- Andrea Cesalpino
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Andrea Cesalpino (Andreas Caesalpinus en latin et André Césalpin en français), né le 6 juin 1519 à Arezzo en Toscane et mort le 23 février 1603 à Rome, était un philosophe, médecin, naturaliste et botaniste italien.
Sommaire
Biographie
Andrea Cesalpino étudie à l'université de Pise. Son professeur de médecine est Realdo Colombo († 1559) et celui de botanique Luca Ghini. Après ses études, il enseigne longtemps, à la même université, la philosophie, la médecine et la botanique.
Il fait de nombreuses herborisations en Italie. Cesalpino succède à Ghini à la tête du jardin botanique de Pise en 1554, fonction qu'il occupera jusqu'en 1558.
Il est appelé à Rome pour enseigner la médecine et être le médecin personnel du pape Clément VIII qui le nomma professeur de médecine au collège de la Sapience.
Les écrits de Cesalpino ne sont pas toujours faciles à comprendre. Comme philosophe, il se fait remarquer par sa connaissance profonde des écrits d'Aristote. Ses écrits portent l'influence d'Averroès et le montre enclin au panthéisme. Son œuvre philosophique la plus importante est Quaestionum peripateticarum libri V (parue à Florence en 1569) où Cesalpino étudie la pensée d'Aristote.
Il embrasse la doctrine des Averroïstes, représentant Dieu, non comme la cause, mais comme le fond et la substance de toutes choses, ce qui le fait accuser de panthéisme et même d'athéisme. Cependant, la Catholic Encyclopedia indique qu'il était resté catholique toute sa vie.
En médecine, il soupçonna un des premiers, à la suite de son maître Realdo Colombo, la circulation du sang. Comme naturaliste, il reconnut le sexe dans les fleurs et inventa la première méthode de botanique : il fondait sa classification sur la forme de la fleur, du fruit, et sur le nombre des graines. Son œuvre la plus importante est certainement De plantis libri XVI (parue à Florence en 1583). Ce livre est proche des herbiers antérieurs et présente une théorie botanique, proche de celle dérivée de la pensée aristotélicienne. Il décrit environ 1 500 espèces qu'il tente de classer suivant un système permettant une détermination ultérieure facile. Il suit d'ailleurs les préceptes de Théophraste. Il fait une large place à ses propres observations et expériences. Il rejette les systèmes de classification basés sur des critères artificiels (comme le goût, les utilisations médicinales ou l'ordre alphabétique) et tente de trouver un système naturel.
Contrairement aux autres herbiers, il ne contient aucune illustration, car Cesalpino estime que seul le texte permet de décrire précisément toutes les caractéristiques contrairement aux représentations graphiques.
Cesalpino aborde de façon très novatrice l'étude des végétaux et plante les fondements modernes de la morphologie et de la physiologie végétales. Il évoque ainsi la nutrition des plantes et se basant sur les euphorbes qui laissent couler un jus laiteux quand on coupe une feuille, fait une analogie avec la circulation du sang chez les animaux.
Comme Conrad Gessner, il considère que l'élément de base pour la classification est l'espèce basée sur le principe de la reproduction avec ses semblables et accorde beaucoup d'importance aux organes reproducteurs.
Il étudie également la chimie, la minéralogie et la géologie. Dans De metallicis libri tres (publié à Rome en 1596), il montre une bonne compréhension des fossiles.
Les doctrines philosophiques de Cesalpino furent combattues par Samuel Parker, archevêque de Cantorbéry, et par Nicolas Taurel, médecin de Montbéliard, qui le dénoncèrent à l'Inquisition.
Ses principaux ouvrages sont : Quaestiones peripateticae, Florence, 1569; Daemonum investigatio, 1580 : il y combat la magie et la sorcellerie ; Ars medica, Rome, 1601 ; De plantis, Florence, 1583, le plus important de tous ; De metallis, 1596, ouvrage qui a moins de valeur.
Charles Plumier lui dédie un genre de plante, les Caesalpinia de la famille des Légumineuses.
Bibliographie
Œuvres
- Daemonum investigatio peripatetica (1580). Contre les superstitions.
- Quaestionum peripateticarum libri quinque (1571), trad. partielle : Questions péripatéticiennes, Alcan, 1913.
- De plantis (1583), 621 p. Sur les plantes.
Etudes
- J.-P. Niceron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres dans la République des lettres, Paris, 49 vol., 1729-1745, t. XLIII.
- Lynn Thorndike, A history of magic and experimental science, vol. VI, 1966, p. 324-338 [1]
Hommages
- Sa statue, par Pio Fedi, figure dans une des niches consacrées aux grands hommes, au piazzale des Offices de Florence.
Cesalpino est l’abréviation botanique officielle de Andrea Cesalpino.
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