- Les Chevaliers du ciel (film, 2005)
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Les Chevaliers du ciel
Données clés Réalisation Gérard Pirès Scénario Gilles Malençon, inspiré de l'œuvre d'Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier Acteurs principaux Benoît Magimel Clovis Cornillac Pays d’origine France Genre Action Sortie 2005 Durée 102 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Pour les articles homonymes, voir Les Chevaliers du ciel.Les Chevaliers du ciel est un film d'action français réalisé par Gérard Pirès et sorti en 2005. Il est très librement basé sur les aventures de Tanguy et Laverdure.
Sommaire
Synopsis
Suite à la destruction non autorisée d'un avion de chasse volé, deux pilotes sont engagés comme mercenaires pour le compte d'une agence française clandestine. Ils parviendront à retrouver leurs galons et à sauver Paris d'une catastrophe.
Résumé détaillé
Le scénario débute lors du Salon aéronautique de Farnborough au Royaume-Uni. Alors qu'il est en pleine démonstration, un avion de chasse français disparaît. Deux pilotes de chasse en patrouille, Marchelli et Valois, sont immédiatement envoyés pour retrouver le Mirage 2000. Acculé, le pilote de l'avion volé se met en position de combat, et Marchelli l'élimine pour protéger son équipier.
Cependant, les deux pilotes ont reçu l'ordre d'abandonner la mission et ont refusé d'obtempérer. Ce qui leur vaut d'être mis en examen. Marchelli, dans le but de mettre fin à l'examen, montre à l'un des responsables, une femme travaillant au civil, le stress vécu pendant un combat. Plus tard, elle lui révèle que des terroristes ont pénétré dans les plus hautes sphères gouvernementales et qu'elle doit agir durement pour les démasquer.
La commission d'enquête, se basant sur une vidéo falsifiée, expulse Marchelli de l'Armée de l'air et Valois démissionne en signe de protestation. Les deux pilotes se retrouvent à piloter de petits avions à hélice, car aucune compagnie aérienne civile ne veut les embaucher, malgré leur talent indéniable de pilote. Cependant, ils sont nostalgiques de l'époque où ils pouvaient piloter un avion à réaction.
Valois, ne pouvant tolérer qu'une telle situation perdure, contacte la civile. Marchelli accepte de lui parler, et elle le convainc d'entrer dans une unité de mercenaires.
Leur première mission consiste à accomplir le plus rapidement possible un vol entre la France et Djibouti. Pendant le voyage au-dessus de l'Afrique, leur avion n'est pas ravitaillé, ce qui les oblige à se poser sur une base contrôlée par des mercenaires travaillant pour le compte de terroristes. Marchelli et Valois parviennent à s'échapper à bord d'un Mirage 2000 D, alors qu'un autre Mirage 2000 (C cette fois) est transporté vers une destination inconnue.
Réintégrés dans l'Armée de l'air, l'état-major leur présente ses excuses pour cette manipulation.
Pendant la fête du 14 juillet, moment fort d'un important sommet international, Valois et Marchelli spéculent que le Mirage 2000 perdu se trouve près de Paris. Ils partent en mission dans le but de le détruire et mettre ainsi fin à une attaque terroriste contre Paris et les notables rassemblés dans le cadre d'une rencontre internationale.
Critique
Le film a reçu des critiques variées[citation nécessaire]. Alors que certaines, telle L'Humanité jugent durement la production française, d'autres, comme Paris Match considèrent le film comme une réussite.
Critiques positives
La majorité des critiques reconnaissent l'excellente qualité des scènes aériennes, réalisées sans aucun effet spécial, au nombre de trois et qui mettent en scène le pilotage d'avions de combat et ses sensations.[réf. nécessaire]
Le passage au ras du sol à Mach 1 est particulièrement spectaculaire, bien que parfaitement réaliste quant aux effets du « Bang » de l'onde de choc à très basse altitude.[réf. nécessaire]
Critiques négatives
En ce qui concerne le film dans son ensemble, le bilan est mitigé :
Beaucoup[citation nécessaire] soulignent un certain nombre de points faibles :
- le scénario, considéré simpliste et peu crédible ;
- les personnages, stéréotypés ;
- le jeu des acteurs, pas toujours crédible.
L'histoire d'amour liée au scénario du film est jugée au mieux peu crédible[1], au pire « risible » [2].
Bilan
Les Chevaliers du ciel ne parvient à surpasser son pendant américain, Top Gun qu'auprès des férus d'aviation pour lesquels il est devenu culte[citation nécessaire], grâce à ses scènes aériennes plus nombreuses, beaucoup plus soignées et réalistes, car filmées en vol. Pour ce qui est des cinéphiles, il est jugé comme un film de divertissement un peu bâclé et vite oublié[citation nécessaire]. Les fans de la série de bande dessinée puis télévisée dont il est adapté sont partagés.
Fiche technique
- Titre : Les Chevaliers du ciel
- Réalisation : Gérard Pirès
- Scénario : Gilles Malençon, inspiré de l'œuvre d'Albert Uderzo et Jean-Michel Charlier
- Prises de vues aériennes : Éric Magnan
- Production : Éric Altmeyer, Nicolas Altmeyer et Christophe Granier-Deferre
- Musique : Chris Corner, Placebo et Ghinzu et Thirteen Senses
- Photographie : Pascal Lebègue
- Montage : Véronique Lange
- Décors : Jean-Pierre Fouillet
- Budget : 19,61 millions d'euros
- Pays d'origine : France
- Langue : français
- Format : Couleurs - 2,35:1 - Dolby Digital - 35 mm
- Genre : Action
- Durée : 102 minutes
- Dates de sortie : 15 octobre 2005 (festival de Saint-Jean-de-Luz), 9 novembre 2005 (Belgique, France), 23 février 2006 (Allemagne)
Distribution
- Benoît Magimel : Capitaine Antoine « Walk'n » Marchelli
- Clovis Cornillac : Capitaine Sébastien « Fahrenheit » Vallois
- Géraldine Pailhas : Maëlle Coste
- Philippe Torreton : Bertrand
- Rey Reyes : Stardust
- Alice Taglioni : Lieutenant Estelle « Pitbull » Kass
- Jean-Baptiste Puech : iPod
- Christophe Reymond : Stan
- Cédric Chevalme : Bandit
- Frédéric Cherboeuf : Tala
- Yannick Laurent : Grizzly
- Alexandre de Seze : Bunker
- Axel Kiener : L'Ankou
- Mathieu Delarive : One eye
- Simon Buret : Jackpot
- Maurice Chan : Tony
Autour du film
Gérard Pirès est un fanatique du vol qui possède plusieurs brevets de pilote[3]. Les producteurs et Pirès, après avoir lu des bandes dessinées publiées un peu partout sur la planète, décident de se baser sur les aventures de deux pilotes de chasse fictifs français : Tanguy et Laverdure, bande dessinée scénarisée par Jean-Michel Charlier et dessinée par Albert Uderzo puis par Jijé.
Lors la préparation, Pirès et le scénariste réalisent que le projet n'est pas viable dans sa forme initiale : les problèmes géopolitiques ont changé et la part donnée aux femmes est trop mince. C'est pourquoi ils décident d'adapter très librement les aventures de la bande dessinée[4].
Dès le départ, le film reçoit le soutien du Ministère de la Défense et de l'Armée de l'air. En effet, il s'agit d'une vitrine remarquable pour attirer les jeunes vers le métier de pilote de chasse. Cet appui permet, durant 12 semaines, le tournage aérien en compagnie des pilotes de chasse français des bases d'Orange et de Djibouti.
Au contraire de Top Gun, la plupart des scènes de combats aériens ont été créées à partir d'images prises en vol[5]. Ces prises de vue ont été effectuées pendant une période de trois mois à l'aide d'un bidon à carburant spécialement conçu par Dassault Aviation. Ce bidon, embarqué sur différents avions de chasse, comportait jusqu'à cinq caméras commandées à distance par radio.
Pirès souhaite diriger des acteurs à même de comprendre le jargon des pilotes de chasse. Il choisit Benoît Magimel, habitué des films d'aventures avec mécaniques. Comme coéquipier, il choisit Clovis Cornillac, plus costaud que Magimel, tout en ayant un visage moins tranché au couteau.
Pour assurer le réalisme des scènes, trois acteurs ont accès à la technologie française en matière de simulateur de vol : Magimel, Cornillac et Alice Taglioni. Le ministère de la Défense a dû déroger au secret militaire pour autoriser cet accès[6]. L'Armée de l'air française affecte également à l'équipe de tournage un pilote de chasse, le commandant Stéphane Garnier.
Pour la scène se déroulant au-dessus de Paris, Pirès profite du défilé national du 14 juillet. Il a fait appel au concours de l'Armée de l'air, seules les forces armées étant autorisées à circuler au-dessus de Paris lors de cette fête.
La France possédant une base militaire à Djibouti, c'est sur elle et ses environs que le tournage se fait pour la partie du film se déroulant en Afrique. Avant le départ, les soldats français affirment à l'équipe de tournage que le pays est dur à vivre, avec une température d'au moins 50 °C. Cependant, arrivée sur place, l'équipe se rend compte qu'il fait plutôt 36 °C[7], à son grand soulagement.
La post-production est une étape cruciale pour un tel film. Souvent, elle commence pendant le tournage et se termine plusieurs mois après. Pendant que Pirès est en tournage, tant à Djibouti qu'en France, il reçoit les épreuves envoyées par La Maison, agence spécialisée dans les effets spéciaux pour le cinéma. Il doit non seulement diriger les acteurs, mais aussi se concentrer sur le produit final. Tâches qu'il mènera à bien. Pour les besoins du film, ce sera sept mois de post-production, une longue période selon la responsable de La Maison.
Pour augmenter le réalisme du film, Pirès souhaite que les pilotes emploient des visières transparentes et ombrées. Cependant, toutes les scènes sont filmées dans un module où seul le cockpit du Mirage 2000 est reproduit de façon réaliste. Ces visières étant réflexives, les images qui y apparaissent ne sont pas celles que voit un pilote en vol, mais celles de l'intérieur du module. La Maison s'est attachée à reproduire, le plus exactement possible, les paysages que verrait un pilote à bord de son avion. Par la suite, ces images ont été projetées sur les visières.
On aperçoit au cours du film le cockpit des Mirage 2000-5 tandis que la base aérienne BA115 d'Orange possède des Mirage 2000B et Mirage 2000C.
La bande sonore du film est confiée à Chris Corner, un Britannique porté en haute estime par le Music Supervisor du film[8]. Corner n'avait jamais créé de bande sonore, même pour une publicité. Il fait remarquer que les séquences filmées sont chronométrées, ce qui l'oblige à élaguer ou à allonger certaines compositions.
Pirès affirme qu'on ne verra pas de sitôt un film semblable, car il a demandé les apports tant monétaire qu'en nature de différents partenaires qui se sentaient mobilisés par une telle expérience. De plus, le responsable aux relations extérieures prétend que même avec un budget dix fois supérieur, le film n'existerait pas aujourd'hui sans le concours de l'Armée de l'air française[9].
Notes et références
- Critique de Nord-cinéma
- Critique de L'Humanité, 2005-11-09
- Benoît Magimel l'affirme. Dans le making of du film,
- Pirès l'affirme dans le making of du film.
- Dans le making of du film, l'un des producteurs affirme que près de 75% des images d'avions en vol sont construites à partir d'images captées lors de vraies missions de vol. Pour Top Gun, c'est 25%.
- Dans le making of du film, le responsable aux relations extérieures de la société de production l'affirme.
- Alice Taglioni le mentionne pendant le making of.
- Ce Music Supervisor l'affirme dans le making of du film.
- Dans le making of du film, le responsable aux relations extérieures donne en exemple l'accès aux terrains d'aviation militaire qui sont inaccessibles aux civils non-autorisés.
Voir aussi
Articles connexes
- Tanguy et Laverdure, univers de fiction
- Top Gun, film d'aventure américain
- Escadron de chasse 1/5 Vendée, les avions de l'EC 1/5 Vendée sont les principaux "acteurs" du film
Liens externes
Catégories :- Film français
- Film sorti en 2005
- Film d'action
- Adaptation d'une bande dessinée au cinéma
- Aviation au cinéma
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