Duc d’Aiguillon

Le duché-pairie d'Aiguillon est constitué en 1599 à partir des baronnies d'Aiguillon, de Montpezat, de Sainte-Livrade, de Madaillan et d'Almayrac, appartenances et dépendances.

• 1599-1621 : Henri de Lorraine (1578-1621), baron puis duc d'Aiguillon, duc de Mayenne, marquis de Villars, comte du Maine, de Tende et de Sommerive, pair de France, grand chambellan de France, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit en 1619
• 1621-1631 : Charles III de Mayenne (1609-1631), duc de Mayenne et d'Aiguillon, marquis de Villars, comte du Maine, de Tende et de Sommerive, neveu du précédent

• 1631-1632 : Ferdinand de Mayenne (1610-1632), duc de Mayenne et d'Aiguillon, marquis de Villars, comte du Maine, de Tende et de Sommerive, frère du précédent, sans descendance directe

En 1632, Richelieu réintègre le duché-pairie à la couronne de France.

• 1634-1635 : Antoine de l'Age (1602-1635) duc d'Aiguillon (sous le nom de Puylaurens) et pair de France

En 1635, Antoine de l'Age tombe en disgrâce et Richelieu attribue le duché-pairie à sa nièce en 1638.

• 1638-1675 : Marie-Madeleine de Vignerot du Plessis (1604-1675), duchesse d'Aiguillon, nièce de Richelieu, fille de René de Vignerot, seigneur de Pontcourlay et de Glenay et de Françoise du Plessis, sœur du cardinal

• 1675-1704 : Marie-Madeleine Thérèse de Vignerot du Plessis (1636-1704), demoiselle d'Agenois, puis duchesse d'Aiguillon, baronne de Saujon et pair de France, nièce de la précédente (fille de François II de Vignerot du Plessis, frère de Marie Madeleine)

En 1704, le titre est éteint. Louis de Vignerot du Plessis (1654-1730), marquis de Richelieu, comte d'Agenois et baron de Québriac, neveu de la précédente (fils de Jean-Baptiste Amador du Vignerot Plessis de Richelieu, 1632-1662), n'en porte pas le titre^[1].

Le rétablissement du titre survient le 10 mai 1731^[2] au profit de :

• 1731-1750 : Armand Louis de Vignerot du Plessis (1683-1750), duc d'Aiguillon et comte d'Agenois, pair de France, fils de Louis cité ci-dessus

• 1750-1788 : Emmanuel Armand de Vignerot du Plessis (1720-1788), duc d'Aiguillon, comte puis duc d'Agenois, prince de Portien et comte de Saint-Florentin, pair de France, lieutenant général, secrétaire d'État aux Affaires étrangères (1771-1774), gouverneur d'Alsace, puis de Bretagne (1753-1768), fils du précédent

• 1788-1800 : Armand Désiré de Vignerot du Plessis (1761-1800), duc d'Aiguillon, pair de France, comte d'Agenois et de Condomois, lieutenant général de Bretagne, fils du précédent.

Le duché-pairie d´Aiguillon ayant été attribué en 1638 à Marie Madeleine de Vignerot, dont la mère était la sœur du Cardinal Duc de Richelieu, il est, à l'origine, l´un des rares titres français transmissibles exceptionnellement par primogéniture sans exclusion des filles, jusqu'à son extinction de 1704. Le dernier Duc d´Aiguillon (voir ci-dessus), issu de la ligne rétablie en 1731, étant décédé sans postérité, le titre ne passa pas au fils de sa sœur Innocente-Aglaé, le marquis Hippolyte-César Guiges de Moreton de Chabrillan (1767-1835), car il ne se transmettait plus par les femmes. Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu, duc de Richelieu et Maréchal de France, Président du Conseil des Ministres sous Louis XVIII, était le cousin le plus proche d'Armand Désiré de Vignerot du Plessis. En effet, le Maréchal-duc de Richelieu (1766-1822) était le descendant direct d'Armand-Jean de Vignerot du Plessis de Richelieu (1629-1715), neveu du Cardinal et frère de Jean-Baptiste Amador et de Marie-Madeleine Thérèse. Son successeur fut le marquis Odet Chapelle de Jumilhac de Richelieu, 6ème duc de Richelieu, duc de Fronsac et duc d'Aiguillon (fils du Marquis de Jumilhac), mort à Nice en 1879.

NB. : Le nom de Vignerot, beau-frère de Richelieu, et de sa descendance peut également s'orthographier Vignerod.

Notes et références

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