- Anatole Jean-Baptiste Antoine de Barthélemy
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Anatole de Barthélemy
Anatole de Barthélemy Nom de naissance Jean-Baptiste-Antoine-Anatole de Barthélémy Naissance 1821
ReimsDécès 1904 (à 83 ans)
Ville-d'AvrayNationalité France Profession(s) Archéologue, numismate Autres activités Académie des inscriptions et belles-lettres Jean-Baptiste-Antoine-Anatole de Barthélemy, né à Reims le 1er juillet 1821 et mort à Ville-d'Avray le 27 juin 1904, est un archéologue et numismate français.
Tandis que son père, Hyacinthe-Claude-Félix, alors sous-préfet, administrait le département de Saône-et-Loire, Anatole de Barthélémy après avoir remarqué une monnaie gauloise inexpliquée dans une collection particulière de Maçon, rédigea aussitôt un mémoire qui parut, en 1838, dans la Revue numismatique de Cartier et de la Saussaye.
Après ce premier début, à dix-sept ans, dans une science qu’il dotera plus tard de deux manuels, l’un pour l’Antiquité, l’autre pour le Moyen Âge et les temps modernes, et aux progrès de laquelle il travaillera jusqu’à sa mort, il apparaît déjà comme membre de plusieurs sociétés savantes. Nommé inspecteur pour le département de la Loire, Barthélemy siège au bureau du neuvième Congrès scientifique, réuni à Lyon en septembre 1841, et lit en séance publique un rapport sur quelques monuments religieux et féodaux du Forez.
Il était déjà, depuis quelques mois, membre résidant de la Société des Antiquaires de France alors qu’il ne fut proclamé élève pensionnaire de l’École des Chartes qu’en décembre 1842.
Barthélemy répondit au désir de sa famille en faisant son droit à Poitiers où, après sa licence, il seconda son père, comme secrétaire particulier, dans l’administration de la Charente-Inférieure. Nommé secrétaire général des Côtes-du-Nord, le 2 novembre 1845, il résigna le titre de membre résidant de la Société des Antiquaires de France pour ne plus être que correspondant. Il était secrétaire général des Côtes-du-Nord depuis plus de neuf ans lorsque le gouvernement impérial l’appela, le 31 décembre 1854, au poste de sous-préfet de Belfort.
Ayant, de beaucoup préféré la succession de son ami Duchalais au Cabinet des médailles de la Bibliothèque impériale, succession que Charles Lenormant lui avait fait espérer, Barthélemy partit un peu à contrecœur pour Belfort où il se trouva aux prises avec d’ardentes passions politiques dont il finit par être la victime.
Nommé chevalier de la Légion d’honneur sur le champ de bataille, le 31 décembre 1859, il fut transféré, le 1er mai 1860, à Neufchâtel mais, à peine installé, il sollicita et obtint, le 20 décembre de la même année, une mise en non-activité temporaire qui devait être définitive.
Une fois installé définitivement à Paris, Barthélemy se remit à publier avec une nouvelle ardeur. La numismatique, restée sa science de prédilection depuis l’adolescence, ne l’empêcha pas de consacrer une partie de ses loisirs à d’autres branches de l’archéologie et à l’histoire proprement dite. Il reprit et poussa jusqu’au sixième volume le recueil, commencé en 1855 avec Geslin de Bourgogne, intitulé : Anciens évêchés de Bretagne, histoire et monuments ; il mit au jour un Nobiliaire d’Alsace et des documents inédits sur la Ligue en Bretagne ; il contribua plus que personne à fonder la Revue de Champagne et à ressusciter la Revue numismatique. Il donna à de grands périodiques, tels que la Bibliothèque de l’École des Chartes, la Revue archéologique, la Revue des questions historiques, la Revue celtique, de nombreux articles qui s’espacent sur le champ presque entier de l’histoire de France.
Parcourant la France, explorant les musées, éveillant et soutenant les vocations, indiquant les points intéressants à reconnaître et à fouiller, Barthélemy sema partout la bonne parole. Les sollicitations énergiques de quelques membres de l’Académie des inscriptions le décidèrent à poser sa candidature. Malgré son grand âge, il présida cette Académie en 1900 mais, sa santé s’étant altérée dès cette année même, le vice-président Robert de Lasteyrie, dut le suppléer à plusieurs reprises. Après avoir retrouvé une nouvelle vigueur avec le nouveau siècle, la mort vint le prendre après une courte maladie.
Sources
- Antoine Thomas, « Notice sur la vie et les travaux de M. Anatole de Barthélemy », Comptes rendus des séances - Académie des inscriptions & belles-lettres, Paris, Klincksieck, 1907, p. 497-507.
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