de monnayer l'agrément d'un homme de pouvoir ou de financer de manière délictueuse un parti politique. Il s'agit donc de fraude, de corruption et d'abus de biens sociaux.
Sommaire
Dans la pratique
Le nombre d'affaires politico-financières est très variable suivant les pays. Il est à la fois dépendant du taux de criminalité financière de ce pays, mais également de l'indépendance des contre-pouvoirs au milieu politique comme par exemple la presse ou la justice. Il arrive ainsi que pour camoufler ces compromissions, ou pour protéger leurs auteurs, des témoins gênants, ou des obstacles éventuels, soient abattus ou « suicidés ».
Un certain nombre de scandales sont liés au financement occulte des partis politiques. En France, les dons des personnes morales, à l'exception des autres partis politiques, sont interdits.
Des magistrats spécialisés sont chargés du traitement de ces affaires. Les plus connus en France, sont par exemple : Armand Riberolles, Baltasar Garzón, Benoît Dejemeppe, Bernard Bertossa, Carlos Jimenez Villarejo, Edmondo Bruti Liberati, Eric Halphen, Eva Joly, Gherardo Colombo, Laurence Vichnievsky, Patrick Desmure, Philippe Courroye, Renaud Van Ruymbeke, Thierry Jean-Pierre.
Le coût de la corruption
D'après l'Institut de la Banque mondiale, le coût de la corruption internationale s'élève à plus de mille milliards de dollars américains, généralement sous forme de pots-de-vin. Ce chiffre englobe tous les paiements illicites dans le monde, ceux des pays développés et ceux des pays en voie de développement.
Le chiffre de mille milliards de dollars a été calculé sur la base des données économiques 2001-2002, qui donnaient à l'économie mondiale une taille d'environ trente milles milliards de dollars. Ce chiffre ne comprend pas les détournements de fonds publics ou les vols de biens publics.
Transparency International
Chaque année, l'ONG Transparency International publie un rapport sur le degré de corruption des différents pays de la planète. La dernière édition de ce rapport[1], qui analyse l'indice de corruption de 163 pays, est disponible en ligne gratuitement et en de nombreuses langues, dont le français.
Situation de quelques pays
D'après les différents rapports de Transparency International, le Danemark, la Finlande, l'Islande et la Nouvelle-Zélande, qui en ont jusqu'à présent systématiquement occupé les premières places, sont les pays où la corruption y est la moins perceptible[2]
Allemagne
L'Allemagne se classe au 16e rang sur 163 du rapport de l'année 2006 de Transparency International.
Belgique
La Belgique se classe au 20e rang sur 163 du rapport de l'année 2006 de Transparency International.
France
Après s'être classée au 22e rang sur 145 du rapport sur l'indice de corruption mondial de Transparency International en 2004, ce qui en faisait l'un des pays occidentaux où les phénomènes de corruption politique étaient les plus répandus, la France a amélioré sa situation et se classe au 18e rang sur 163 du rapport de l'année 2006.
Lorsque la juge anticorruption Eva Joly a quitté la magistrature en 2002, pour devenir conseillère du gouvernement norvégien dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière internationale, elle a déploré au passage la complaisance en France avec les malversations financières.
Plus récemment, le 17 mai 2005, elle a déclaré dans Aujourd'hui en France, édition nationale du journal Le Parisien, qu' « il y a un décalage terrible entre les images que les Français ont d’eux-mêmes et l’image qu’ils inspirent dans le monde. Ils ne s’en rendent pas compte, mais toutes les affaires judiciaires laissées en suspens, non traitées, étouffées, ont toutes un prix en matière de réputation internationale ».
En juin 2002, Séverine Tessier et Éric Halphen ont fondé l'association Anticor, qui regroupe des élus de toutes tendances politiques décidés à combattre la corruption et à réhabiliter la politique.
Article détaillé : Liste d'affaires politico-financières françaises.Inde
L'Inde se classe au 70e rang sur 163 du rapport de l'année 2006 de Transparency International.
Italie
L'Italie se classe au 45e rang sur 163 du rapport de l'année 2006 de Transparency International.
Russie
La Russie se classe au 121e rang sur 163 du rapport de l'année 2006 de Transparency International.
- Affaire Ioukos : Vladimir Poutine est parfois accusé d'avoir utilisé l'affaire Youkos pour évincer Mikhaïl Khodorkovski, qui devenait un concurrent politique.
Notes et références
- ↑ Rapport sur la corruption mondiale de Transparency International pour l'année 2006 :
[pdf] Première partie ;
[pdf] Deuxième partie ;
[pdf] Troisième partie ; - ↑ Classement récapitulatif des pays, extrait de l'édition 2006 du rapport sur la corruption mondiale, établi par Transparency International.
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