- Liste des rois d'Italie
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Sommaire
Historique
Le concept de royaume d'Italie renvoie à des réalités historiques différentes.
Le royaume lombard d'Italie
Suite à la désintégration de l'empire romain d'Occident, deux peuples barbares, les Ostrogoths puis de façon plus durable les Lombards établissent des royaumes en Italie. Leurs rois, bien que régnat sur la majeure partie du territoire de l'Italie, ne porte pas le nom de rois d'Italie.
Le royaume franc d'Italie
Charlemagne, roi des Francs, s'étant emparé du royaume des Lombards, ses successeurs carolingiens prirent parfois le titre de roi d'Italie. Cependant, d'autres lignées de la noblesse franque, comme les Anscarides et les Unrochides, s'emparèrent du trône et prirent le titre de roi d'Italie. Ce royaume ne recouvrait pas la totalité de la péninsule car certains territoires relevaient de l'empire romain d'Orient ou des Etats pontificaux.
Le royaume germanique d'Italie
Après que le roi de Germanie Othon Ier eut renversé en 951 le dernier roi d'Italie, Bérenger II de la Maison d'Ivrée, ses successeurs empereurs romains germaniques reprirent traditionnellement ce titre.
Il faut noter cependant qu'il y eut plusieurs tentatives de la part de la noblesse de l'Italie d'échapper à la tutelle des rois de Germanie, tentatives d'une conscience d'appartenir à une communauté, en face de souverains étrangers[1].
- A la mort de l'empereur Otton III en 1002, le marquis Arduin d'Ivrée se fit couronner roi d'Italie, le 15 février de cette année, en l'église Saint-Michel de Pavie. L'empereur Henri II prit la route de l'Italie en mars 1004 et se fit couronner roi d'Italie. Vaincu une nouvelle fois, après une nouvelle tentative de prise de pouvoir à l'été 1014 déposa sa couronne royale sur l'autel du monastère de Fruttuaria qu'il avait comblé de ses bienfaits avant d'y devenir moine et d'y mourir le 14 décembre 1015[2].
- A la mort de l'empereur Henri II en 1024, la noblesse lombarde, dirigée par le marquis de Turin, Manfred II, fit appel au roi des Francs Robert II, lui offrant la couronne à lui ou à son fils, Hugues. Ayant essuyé une fin de non-recevoir, leurs envoyés se rendirent à la cour du duc d'Aquitaine Guillaume V, qui marié à une petite-fille du roi Adalbert, accepta la couronne pour son fils homonyme Guillaume[3]. Cependant, le projet échoua à cause des demandes excessives de la noblesse lombarde.
- En 1037, l'empereur Conrad II, dut rétablir son autorité en Italie, l'archevêque Aribert de Milan ayant offert la couronne d'Italie au comte Eudes II de Blois. La mort de ce dernier le 15 novembre 1037 à Commercy marqua la fin des tentatives pour établir donner à l'Italie un roi distinct du roi de Germanie et empereur des Romains[4].
Les souverains du Saint-Empire rois d'Italie recevaient d'ailleurs la couronne de fer de Lombardie qui marquait leur souveraineté sur l'Italie lors de leur sacre par le pape. Mais cette souveraineté se bornait au nord de la péninsule. Le sud et les îles étaient occupés par des États vassaux de Byzance puis du Califat avant de devenir souverains et donc dégagés de la suzeraineté impériale. On trouva ainsi des rois de Sicile, de Naples ou de Sardaigne. Un royaume d'Adria faillit également se constituer au Nord. En outre, la réalité institutionnelle du royaume d'Italie se désagrégea rapidement et sur le plan politique la souveraineté des empereurs fut théorique, d'autant que le royaume se divisa en de multiples entités politiques indépendantes de fait.
Le royaume napoléonien d'Italie
Napoléon Ier recréa à son profit un royaume d'Italie. Ce royaume avait ses propres institutions et désignait une entité politique réelle. Par ailleurs, il donna le titre, sans rôle effectif de roi de Rome à son fils, l'Aiglon, réminiscence celui de roi des Romains, porté par l'empereur élu du Saint-Empire avant son couronnement.
Le royaume d'Italie issu du Risorgimento
Finalement, un véritable royaume d'Italie ne réapparut qu'avec le Risorgimento et l'unification de la péninsule avec Victor-Emmanuel II, Cavour et Garibaldi, royaume dont la vocation était de constituer un État-nation indépendant.
Rois lombards d'Italie
Article détaillé : Liste des souverains lombards.Rois francs d'Italie
Carolingiens
- Pépin d'Italie, roi d'Italie (781 - 810) (fils de l'empereur Carolingien Charlemagne)
- Bernard d'Italie, roi d'Italie (810 - 818) (fils du précédent)
- Lothaire Ier, roi d'Italie (818 - 855) et Empereur d'Occident (neveu de Pépin et cousin du précédent))
- Louis II le Jeune, roi d'Italie (855 - 875) et Empereur d'Occident (fils du précédent)
- Charles II le Chauve, roi d'Italie (875 - 877) et Empereur d'Occident (demi-frère de Lothaire Ier et oncle du précédent)
- Carloman de Bavière, roi d'Italie (878 - 880) et Roi de Bavière (neveu du précédent)
- Charles III le Gros, roi d'Italie (880 - 888), Empereur d'occident, Roi de Germanie et Régent de Francie (frère du précédent)
Unrochides
- Bérenger Ier, roi d'Italie (6 janvier 888 - février 889).
Widonides
- Guy III de Spolète roi d'Italie 16 février 889 à 15 octobre 894 Empereur d'Occident le 21 février 891.
- Lambert de Spolète son fils associé mai 891 puis reconnu en 896 et en mai 898 mort le 15 octobre 898. Empereur d'Occident le 30 avril 892.
Carolingiens
- Arnulf de Carinthie roi d'Italie (897-898) Empereur d'Occident 22 février 896.
Unrochides
- Bérenger Ier, roi d'Italie (898 - octobre 900).
Bosonides
- Louis III l'Aveugle, roi d'Italie (900 - 902) et Empereur d'Occident 22 février 901.
Unrochides
- Bérenger Ier, roi d'Italie (902 - 922) et Empereur d'Occident en novembre 915.
Welfs
- Rodolphe II de Bourgogne, roi d'Italie (922-926) et Roi de Bourgogne.
Bosonides
- Hugues d'Arles, roi d'Italie (926-945);
- Lothaire d'Arles, roi d'Italie, (945-950).
Anscarides
- Bérenger II, roi d'Italie (950-951)
Rois d'Italie souverains du Saint-Empire
- Otton Ier le Grand, roi d'Italie (951 - 973), roi de Germanie et empereur des Romains (962).
Désormais le titre de roi d'Italie se confond avec celui de roi des Romains que prend le roi de Germanie avant son couronnement comme empereur.
Napoléon Ier, roi d'Italie
Le Royaume d'Italie (1805-1814), connu aussi en Italie comme Regno Italico, est un État pré-unitaire italien créé par Napoléon Ier qui comprend l'Italie centre orientale et une bonne partie du nord avec pour capitale Milan.
Napoléon Bonaparte, qui s'est fait proclamer empereur des Français par le sénat et couronné par Pie VII avec la Couronne de Fer, transforme la République italienne en royaume d'Italie, se nommant roi d'Italie le 17 mars 1805. Le couronnement a lieu le 26 mai 1805 dans le Duomo de Milan. Napoléon y est sacré par le cardinal-archevêque de Milan, Monseigneur Giovanni Battista Caprara[5].
- Eugène de Beauharnais, vice-roi d'Italie (1805-1814)
Rois d'Italie de la Maison de Savoie
Article détaillé : Royaume d'Italie (1861-1946).En 1861 suite au Risorgimento, les rois de Sardaigne de la maison de Savoie unifient le royaume d'Italie et sont proclamés rois d'Italie :
- 1861-1878 : Vittorio Emanuele II (1820-1878), 1er roi
- 1878-1900 : Umberto Ier (1844-1900), 2e roi, (fils du précédent)
- 1900-1946 : Vittorio Emanuele III (1869-1947), 3e roi, (fils du précédent)
- 1946-1946 : Umberto II (1904-1983), 4e roi, (fils du précédent)
Prétendants au trône de roi d'Italie
- Vittorio Emanuele di Savoia (né en 1937, fils du précédent)
- Amedeo di Savoia-Aosta (né en 1943, cousin du précédent)
Armoiries des rois d'Italie
Notes et références
- Carlrichard Brühl, Naissance de deux peuples, Français et Allemands (IXe-XIe siècle), éd. Fayard, août 1996, p. 277.
- Carlrichard Brühl, Naissance de deux peuples, Français et Allemands (IXe-XIe siècle), éd. Fayard, août 1996, p. 276 et 277.
- Carlrichard Brühl, Naissance de deux peuples, Français et Allemands (IXe-XIe siècle), éd. Fayard, août 1996, p. 285 et 286.
- Carlrichard Brühl, Naissance de deux peuples, Français et Allemands (IXe-XIe siècle), éd. Fayard, août 1996, p. 287 et 288.
- Panthéon de Paris. Le cardinal Caprapa, qui a sacré Napoléon roi d'Italie, est inhumé au
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