- Philippe Lauzun
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Germain Joseph Philippe Lauzun, né le 21 janvier 1847 à Agen (Lot-et-Garonne), mort en 1920 à Valence-sur-Baïse (Gers), est un érudit et écrivain français.
Biographie
Son père, Antonin Lauzun, est maire de la ville de Brax, près d'Agen, et conseiller général du canton de Laplume. Sa mère est d'une ancienne famille de Valence-sur-Baïse (Gers) : les Lamouroux, qui ont donné un maire d'Agen dont le fils, Jean Vincent Félix Lamouroux, est un biologiste réputé.
Après des études au lycée d'Agen, il étudie le droit, d'abord à Bordeaux, puis à Paris. À la fin de ses études, la guerre de 1870 éclate. Il s'engage alors dans les mobiles du Lot-et-Garonne et devient officier. La guerre finie, il devient secrétaire de son ancien professeur de la faculté de droit, Anselme Batbie, qui a été élu député, puis a été nommé ministre de l'Instruction publique. Lauzun est alors tenté lui-même par une carrière politique, mais il y renonce. Passionné par l'histoire et les beaux-arts, il voyage beaucoup entre Paris et la Gascogne, mais aussi la France et les pays étrangers. Il porte un grand intérêt à l'archéologie et participe activement à la Société académique d'Agen. Il en devient le secrétaire perpétuel en remplacement de son ami G. Tholin, archiviste départemental de Lot-et-Garonne. Il s'occupe de l'organisation des réunions, et de la publication de la Revue de l'Agenais. Auteur de nombreuses monographies, il les illustre au moyen de photographies qu'il réalise lui-même. Le fonds photographique Lauzun est conservé aux archives départementales de Lot-et-Garonne à Agen.
Installé à Valence-sur-Baïse, il participe à la fondation, avec le chanoine Carsalade du Pont, de la Société archéologique du Gers. Il en devient le président en 1901, Carsalade du Pont étant nommé évêque de Perpignan, et Adrien Lavergne demandant que les suffrages se portent sur lui.
Philippe Lauzun est l'auteur d'un nombre important d'études, notamment sur Marguerite de Valois, la Reine Margot, ainsi que sur les châteaux gascons, dont il est en quelque sorte l'« inventeur », écrivant sur eux de nombreuses monographies. Sa théorie sur les châteaux gascons considérés comme une ligne de défense entre possessions françaises capétiennes, et anglaises, a été depuis battue en brèche par les études modernes.
Sources
- Philippe Tamizey de Larroque, Un gentilhomme campagnard entre l'histoire et le crépuscule, journal (1889-1898), Presses universitaires de Bordeaux
Œuvres
- Etude sur le château de Bonaguil, canton de Fumel, Lot-et-Garonne, 1867
- Lettres inédites de Marguerite de Valois : tirées de la Bilbiothèque impériale de Saint-Pétersbourg, 1579-1606 publiées pour la Société historique de Gascogne, 1886
- L'abbaye de Flaran en Armagnac, 1888
- Une famille agenaise, les Lamouroux, Agen, F. Lamy, 1893
- Châteaux gascons de la fin du XIII siècle, Auch : Imp. et lith. G. Foix, 1897
- Le château de Bonaguil en Agenais : Description et histoire
- La Société académique d'Agen, 1776-1900, Paris, Picard, 1900
- Le Mas-d'Agenais sous la domination romaine et le cimetière gallo-romain de Saint-Martin, Revue de Gascogne
- Le Couvent de Prouillan ou de Pont-Vert à Condom, Bulletin archéologiue du Gers, 1904
- Correspondance de Bory de St Vincent, 1908-1912
- Souvenirs du vieil Agen, 1913
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