- Ligue de la contre-réforme catholique
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La Contre-Réforme catholique (ou CRC) est un mouvement ultramontain et nationaliste issu de la contestation du concile Vatican II, fondé par l'abbé Georges de Nantes en 1967. On le situe à l'extrême droite[1],[2]. Le mouvement a été mis au ban de l'Église catholique par la hiérarchie ecclésiastique sans jamais pour autant en avoir été officiellement exclu. L'abbé Georges de Nantes était suspens a divinis, depuis le 25 août 1966[3], soit bien avant la fondation de la CRC. Depuis 2001, l'abbé Georges de Nantes était frappé par un interdit de célébrer, donner et recevoir les sacrements dans son diocèse d'origine.
Ainsi, le diacre Bruno Bonnet-Eymard ( Frère Bruno de Jésus ) prieur de la communauté des Petits frères du Sacré-Cœur a pris, en février 2010, la direction du mouvement après la mort de l'abbé Georges de Nantes.
Sommaire
Positions
La CRC dénonce le concile Vatican II, qu'elle considère comme invalide, et l'accuse de contenir de nombreuses erreurs au motif qu'il n'a pas été soumis à l'infaillibilité du pape. Par exemple, l'association dénonce le dialogue œcuménique et le culte de l'homme, proclamés, selon lui, dans ce qu'il qualifie de "funeste concile".
La CRC dénonce autant la liberté religieuse dans le monde que la liberté de conscience dans l'Église catholique, tout en considérant que le principe d'égalité entre les religions[4]va à l'encontre de la notion de vérité enseignée par le Christ (« Je suis la Voie, la Vérité, la Vie » a dit ce dernier). Si la CRC est souvent présentée comme antisémite, il est de fait qu'elle appelle avant tout à la conversion des Juifs, " en les aimant et non en les persécutant ", selon le " fabuleux exemple d'Alphonse Ratisbonne " [5]. Cependant, elle condamne fondamentalement et sans appel le dialogue interreligieux à des fins humanistes. Ainsi le rassemblement mondial de la prière, à Assise en 1986, a-t-il été qualifié d'"injurieux" par l'Abbé de Nantes, " tant d'éloges mensongers de la prière talmudique, musulmane, yoga etc... " étant aussi " méchants et injustes pour les millions d'âmes ayant secrètement, par leur foi et leur charité, mérité d'être les membres du Corps Mystique du Christ " [6].
Composition
La CRC est basée sur deux communautés religieuses, à St-Parres-lès-Vaudes, dans l'Aube et au Québec.
Proche de ces communautés, il s'est constitué un noyau militant, la Phalange catholique dont les principes d'action, fondés sur la notion religieuse et politique de Chrétienté sont rassemblés dans le recueil des "150 points de la Phalange"; il s'y ajoute quelques milliers de sympathisants (2000 à 10000 selon le rapport parlementaire).
La CRC, par la voix de l'abbé de Nantes puis de Frère Bruno, a défendu l'authenticité du Saint Suaire de Turin, " victime de la " conspiration maçonnique de Satan " [7].
Organisation et vie associative
Outre sa position polémique par rapport à la hiérarchie, la CRC dispose en son sein de divers atouts culturels ( Frère Bruno est l'auteur d'une traduction inédite du Coran [8] ) et activités pour les jeunes ; ainsi sont régulièrement organisés des spectacles par la jeunesse phalangiste, tels " Les Anges à la Crèche de Jésus " [9] ou plus récemment l'Oratio, disponible en DVD, des " Trois Confidents de Notre Dame " [10] du Frère Henri de la Croix, compositeur.
Voir aussi
Doctrine de la Ligue
La CRC puise sa doctrine exclusivement dans la " Grande Tradition " de l'Eglise " Une, Sainte, Catholique, Apostolique et Romaine ". Elle considère donc l'Eglise post-conciliaire comme le résultat d'une " autodestruction " donnant lieu à l'aposatsie générale et " orchestrée d'en haut " ( du Siège Pontifical ). L'essentiel de ces considérations est résumé dans un recueil intitulé " Les 150 Points de la Phalange ", écrit par l'Abbé de Nantes lui-même et publié en 1995.
Bibliographie
- Joseph Algazy, L'Extrême-Droite en France de 1965 à 1984, 1989
- Abbé Georges de Nantes, Pages Mystiques, réédition 2010.
- Frère Bruno Bonnet-Eymard, L'Abomination de la Désolation, CRC 2011
Notes et références
- Bibliographie sur Google Books avec ouvrages consultables.
- Anne-Marie Duranton-Crabol, L'Europe de l'extrême droite de 1945 à nos jours, 1991, p. 54 et passim
- La Documentation catholique, 2001.
- Unitatis Redintegratio ni Nostra Aetate ne reconnaissent explicitement l'égale vérité de toutes les religions, ni leur égale valeur dans l'économie du salut. Mais la vocation de l'homme n'y est plus exprimée comme une vocation de salut mais de morale, paix et liberté ("s’efforcer sincèrement à la compréhension mutuelle, ainsi qu’à protéger et à promouvoir ensemble, pour tous les hommes, la justice sociale, les valeurs morales, la paix et la liberté.") ni
- Historique ==
- http://www.crc-resurrection.org/Contre-Reforme_catholique/Concile-Vatican-II/Le_Concile_Vatican_II.php] [
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Liens internes
Liens externes
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- Anti-maçonnerie
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