- André Georges Corap
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André Georges Corap Naissance 15 janvier 1878 Décès 15 août 1953
75Années de service - 1940 Conflits Première Guerre mondiale
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondialeCommandement IXe Armée Distinctions Légion d'honneur modifier André Georges Corap (15 janvier 1878 - 15 août 1953) est un général français de la Seconde Guerre mondiale.
Né à Pont-Audemer en Normandie, il est le fils d'un tailleur d'habits[1]. Après une carrière qui l'a mené jusqu'au grade de général de corps d'armée, il est chargé de la défense des Ardennes au début de la Seconde Guerre mondiale et subit la percée allemande de Sedan en mai 1940.
Sommaire
Carrière avant la Seconde Guerre mondiale
En 1898, il sort major de sa promotion à Saint-Cyr, il choisit les Tirailleurs algériens. Il va effectuer l'essentiel de sa carrière comme officier colonial en Algérie et au Maroc. En 1905, il est admis à l'École de guerre.
Capitaine de Zouaves en 1914, il est principalement employé à l'état-major pendant la Première Guerre mondiale, sous les ordres de Foch puis de Pétain.
Durant la guerre du Rif, il se distingue en capturant en 1926 le chef des insurgés, le cadi Abd el-Krim (Abdelkrim El Khattabi).
Le 28 avril 1929, il est nommée général de brigade, le 6 septembre 1933 général de division et moins de deux ans plus tard, le 30 avril 1935 général de corps d'armée. Il est depuis 1937, commandant de la 2e division militaire à Amiens, depuis 1937, lorsque qu'éclate la Seconde Guerre mondiale. Pendant la Drôle de guerre, en janvier 1940, il est nommé général d'armée à titre temporaire et puis nommé à la tête de la IXe Armée.
Mai-juin 1940
Chargé de défendre le saillant des Ardennes (de Pont-à-Bar près de Donchery jusqu'à la trouée de Gembloux), il subit la percée de Dinant et de Sedan le 13 mai 1940. Les Allemands vont crever le front pratiquement à la limite de la IXe et de la IIe armée du général Charles Huntziger à Sedan. Corap estime ne plus pouvoir tenir ses positions car il n'a plus de liaisons vers Sedan ; également débordé au centre, il ordonne un repli précipité de ses unités mobiles qui se trouvent entre Givet et Gembloux sur la position fortifiée à la frontière française, ce qui menace la 1re armée qui résiste en Belgique. Ce mouvement oblige la 1re à abandonner ses positions sur la trouée de Gembloux le 15 mai pour se replier sur la rive gauche de l'Escaut. Tenu pour responsable de la rupture du front, il est remplacé le 15 mai par le général Giraud.
Pourtant le général Corap n'avait cessé de signaler à l'état-major, en vain, l'insuffisance en hommes et en matériel sur ce front et la vulnérabilité qui en résultait. Les stratèges français avaient doté ce secteur d'éléments fixes des IIe et IXe armées avec des divisions de série B, mal équipées en matériel moderne. C'est surtout la stratégie hasardeuse de la manœuvre Dyle-Bréda et le sentiment que les monts et forêts ardennais empêcheraient les Allemands de tenter une opération d'envergure dans le secteur Givet/Longuyon qui furent en grande partie responsables du désastre militaire. Or, c'est dans ce secteur que les Allemands vont concentrer une force considérable en matériels modernes (avions, chars…) et en troupes d'élite de haute valeur combative. C'est la défaite de la IIe armée du général Charles Huntziger et plus précisément celle de la 55e D.I du général Lafontaine qui, en à peine quelques heures de combat, va précipiter la débâcle et entraîner le général Corap à faire décrocher ses troupes des positions qu'elles tenaient.
Le 1er juillet 1940, il est versé dans le cadre de réserve.
Décorations
- Commandeur de la Légion d'honneur (10 juin 1926)
Notes et références
- "Qui étaient ces généraux" de Max Schiavon, Histoires de la Dernière guerre, n° 5, mai-juin 2010
Lien externe
Catégories :- Général français
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Naissance en 1878
- Naissance à Pont-Audemer
- Décès en 1953
- Commandeur de la Légion d'honneur
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