- Louise Félicité de Brehan
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Louise-Félicité de Brehan de Plélo, duchesse d'Aiguillon, née en 1726 et morte en 1796, est une épistolière française, dame de la cour de Louis XV, disgrâciée avec son mari sous Louis XVI.
Biographie
Louise-Félicité de Brehan de Plélo est la fille du Louis de Bréhan comte de Plélo (1699-1734), ambassadeur de France au Danemark qui a essayé de libérer Dantzig, et de Louise-Françoise Phélypeaux de La Vrillière[1] ; elle est par sa mère la petite-fille du secrétaire d'État Louis Phélypeaux de La Vrillière, et la nièce du comte de Saint-Florentin, duc de La Vrillière, ministre d’État et secrétaire d'État[1], et du comte de Maurepas.
Son père ayant été tué en 1734, et sa mère étant morte en 1737, elle est orpheline à 11 ans. Recueillie par son oncle Maurepas, elle est élevée à l'abbaye de Penthemont[2].
Baronne de Pordic, dame de Plélo[1], elle épouse en février 1740 Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis de Richelieu, comte puis duc d’Agenois, puis en 1750, duc d’Aiguillon[1], et qui devient plus tard secrétaire d'État des Affaires étrangères pendant trois ans et momentanément secrétaire d'État de la Guerre en 1774 avant d'âtre disgrâcié.
Elle est dame du Palais de la Reine à partir de 1748[1],[3].
Jugée d'un « physique peu agréable », elle est appréciée comme femme d'esprit[4]. Elle se montre une mère attentive, timide, vertueuse et sensible, ne se plaignant pas des nombreuses infidélités de son mari[2].
La duchesse d'Aiguillon suit son mari dans sa disgrâce en 1775 dans leur château d'Aiguillon délabré, qu'elle s'efforce de rendre habitable[5]. Par son économie, avec goût et ténacité, elle améliore progressivement la propriété jusqu'à la rendre prospère et agréable[6].
Elle se révèle « une épistolière d'élite », et correspond notamment avec Madame de Chauvelin, le baron de Scheffer, le chevalier de Balleroy[7].
Notes et références
- Levantal 1996, p. 397-398.
- Lauzun 1914, p. 304.
- Charles Frostin, Les Pontchartrain, ministres de Louis XIV, alliances et réseau d'influence sous l'Ancien Régime, Presses universitaires de Rennes, 2006, p. 227.
- Lauzun 1914, p. 303.
- Lauzun 1914, p. 304-305.
- Lauzun 1914, p. 314-315.
- Lauzun 1914, p. 305.
Sources bibliographiques
- Paul d'Estrée (Henri Quentin), Albert Callet, Une grande dame de la Cour de Louis XV. La duchesse d'Aiguillon (1726-1796) d'après des documents inédits, Paris, Émile-Paul, 1912, VI-431 pages.
- Christophe Levantal, Ducs et pairs et duchés-pairies laïques à l'époque moderne, 1519-1790, Maisonneuve et Larose, 1996 (ISBN 2706812192 et 9782706812194) [lire en ligne], p. 397-398.
- Philippe Lauzun, « La vie au château d'Aiguillon, au couchant de la monarchie », dans Revue de l'Agenais, vol. 41, 1914, p. 293 et suivantes (surtout p. 303-305, 308-309, 314-318), 374 et suivantes [texte intégral].
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