- Le Rocher de Cancale
-
Le Rocher de Cancale est un restaurant parisien, qui a connu un grand succès au XIXe siècle. A cette époque, c'est par excellence le restaurant des soupers après le théâtre ou l'opéra situé au no 59 de la rue Montorgueil.Historique
Fondé en 1804 par Baleine, le restaurant avait pour spécialité les huîtres que l'on vient manger après le spectacle. C'était le lieu à la mode où se retrouvaient dandies, lorettes, aristocrates et membres du Jockey-club. La carte des dîners de l'époque était pantagruélique : 10 entrées de mouton, 17 entrées de veau, 11 entrées de bœuf, 22 de volaille, 27 entremets et 30 desserts[1]
Il avait été choisi par La Reynière pour installer ses jurys dégustateurs en 1809 sous la présidence de son ami le Dr Gastaldy, puis de l’archi-chancelier Jean-Jacques Régis de Cambacérès.
C'est là que défilaient les personnages de la Comédie humaine d'Honoré de Balzac : Henri de Marsay, Madame du Val-Noble, Coralie, Lucien de Rubempré, Étienne Lousteau, Dinah de La Baudraye, ainsi que leur créateur Balzac-lui même. Le restaurant est notamment cité dans : Le Cabinet des Antiques, La Muse du département, Illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes et d'autres œuvres[2].
C'est dans ces cuisines que le chef Langlais a créé en 1837 la sole normande[3].
Il a été fermé par Borel le successeur de Baleine en 1846. Puis rouvert sous le même nom dans un autre lieu avant de revenir rue Montorgueil, mais de l'autre côté de la rue au no 78.
Dans cet emplacement actuel, subsiste encore un Rocher de Cancale avec des fresques au premier étage exécutées par Paul Gavarni et désormais classées Monument historique (France).
Notes et références
- 26 juin 2007. Jacques Kother, Le Petit Journal du Passé , Le Guide des Connaisseurs,
- Honorine, Bibliothèque de la Pléiade,1976, t.IV, p.347 (ISBN 2070108627); Un début dans la vie Pléiade, 1976, t.IV, p.527,528; La Rabouilleuse, Pléiade, 1977, t.VI, p.122,135,314 (ISBN 2070108503); La Muse du département, Pléiade, 1977, t.VI, p.498; Le Cabinet des Antiques, Pléiade, 1977, t.VII, p.164, 172, (ISBN 2070108740); Illusions perdues, Pléiade, 1978, t.VIII, p. 127, 264, 267, 339, 526 (ISBN 207010866X); La Fille aux yeux d'or, Pléiade,1978, t,IX, p.272 (ISBN 2070108694); La Maison Nucingen, Pléiade, 1980, t.XI, p.19 (ISBN 2070108767); Les Employés ou la Femme supérieure, Pléiade,1980, t.XI, p.247, 269,297
- Michel Lévy frères, 1857, p.238 Théophile Lavallée, Histoire de Paris depuis le temps des gaulois jusqu'à nos jours,
Références
- Théophile Lavallée, Histoire de Paris depuis le temps des gaulois jusqu'à nos jours, Michel Lévy frères, 1857.
- Balades littéraires dans Paris du XVIIe au XIXe siècle, Terres d'écrivains, Nouveau Monde éditions, 2004, (ISBN 2-84736-054-9).
- Luc Bihl-Willette, Des tavernes aux bistrots : une histoire des cafés, l'Âge d'Homme, Paris, 1997, (ISBN 2825107735).
- Portail de Paris
- Portail de l’alimentation et de la gastronomie
Catégories :- Restaurant parisien
- 2e arrondissement de Paris
Wikimedia Foundation. 2010.