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Ligne Arches - Saint-Dié
Ligne 18 (Partie Ouest) Ligne d'Épinal à Saint-Dié-des-Vosges
Carte de la lignePays France Villes desservies Arches, Bruyères, Saint-Dié-des-Vosges Historique Mise en service 1869 - 1876 Concessionnaires Ch. de fer de la Vologne (1870 - 1871)
Ch. de fer des Vosges (1871 - 1881)
État (1881 - 1883)
Ch. de fer de l'Est (1883 - 1938)
SNCF (à partir de 1938)Caractéristiques techniques Longueur 48,925 km Écartement Voie normale (1,435 m) Électrification Non électrifiée Pente ou rampe maximale 15 ‰ Nombre de voies Voie unique
(Anciennement à double voie)Signalisation BM-VU Trafic Propriétaire RFF Exploitant(s) SNCF Trafic TER, fret d'Arches à Docelles Schéma de ligne Schéma de la ligne Légendevers Épinal 0,000 Arches 0,234 2,408 vers Remiremont 2,800 Passage sous la RN 57 3,132 Pont de Jarménil (Moselle) (78 m) 3,626 Jarménil 7,853 Docelles-Cheniménil 10,287 Pont sur la Vologne (5 m) 11,910 Deycimont 13,798 Lépanges (Vosges) EP vers papeterie de Laval 17,009 Laval (Vosges) 18,957 Tunnels de Bruyères (146 m/142 m) 19,329 Bruyères (Vosges) 19,872 vers Rambervillers 23,257 Laveline-devant-Bruyères 23,427 vers Gérardmer 25,555 La Chapelle 28,167 Biffontaine 31,935 La Houssière 32,324 Pont sur le Neuné (10 m) 33,877 Corcieux-Vanémont 34,486 Tunnel de Vanémont n°2 (160 m) 34,698 Tunnels de Vanémont n°1 (143 m) vers Fraize 40,804 Saint-Léonard 41,148 43,254 Saulcy vers Strasbourg 46,380 48,925 Saint-Dié-des-Vosges vers Lunéville modifier
La ligne Arches - Saint-Dié est une voie ferrée des Vosges, en France. Elle relie Arches, à proximité d'Épinal, à Saint-Dié-des-Vosges.Elle constitue la partie ouest de la ligne qui portait le numéro 18 dans la classification de la région Est de la SNCF. Elle a un historique et une actualité totalement distincts de ceux de la partie Est (de Saint-Dié à Strasbourg), qui fait par conséquent l'objet d'un article distinct.
Sommaire
Historique
Concession
La concession de la ligne s'est réalisée en deux phases :
- d'Arches à Laveline, elle est déclarée d'utilité publique, au titre de l'intérêt local, par un décret du 25 décembre 1867. Le décret du 15 décembre 1870 approuve la concession accordée pour 99 ans par le département des Vosges à MM. Galtier Joseph père et Burdin de Péronne, auxquels se substitue la Société anonyme du chemin de fer de la Vologne ;
- de Laveline à Saint-Dié, elle est déclarée d'utilité publique, au titre de l'intérêt local, par un décret du 2 mai 1873, en compagnie des embranchements de Laveline à Granges et de Saint-Léonard à Fraize. Le décret du 3 juillet 1872 approuve la convention du 11 novembre 1871 qui concède la ligne et ses embranchements à la Société de la Vologne, qui, pour cette occasion, prend la dénomination sociale plus adaptée de Compagnie des chemins de fer des Vosges.
Traités entre la Compagnie de l'Est et la Compagnie des Vosges
Différents traités règlent les relations entre la Compagnie de l'Est et la Compagnie des Vosges :
- le 28 juin 1869, traité relatif à la jonction avec la ligne d'Épinal à Remiremont, entre Arches et Pouxeux ;
- le 3 novembre 1873, traités de mise en communauté de la gare d'Arches et pour l'échange du matériel roulant ;
- le 10 août 1876, traité de mise en communauté de la gare de Saint-Dié ;
- le 30 août 1877, traité fixant les conditions d'utilisations par la Compagnie des Vosges des installations « Est » de Saint-Dié.
Ouverture
La ligne a été ouverte :
- le 3 novembre 1869, d'Arches à Bruyères ;
- le 20 janvier 1870, de Bruyères à Laveline ;
- le 11 juillet 1874, de Laveline à La Chapelle ;
- le 7 octobre 1876, de La Chapelle à Saint-Dié.
Reprise de la ligne par la Compagnie de l'Est
La loi du 17 juillet 1879 classe les lignes de la Compagnie des Vosges dans le réseau d'intérêt général.
La petite compagnie, dont les finances périclitent, conclut le 10 décembre 1880 une convention avec l'État, approuvée par la loi du 14 avril 1881 (promulguée le lendemain), prononçant le rachat par l'État du réseau pour la somme de 10 600 000 F. Le ministre des travaux publics, qui doit assurer l'exploitation du réseau, conclut le 21 septembre 1881 une convention avec la Compagnie de l'Est, approuvée par décret du 3 octobre 1881, confiant à cette dernière l'exploitation du réseau des Vosges. La Compagnie des Vosges qui, en vertu de la Convention du 10 décembre 1880, devait assurer à ses risques et périls l'exploitation de la ligne pendant une période de six mois à partir de la date de promulgation de la loi approuvant ladite convention, confie l'exploitation du réseau à la Compagnie de l'Est le 16 octobre 1881.
La convention du 11 juin 1883, approuvée par la loi du 20 novembre 1883, concède définitivement le réseau à la Compagnie de l'Est.
Infrastructure
Tracé
La ligne a une longueur construite de 46,335 km, non compris les réutilisation des voies existantes (2,408 km au départ d'Arches et 0,187 km au départ de Saint-Dié).
La ligne remonte la vallée de la Vologne sur sa rive droite, parfois à proximité immédiate, la construction de la ligne ayant alors nécessité une adaptation du lit de la rivière. Peu avant la halte de Laval, la ligne s'écarte du cours d'eau pour gravir le tertre sur lequel se perche Bruyères, dont la gare, atteinte après l'ascension de rampes atteignant 14 mm/m, se trouve en contrebas de la ville, à la sortie du double tunnel de Bruyères.
À la gare de Laveline, la ligne, après une section dont la pente atteint 14 mm/m, retrouve le cours de la Vologne. Laissant à sa droite l'embranchement de Gérardmer, qui remonte la rivière, la ligne 18 remonte quant à elle le Neuné, avec des rampes atteignant 15 mm/m, jusqu'au faîte de Vanémont, à 505m d'altitude, où elle bascule dans le bassin de la Meurthe, rivière qu'elle atteint à Saint-Léonard, après des pentes de 15 mm/m, et qu'elle suit jusqu'à son terminus de Saint-Dié.
Voie
La ligne a été construite à voie unique, mais le renforcement du réseau stratégique des Vosges, suite à la défaite de 1870, prévoit le doublement des voies d'Arches à La Chapelle. Ce doublement est effectif le 27 juin 1892.
Au-delà, le doublement ne sera effectif qu'à l'ouverture de la liaison par le col de Saales, le 14 mai 1929.
La ligne a été remise à voie unique au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Pont
Le seul pont important de la ligne se trouve à son origine. Il s'agit du franchissement de la Moselle, en aval immédiat de la confluence avec la Vologne.
Tunnels
La ligne comprend deux zones de tunnels : à Bruyères et à Vanémont.
Étant donné l'historique de la ligne, d'abord construite à voie unique avant d'être ultérieurement dédoublée, les deux voies n'ont jamais partagé le même tunnel.
À Bruyères, les tunnels, situés à la sortie de la gare direction Arches, franchit l'éperon sur lequel passe la RD 44. La voie 1 franchit un tunnel de 146,37 m, situé entre les PK 18,954 et 19,100 ; la voie 2 franchit un tunnel de 142,96 m, situé entre les PK 18,957 et 19,103. Actuellement, la voie, unique, utilise le tunnel de la voie 2.
À Vanémont, les tunnels se trouvent entre les gares de Corcieux-Vanémont et de Saint-Léonard. Il y a en réalité 3 tunnels :
- le tunnel de Vanémont n°1 voie 1, de 162 m, situé entre les PK 34,680 et 34,842 ;
- le tunnel de Vanémont n°1 voie 2, même longueur et même emplacement ;
- le tunnel de Vanémont n°2 voie 2, de 160 m, situé entre les PK 35,478 et 35,638.
Le tunnel de Vanémont n°2 voie 1 n'existe pas. Lors du dédoublement, la voie n°1 a été construite à flanc de coteau à ciel ouvert. Actuellement, la voie, unique, utilise le tunnel de la voie 1 et la section à ciel ouvert.
Embranchements
Outre les deux embranchements vers Gérardmer et Fraize, et la jonction avec la ligne de la vallée de la Mortagne, la ligne comporte les embranchements suivants :
- En gare de Docelles-Cheniménil, l'embranchement particulier « TMF », toujours actif et justifiant la seule desserte fret actuelle de la ligne, est en réalité essentiellement constitué de la cour marchandise de la gare d'origine.
- Peu avant la halte de Laval, au moment de s'éloigner du cours de la Vologne, la ligne laisse à sa droite l'embranchement de la papeterie de Laval, inexploité, qui longe la rivière sur un peu plus de 800 m.
- À Bruyères, au niveau de la bifurcation de la ligne vers Rambervillers, […]
- À La Chapelle, desserte d'une usine […]
- À Saulcy, desserte d'une usine […]
- À Saint-Dié, le raccordement de Saint-Dié, de 969 m, déclaré d'utilité publique en 1923, non ouvert au trafic commercial, permettait de rejoindre la ligne du col de Saales sans rebrousser en gare de Saint-Dié. Ce raccordement a été déclassé par décret du 9 décembre 1992 mais déjà déposé en 1990.
Exploitation
Compagnie des Vosges
Dès l'ouverture de la première section de la ligne, d'Arches à Bruyères, la Société de la Vologne dispose de deux locomotives, acquises auprès de l'usine de Graffenstaden. L'extension du réseau oblige la société à acquérir cinq nouvelles locomotives ; l'annexion de l'Alsace par la Prusse oblige la société à s'adresser auprès de la SACM de Belfort, branche française de l'usine de Graffenstaden.
N° Type Constructeur Nom de baptême[1] 1 030T Graffenstaden La Vologne 2 030T Graffenstaden La Ville de Bruyères 3 030T SACM Belfort Granges 4 030T SACM Belfort Ville de Saint-Dié 5 030T SACM Belfort Fraize-Plainfaing 6 030T SACM Belfort Les Vosges 7 030T SACM Belfort Ville de Badonviller Voir aussi
Articles connexes
- Liste des lignes de chemin de fer de France
- Numérotation des lignes de chemin de fer de la région Est (France)
Références
- ↑ D'après R. Le Pennec, Sur les rails vosgiens, Éd. du Cabri, 2006
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