- Loik Le Floch-Prigent
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Loïk Le Floch-Prigent
Loïk Le Floch-Prigent, né le 21 septembre 1943 à Brest (Finistère) en France, est un ingénieur et un dirigeant d'entreprises français. Contrairement à ce qui a pu être dit, il n'a jamais été fonctionnaire. Son ascension rapide à la tête d'entreprises publiques est due en partie à des qualités que les déboires judiciaires de l'intéressé ne sauraient occulter ; elle a été favorisée, dans un premier temps, par les fonctions qu'il a occupées au cabinet du ministre de l'industrie et son entregent dans le monde politique. Il fut notamment PDG de l'entreprise pétrolière Elf entre juillet 1989 et 1993, puis président de la SNCF de décembre 1995 à juillet 1996, date de sa mise en examen dans le cadre de l'affaire Elf. Il est le neveu du poète breton Maodez Glanndour.
Sommaire
Parcours professionnel
- 1967 : ingénieur à l'Institut National Polytechnique de Grenoble.
- 1977-1981 : chargé de mission contractuel à la Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique (DGRST), d'abord au service des attributions d'aides au développement, puis chargé de la gestion financière du fonds de la recherche.
- 1981-1982 : directeur de cabinet du ministre de l'industrie, Pierre Dreyfus ;
- 1982-1986 : président-directeur général de Rhône-Poulenc.
- du 28 juin 1989 au 3 août 1993 : président-directeur général d’Elf Aquitaine ;
- du 4 août 1993 au 2 janvier 1996 : président de Gaz de France ;
- du 20 décembre 1995 au 4 juillet 1996 : président de la société nationale des chemins de fer français (SNCF).
- de 1997 à 2003 : consultant international (Energy and Transport Consulting).
Distinctions
- Officier de la Légion d'honneur.
- Officier de l'ordre national du Mérite.
Condamnations et mises en examen
- dans le cadre du procès Roland Dumas/Christine Deviers-Joncour (Affaire Dumas)
- Loïk Le Floch-Prigent a été condamné en appel le 29 janvier 2003 à 30 mois de prison ferme et deux millions de francs d'amende. Il est incarcéré à la prison de Fresnes (Val-de-Marne) le 31 janvier 2003.
- dans le cadre de l'affaire Elf
- L'ancien président d'Elf a été condamné par trois fois notamment pour "abus de biens sociaux".
- Il est écroué le 4 juillet 1996 et se trouve soumis à six mois de prison préventive jusqu'au 23 décembre 1996, date de sa libération sous caution de 500 000 F.
- Le 12 novembre 2003, il est condamné à cinq ans de prison ferme et 375 000 euros d'amende. Il n'a pas fait appel de cette condamnation. Il est remis en liberté le 8 avril 2004 pour raisons de santé.
- En mai 2007, il a été condamné à 15 mois avec sursis dans le dernier volet judiciaire de l'affaire Elf : un système d’emploi fictifs mis en place en Suisse au début des années 1990. [1]
- Loïk Le Floch-Prigent est actuellement en liberté conditionnelle après avoir passé 20 mois derrière les barreaux. Il lui reste un an et 28 jours à purger.
- Roger Quignot, juge d'application des peines (JAP) de Paris, a ordonné le 12 juin 2007 son retour en détention. Libéré en 2005, il n'aurait pas respecté les obligations de son contrôle judiciaire. En particulier, le JAP lui a reproché en effet de s’être rendu à l’étranger sans autorisation. Il appartient maintenant au parquet de Paris de faire exécuter la décision. [2],[3]
- Le 16 juin 2009, la cour d'appel de Versailles révoque partiellement sa libération condionnelle.[4]
Notes et références
Bibliographie
- Valérie Lecasble et Airy Routier : Forages en eau profonde : Les secrets de l'affaire Elf, Éditions Grasset, 1998.
- Loïk Le Floch-Prigent : Affaire Elf, affaire d'Etat, entretiens avec Eric Decouty, Le Cherche-Midi, 2001.
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