- Loi juive
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Halakha
Le terme Halakha, ou halokho selon la prononciation ashkenaze (hébreu הלכה, « voie, » plur. halakkhot) désigne, lorsqu'il s'écrit avec une majuscule, l'institution juive, regroupant les lois, sentences et prescriptions religieuses, qui règlent la vie quotidienne des Juifs ou, écrit avec une minuscule, un article de cette « Loi juive. »
Sommaire
Origines de la halakha
Le judaïsme étant antérieur à la distinction entre les domaines « religieux » et « non-religieux » du quotidien, la Halakha ne guide pas seulement la vie rituelle ou les croyances de ceux qui la suivent, mais aussi de nombreux aspects de leur vie quotidienne. Elle se fonde tant sur les acquis des générations précédentes que sur les discussions et débats portant sur les problèmes se présentant pour la génération présente.
Dans le droit communautaire
Historiquement, la Halakha servit de pilier et ciment à de nombreuses communautés juives, régies par ses règles civiles et religieuses. Avec l'avènement de l'ère moderne, et son corollaire, la « séparation de l'Église et de l'État, » elle ne fut plus suivie que sur base volontaire, à l'exception de l'Etat moderne d'Israël lequel, en sa qualité d'« État juif », se fonde sur certains de ces points pour quelques domaines de statuts familiaux et personnels, notamment les lois sur le mariage et le divorce.
Diversité de la halakha
Du fait de la grande diversité entre communautés juives, différentes approches de la Halakha se retrouvent parmi les Juifs ashkénazes, sépharades, orientales et yéménites, ainsi que dans les communautés de moindre importance. Cependant, alors que les communautés en dehors d'Europe occidentale demeurèrent longtemps attachées à la Loi et leurs traditions, les communautés ashkénazes se divisèrent sur le caractère obligatoire de la Halakha et le rôle du passé et de la tradition dans son élaboration. En émergèrent les courants du orthodoxe, conservateur, réformé et reconstructionniste du judaïsme.
Fixation et interprétation
Seuls les Posqim reconnus ont la possibilité et disposent de la méthode pour fixer la Halakha selon le Droit talmudique, sans transgresser la Torah.
Les livres dans lesquels sont énumérées de nombreuses Halakhot (règles de la Halakha) sont le Choulhan Aroukh, le Rambam, le Michnah Brurah et Haïé Adam.
Rapport avec les autres religions
Avec le christianisme
Dans le Nouveau Testament, les disputes entre le Rabbi Jésus et les docteurs de la loi au sujet de la nature et de l'objet de la Loi ont donné lieu à de nombreux commentaires exégétiques sur les rapports entre judaïsme et christianisme.
La controverse portait sur le juridisme des rabbins et une certaine tendance vers le légalisme dans l'interprétation de la Loi. La position chrétienne est fréquemment décrite comme allant vers une forme d'antinomisme, c'est-à-dire une simplification et une systématisation de la Loi. Toutefois, celle-ci prétend toujours être en descendance directe avec la loi mosaïque et abrahamique : N'allez pas croire que je sois venu pour abolir la Loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu abolir mais accomplir. (Mt 5, 17).
Avec l'islam
Dans les études sur les rapports entre judaïsme et islam, la halakha est parfois décrite comme une charia juive, bien que cette description soit juridiquement incorrecte sur plusieurs points.
L'herméneutique et l'objet téléologique la loi divine divergent profondément entre ces deux religions, notamment en raison d'une compréhension différente de la révélation ontologique, de la nature de la volonté divine ainsi que de la qualité et de la dignité de ceux qui obéissent ou désobéissent à la loi.
Voir aussi
- Droit talmudique
- Choulhan Aroukh
- Mishné Torah
- Les Sages d'Israël
- Midrash Halakha
- Portail de la culture juive et du judaïsme
- Portail du droit
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