- André Gerin
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André Gerin Mandats Député de la 14e circonscription du Rhône Actuellement en fonction Depuis le 2 avril 1993 Maire de Vénissieux 18 octobre 1985 – 27 juin 2009 Prédécesseur Marcel Houel Successeur Michèle Picard Biographie Date de naissance 19 janvier 1946 Lieu de naissance Vienne Nationalité Française Parti politique PCF modifier André Gerin, né le 19 janvier 1946 à Vienne (Isère), est un homme politique français. Il fut maire de Vénissieux de 1985 à 2009 et est député de la 14e circonscription du Rhône depuis 1993.
Sommaire
Biographie
Troisième enfant d'une famille ouvrière. Après avoir passé un CAP de fraiseur, il rentre comme ouvrier spécialisé (OS) chez Berliet à 17 ans, en 1963. À 18 ans, il se marie, et sera père de deux enfants : Patrice et Céline. En 1968, il s'installe aux Minguettes où il réside encore aujourd'hui. L'année suivante, il devient dessinateur industriel.
En 1964, il adhère au Parti communiste français. Militant actif, il est amené à prendre des responsabilités syndicales en 1967, responsabilités qu'il assumera jusqu'en 1979. Parallèlement, il suit des cours du soir pour améliorer ses qualifications professionnelles.
Le 13 mars 1977, il est élu conseiller municipal de Vénissieux, puis conseiller régional en 1978. Au Conseil régional, il suit avec un intérêt tout particulier les dossiers relatifs à la formation et à l'emploi. Ainsi, il sera le promoteur du CERTA, centre de recherche, formation et documentation sur la robotique, implanté aux Minguettes. L'attention qu'il porte aux problèmes des mutations technologiques, scientifiques et sociales l'amène à participer à la rédaction de L’Homme producteur, ouvrage paru en mars 1985 aux Éditions sociales.
En 1979, il est élu membre du Comité central du PCF. En octobre 1985, il devient Maire de Vénissieux, succédant à Marcel Houël. La même année (novembre 1985), il est élu Conseiller général. Il poursuit le combat pour l'emploi qu'il menait déjà au sein de son entreprise Berliet devenue RVI, élabore des propositions de relance pour l'industrie française du poids lourd, et soutient les luttes importantes menées à RVI, première entreprise de Vénissieux et plus grande usine du groupe.
Premier magistrat de la 3e ville du Rhône, il s'attache avec les Vénissians à donner sa juste place à la ville dans l'agglomération lyonnaise, en exigeant une desserte métro efficace créant de nouvelles zones d'activités, en dotant la ville d'un centre à l'échelle du fantastique développement qu'elle a connu ces vingt dernières années.
Soucieux de réparer le traumatisme subi aux quartiers des Minguettes en 1981 et 1982, il impulse la réhabilitation de la ZUP et la réalisation des équipements prévus, et lance un concours international d'économie urbaine pour revitaliser le quartier démocratie. Alors que le chômage et la paupérisation frappent durement les Vénissians, et particulièrement les habitants des logements sociaux des Minguettes, il se bat quotidiennement pour la qualité de vie et la qualité de ville à Vénissieux.
En septembre 1988, il publie un livre intitulé Minguettes, challenge pour une ville dans lequel, à travers le cas de Vénissieux et l'expérience de sa ZUP, il ouvre le débat sur la place de l'homme et de la ville dans une société essentiellement urbanisée en pleine mutation. En septembre 1991, paraît aux Éditions Messidor un nouvel ouvrage Jeunes, une chance pour la ville écrit en collaboration avec le journaliste Gilles Smadja et préfacé par le prêtre Christian Delorme.
Depuis 1993, il est député de la 14e circonscription du Rhône regroupant les communes de Vénissieux, Saint-Fons, Corbas, Feyzin et Solaize. Le 10 mai 2001, il est élu 5e vice-président, à la sécurité et la tranquillité publique, à la Communauté urbaine de Lyon. Il devient 3e vice-président de la Communauté urbaine de Lyon. En octobre 2006, il démissionne de son mandat de vice-président de la Communauté urbaine de Lyon.
En septembre 2004, il publie aux Éditions Le Temps des Cerises un essai politique : Et si le capitalisme avait fait son temps ? Utopistes, debout !.
En mars 2007, il publie aux éditions Les quatre chemins un ouvrage intitulé Les ghettos de la République, préfacé par le député UMP Eric Raoult, dans lequel il décrit la vie des quartiers au quotidien et dénonce, de façon contestée, les conséquences de l'immigration. Il y parle notamment de son expérience, du rôle des maires et de leur manque de moyens.
Il est réélu député le 17 juin 2007, pour la XIIIe législature (2007-2012), dans la circonscription du Rhône (14e). Il fait partie du groupe de la gauche démocrate et républicaine.
Le 14 février 2008, il signe, avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne [1].
En février 2008, il a écrit une lettre de soutien à Fidel Castro, dirigeant communiste de Cuba qui quitte le pouvoir.
Le 28 avril 2009, il annonce sa décision de quitter sa fonction de maire le 27 juin suivant, au profit de son adjointe Michèle Picard[2].
Le 8 juin 2009, une soixantaine de députés signent sa demande de création d'une commission parlementaire sur le port du voile intégral (burka ou niqab) en public[3],[4].
Le 12 janvier 2011, il se déclare candidat à la candidature communiste pour la présidentielle de 2012, jugeant qu'il serait « mortifère » que le Parti communiste « soit absent de cette échéance » en soutenant la candidature de Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche. Le 5 juin 2011, il retire sa candidature « pour permettre que les communistes se rassemblent en votant massivement pour la candidature d'André Chassaigne », député PCF, et le désigne face à Jean-Luc Mélenchon lors du vote final des militants du 16 au 18 juin[5].
En juin 2011, il déclare sur son site que « Non, l’immigration n’est pas une chance pour la France. C’est un mensonge entretenu depuis 30 ans. Oui, c’est une chance pour le capitalisme financier, pour diviser, exploiter, exclure, ghettoïser (...) Aujourd’hui, limiter y compris l’immigration régulière devient vital, face à une situation explosive dans des centaines de villes populaires. C’est la seule manière d’endiguer le FN[6]. », ce qui lui vaut de vives critiques, notamment des responsables de son camp politique[7].
Mandats
- 13 mars 1977 – 13 mars 1983 : membre du conseil municipal de Vénissieux (Rhône)
- 14 mars 1983 – 19 mars 1989 : membre du conseil municipal de Vénissieux (Rhône)
- 26 octobre 1985 – 19 mars 1989 : maire de Vénissieux (Rhône)
- 15 novembre 1985 – 2 octobre 1988 : membre du Conseil général du Rhône
- 3 octobre 1988 – 28 avril 1993 : membre du Conseil général du Rhône
- 20 mars 1989 – 18 juin 1995 : maire de Vénissieux (Rhône)
- 2 avril 1993 – 21 avril 1997 : député du Rhône
- 19 juin 1995 – 18 mars 2001 : maire de Vénissieux (Rhône)
- 1er juin 1997 – 18 juin 2002 : député du Rhône
- 19 juin 2002 – 17 juin 2007 : député du Rhône
- 17 juin 2007 – en cours : député du Rhône, réélu avec 53 % des voix au second tour
- 14 mars 2008 – 27 juin 2009 : maire de Vénissieux (Rhône), réélu avec 52,61 % des voix au premier tour.
Mandat en cours
- Député (Rhône).
Mandats intercommunaux
- Membre de la communauté urbaine du Grand-Lyon
Notes et références
- « L'Appel républicain de Marianne », Marianne, no 565, 16 février 2008.
- « Michèle Picard dans les pas d'André Gérin », L'Humanité, 30 avril 2009.
- « Le “combat républicain” d'André Gerin (PC) », Le Point, 19 juin 2009.
- « Burka, un vieux débat relancé », Rue89, 18 juin 2009.
- « Présidentielle 2012 : pour Jean-Luc Mélenchon c'est mal parti ! », blog d'André Gerin, 5 juin 2011.
- Polémique. André Gerin : "Non, l’immigration n’est pas une chance pour la France", Le Progrès, 20 juin 2011. Consulté le 10 août 2011
- André Gerin dérape sur l’immigration, Front de Gauche, 24 juin 2011. Consulté le 10 août 2011
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Député du Rhône
- Ancien conseiller général du Rhône
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- Naissance à Vienne (Isère)
- Naissance en 1946
- Vénissieux
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