- Léopold Survage
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Léopold Frédéric Léopoldovitch Stürzwage ou Léopold Survage (le 31 juillet 1879, Moscou - le 31 octobre 1968, Paris) était un peintre français originaire de Moscou.
Sommaire
Sa vie et son œuvre
Les années russes
Léopold Survage est né à Moscou le 31 juillet 1879 et est décédé à Paris le 31 octobre 1968 à l'âge de 89 ans, son père Léopold Édouard était citoyen de Villmanstrand (actuellement Lappeenranta en Finlande). Il sera baptisé dans la religion protestante[1] . En 1886 il perd sa mère et l'année suivante entre à l'école Saint-Pierre et Saint-Paul. A la sortie du lycée il entre dans la fabrique de pianos de son père de 1897 à 1900 et devient apprenti facteur de pianos. Fasciné très jeune par le dessin et la peinture, il entre en 1901 à l'école des Beaux-Arts de Moscou chez Constantin Korovine et Leonid Pasternak,et visite la collection privée de Chtchoukine: Manet, Gauguin, les Impressionnistes, Matisse etc...il y rencontre Larionov, David Bourliouk, Soudiékine, et Sapounov. En 1903 il peint sa première œuvre connue à ce jour: Moscou et participe à diverses expositions dont celle dite "Stéphanos" en 1907- 1908 à la Maison de l'école Stroganov et du "Valet de Carreau" en 1910-1911. Entretemps son père s'est ruiné, il liquide ses affaires et avec le peu d'argent qu'il lui reste il part pour Paris et le 12 juillet 1908 il débarque à Paris avec Hèlène Moniuschko qu'il a épousée le 20 janvier 1908 à Serguiev Possad, ils se sépareront en 1911.
L'École de Paris
De Moscou il connaissait la célèbre claveciniste Wanda Landowska qui l'introduit comme facteur de pianos à la Maison Pleyel, il retrouve Archipenko qu'il voyait à Moscou et suit les cours de l'Académie Matisse et de l'Académie Colarossi. Premières expositions à partir de 1911 et en 1914 les principes du "Rythme coloré" par lequel est trouvée une analogie entre la forme visuelle colorée et la musique, sont établis[2]. Entré en relation avec le cercle de la baronne Hélène Oettingen et de Serge Férat en 1911, il rencontre Guillaume Apollinaire, André Salmon, Picasso, Gino Severini, Robert et Sonia Delaunay,etc.
Au Salon des Indépendants en 1914 il montre des rythmes colorés, qu'il veut réaliser au cinéma, anticipant les recherches sur le cinéma abstrait qui seront menées à leur terme par Viking Eggeling et Hans Richter[3]. Appolinaire publie un article Le Rythme coloré dans les Soirées de Paris. En 1915 il part à Saint-Jean Cap Ferrat avec la Baronne d'Oettingen et restera sur la Côte d'Azur jusqu'à la fin de la guerre. Il y rencontrera Modigliani qui peint son portrait[4]. Apollinaire organise sa première exposition à la galerie Bongard en 1917 regroupant trente-deux de ses tableaux. En 1920 il dépose les statuts de la Section d'Or dont il est fondateur avec Albert Gleizes et Archipenko, Braque, Serge Férat, Fernand Léger, Louis Marcoussis, font partie du comité directeur; cette association se charge d'organiser les expositions en France et à l'étranger. En 1921, il participe à l'exposition " les Maîtres du cubisme " à la Galerie de L'Effort Moderne; Albert Gleizes reproduit une œuvre dans son livre " Du cubisme et des moyens de le comprendre ". Il épouse la pianiste Germaine Meyer le 7 juillet 1920. En 1922 il expose chez Léonce Rosenberg, participe à la première exposition de la Section d'Or en Italie à Rome, puis une exposition de groupe à la galerie Weill avec Henri Hayden, Auguste Herbin, Irène Lagut, Jean Metzinger et Severini.
Dès 1922, il travaille pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev et exécute les décors et les costumes de l'Opéra-bouffe de Stravinski, Mavra sur un livret de Boris Kochno d'après un conte de Pouchkine, il réalisera également un projet de décor pour l'École des Femmes à la demande de Louis Jouvet, sans suite. En 1927 un article de Samuel Putnam sur Survage dans le Chicago Evening Post précède une exposition particulière à Chicago aux Chester Johnson Galleries. C'est alors une carrière internationale qu'il poursuit en multipliant les expositions personnelles et collectives en France et à l'étranger. Il effectue des dessins de tissus pour la maison Chanel et des compositions religieuses comme la crucifixion pour la cathédrale de Turku en Finlande en 1930. En 1937, il réalise une série de panneaux monumentaux pour le Palais des Chemins de Fer à l'Exposition des Arts et Techniques de Paris:- Liaisons postales et télécommunications
- L'Optique -Horlogerie
- La Précision mécanique
Ces toiles mesurant 15,5 mètres sur 4 mètres de hauteur, recevront la médaille d'or.
Il se consacre à la peinture monumentale dans les années 1950-1960 : fresque sur le thème de la Paix au Palais des Congrès de Liège qui l'amène à rester dix-huit mois en Belgique en 1958, dessine des cartons Le Coq et le Cheval pour la Manufacture des Gobelins et illustre des ouvrages littéraires.
Le 12 mars 1931 il est fait Officier de la Légion d'honneur.Expositions, sélection
-1949, Exposition de 30 miniatures du 26 novembre au 8 décembre 1949 à la Galerie "Ex-Libris", 21, Grand'Place à Bruxelles -1966, Rétrospective au Palais Galliéra présentant 163 œuvres de 1903 à 1965.
-1960, Rétrospective au Kölnisher Kunstverein de Cologne de soixante-huit œuvres de 1903 à 1957
-1961, Rétrospective à l'Atenum d'Helsinki de cinquante-cinq peintures et 50 dessins.
-1968, Rétrospective de 104 œuvres au Musée de Lyon, et exposition à la galerie Verrière (Lyon).
-1968, Rétrospective au Prieuré de Vivoin dans la Sarthe où sont regroupées trente œuvres de 1903 à 1964.
-1968, La galerie de prêt de la Maison de la Culture de Grenoble met à disposition du public deux œuvres de Survage.
-1970, Galerie Isys Brachot, Bruxelles
-1970, Greer Gallery, New-York
-1974, Exposition Galerie St Germain-1975, Musée Chéret, Nice
-1983, Galerie Lucie Weill,Paris
-1992, Galerie La Pochade, Paris - etc.Quelques œuvres dans les musées
- Rêve, 1928, Galerie Nationale de Prague
- Composition aux trois figures, 1930, Musée municipal de Nevers
- Nature morte à la tasse, 1913, Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris
- Rythme coloré, 1913, Aquarelles sur papier, Moma New-York
- Rythme coloré, 1913, Aquarelles sur papier, Cinémathèque française, Paris
- Les Usines, 1914, Musée des Beaux-Arts de Lyon
- La Côte d'Azur, 1915, Museum of Modern Art, San-Francisco
- Composition, 1915, Musée des Beaux-Arts de Béziers
- Villefranche-sur-Mer, 1916, Musée National d'Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Paris
- Paysage, 1915, Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris
- La Ville, 1919, Musée du Petit Palais, Genève
- Ville, 1921, Galerie nationale de Prague
- etc...
Bibliographie succincte
- Daniel Abadie: Survage d'un seul trait. Préface à l'exposition Survage en 1974
- Serge Fauchereau: Quelques remarques. Préface à l'exposition Survage en 1990
- Léopold Survage: Divertissements. Cahiers de L'Abbaye Sainte-Croix, Les Sables d'Olonnes,1975
- Ecrits sur la peinture, suivi de Survage au regard de la critique, l'Archipel éditeur.Paris,1992
- Jeanine Warnod: Survage. André De Rache éditeur. Bruxelles,1983
- Daniel Abadie: Survage, Les années héroïques, Anthese éditions 1993.
Notes et références
- Ce sont mes deux grand-pères qui fuyant chacun leur pays, l'un la Finlande et l'autre la Suède, se fixèrent à Moscou
- Survage dépose un pli cacheté sous le numéro 8182 à l'Académie des Sciences de la description du Rythme coloré
- Quand le film se fait musique: une ... - Google Livres v. Quand le film se fait musique, de Jean-Claude Marie, L'Harmattan, 2007, p.29,
- Dans une lettre à Léopold Zborowski datée du 31 décembre 1918, Modigliani écrit : « Je fais la bombe avec Survage au Coq d'Or... Le champagne coule à flots »
Liens externes
- La statue, gravure illustrant le livre La triloterie : poèmes composés en 1918 de Pierre Albert-Birot, Paris, Sic, 1920.
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