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Emploi fictif
On parle d'emploi fictif lorsqu'une personne perçoit une rémunération pour une activité qu'elle n'exerce pas, par exemple en poursuivant des activités partisanes ou militantes au lieu d'effectuer le travail pour lequel elle est censée être rémunérée, ce qui est un délit.
Sommaire
Financement occulte
L'emploi fictif a été une source très importante de financement occulte des grands partis politiques en France, leur permettant de financer leurs activités et leurs permanents, entre autres. Parfois il a également été la source d'enrichissement personnel.
La France est particulièrement concernée
La France est particulièrement concernée par ce phénomène car non seulement son secteur étatique est très important (près de 6 millions de postes), mais aussi parce que la politique n'y est paradoxalement pas une expérience temporaire, mais un sacerdoce, contrairement aux autres pays où il existe une vie et une carrière après la politique
Réseaux d'« entraide »
Les hommes politiques français font donc souvent de la politique pour la vie, et cet engagement durable explique non seulement leur incroyable longévité, mais également le fait que de véritables réseaux d'entraides se mobilisent à chaque défaite ou alternance pour éviter que les équipes n'éclatent, en attendant des jours meilleurs. L'emploi fictif, bien que parfaitement illégal, est l'un des moyens de « solidarité partisane et militante » mis en place.
Les principales raisons de l'emploi fictif
Ainsi, les élus ont tendance à profiter d'emplois fictifs lorsqu'ils perdent leurs mandats, lors d'une alternance par exemple, afin d'éviter l'inconfort du marché de l'emploi et poursuivre leur métier de professionnel de la politique et du militantisme.
On évalue par exemple à 30 000 le nombre de postes au sein de l'Éducation nationale qui sont dévolus à des emplois fictifs.[réf. nécessaire]
Les points de chute privilégiés
Les points de chute privilégiés sont bien souvent certains services publics, d'importantes associations subventionnées ou de grandes entreprises (publiques ou privatisées), au sein desquels le « travailleur fictif » se transforme alors souvent en chargé de mission ou consultant, en attendant la reconquête du pouvoir.
Les postes ainsi trouvés sont davantage des bases de replis que l'occasion d'un nouveau départ professionnel. De là naît la dimension fictive de l'emploi occupé, dès lors qu'il s'agit non pas d'exercer un nouveau métier mais de poursuivre une activité militante ou partisane en connivence avec la structure qui a bien voulu vous accueillir pour service rendu ou service à rendre.
Personnalités condamnées
De nombreuses personnalités de tous bords ont été reconnues coupables et condamnées pour avoir abusé d'emplois fictifs, en voici une liste non exhaustive :
Pierre Goldberg, Alain Aubert, Alain Juppé, Alfred Sirven, Arthur Lompret, Bernard Forge, Bruno Tellenne, Christian Cuvilliez, Christian Kerherno, Christian Serretta, Claude Sale, Franck Marlin, François Donzel, François Rosset, Gérard Peybernès, Guy Barbat du Clozel, Guy Drut, Harlem Désir, Jacques Petey, Jean Caron, Jean Guillou Keredan, Jean-Christophe Cambadélis, Jean-Claude Moillard, Jean-Jé Colonna, Jean-Marie Le Chevallier, Jean-Pierre Thomas, José Rossi, Laurent Raillard, Loïk Le Floch-Prigent, Louis Antoine, Louis-Ferdinand de Rocca-Serra, Louise-Yvonne Casetta, Michel Cottot, Michel David, Michel Giraud, Michel Mouillot, Michel Romestain, Michel Roussin, Philippe Jung, Xavier Dugoin, Xavière Tiberi[réf. nécessaire]
Personnalités mises en cause actuellement
Le Député Pierre Morange[1],[2]. L'affaire révèle la difficulté de poursuivre de tels agissements.
Références
Voir aussi
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