- Lasurite
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Azurite (minéral)
Pour les articles homonymes, voir Azurite.Azurite
Catégorie V : carbonates et nitrates
Azurite - Mine de Touissit, Oujda - Maroc (6,6x3,8cm) Général Catégorie Minéral Formule brute Cu3(CO3)2(OH)2 Identification Masse moléculaire 344,67 g/mol Couleur bleu azur, bleu clair ou sombre Classe cristalline et groupe d'espace monoclinique-prismatique P 21/a Système cristallin monoclinique Macle Rare, {101}, {102} ou {001} Clivage parfait à {011}, bon à {100} Habitus prismatique Fracture conchoïdale Échelle de Mohs 3,5 - 4 Éclat vitreux Propriétés optiques Indice de réfraction α=1,730 β=1,758 γ=1,838 Biréfringence Δ=0,108 ; biaxe positif Dispersion 2vz ~ 68° Polychroïsme bleu clair à bleu foncé Fluorescence ultraviolet aucune Trait azur Transparence transparent à translucide Autres propriétés Densité 3,8 Fusibilité fond à la flamme Solubilité soluble dans les acides et l'ammoniac Caractères distinctifs Magnétisme aucun Radioactivité aucune Principales variétés L’azurite est un minéral composé de carbonate de cuivre de formule Cu3(CO3)2(OH)2.
Sommaire
Inventeur et étymologie
L'azurite est connue depuis plus de 4500 ans, il existe des traces d'azurite en poudre dans les pots d'onguant egyptiens de la 4e dynastie. Les Romains le désignait sous le temre de Lapis armenius. Décrit par François Sulpice Beudant en 1824. Dérive du persan "Lazaward" = bleu, en allusion à sa couleur.
Caractéristiques
Cristallographie
- Groupe d'espace : P 21/a
Pseudomorphose
Azurite est instable à l'air libre et se transforme en malachite, (pseudomorphose). L'effet d'altération passe par le remplacement d’une partie de dioxyde de carbone (CO2) de la molécule par de l'eau (H2O) ceci pour une ration de 1 pour 1.
2[Cu(OH)2,2CuCO3] + H2O → 3[Cu(OH)2,CuCO3] + CO2
L'équation ci-dessus montre que la conversion de l'azurite en malachite est attribuable à la faible pression partielle de dioxyde de carbone dans l'air.Gîtologie
- L'azurite Cu(OH)2, 2CuCO3 se forme par altération des gîtes à sulfures de cuivre, dans la zone d’oxydation, carbonatée
- En imprégnation des grès, par lintermédiaire d'eaux d'infiltration carbonatées entrées en contact avec des eaux riches en sulfates de cuivre.
C'est un carbonate basique de cuivre, produit à partir d'autres minéraux du cuivre, par l'action corrosive de l'air et de l'eau, semblable à la patine ou vert-de-gris qui se forme sur le cuivre ordinaire.
Minéraux associés
Souvent associée à la malachite, à la limonite, la calcite, la chalcosite, le chrysocole, la ténorite plus rarement avec la brochantite, l'atacamite et le cuivre natif,
Gisements remarquables
On trouve l'azurite et la malachite sous forme de minerai de cuivre principalement sur les sites suivants.
En France
- Chessy-les-Mines (Rhône-Alpes)[1]
- Cap Garonne - Le Pradet - (Var)[2]
Mais aussi
- au Maroc à Touissit
- en Namibie à Tsumeb
- aux États-Unis à Bizbee (Arizona)
Utilisation
- Minerai de cuivre.
- Pigment[3]. L'azurite peut être utilisée, ainsi que la malachite, comme pigment. Ces deux minéraux ont un éclat vitreux délicat et lorsqu'ils sont correctement polis sont très ornementaux.
Le bleu intense caractéristique de l'azurite se retrouve dans la majeure partie des tableaux des siècles passés. Réduits en poudre très fine et mélangés à des liants appropriés, les minéraux d'azurite étaient transformés en précieux pigments picturaux. De la même manière, on obtenait des pigments verts à partir de malachite, une autre variété minérale de carbonate de cuivre. Suivant les gisements et les impuretés inhérentes, les méthodes de broyage une large palette de bleu à bleu-vert était ainsi disponible. Les termes les plus employés éaient bleu de montagne, pierre d'arménie ou Azurro Della Magna en Italie. Les liants avaient aussi un rôle ainsi la poudre mélangée à l'huile donne un bleu légèrement vert, mélangé avec du jaune d'oeuf, il devient vert-gris. Beaucoup de pigments picturaux jusqu'au XIXe, vendus sous le terme de lapis-lazuli n'étaient en fait que de l’azurite, bien plus facile à trouver. Le lapis-lazuli était connu dès l'antiquité et importé de façon régulière dès le moyen-âge; les analyses chimiques des peintures du moyen-âge montre que l’azurite est l'une des principales sources du bleu utilisé par les peintres médiévaux.
- Gemmologie. Malgré sa faible dureté l'azurite a fait l’objet de taille pour des pierres à sertir (Montage difficile car il doit être fait « à froid » la chaleur détruisant la couleur de la pierre). Actuellement ce marché se développe, mais la modernité fait que beaucoup de pierre sont imprégnées de matières plastiques pour les rendre plus résistantes, effacer les rayures, et augmenter l'éclat.
- Minéraux de collection, l'azurite est une minéral très recherché pour sa couleur et son éclat, mais les échantillons ternissent avec le temps. L'azurite doit être conservée, à l'abri de la lumière si possible sans écart de température. Azurite est également incompatible avec les milieux aquatiques, tels que les aquariums d'eau salée.
Synonymie
Il existe pour cette espèce de nombreux synonymes [4]
- arménite (d’après Jean-Claude Delamétherie) [5], Attention il existe bien une espèce minérale nommée arménite qui est en fait un cyclosilicate.
- azur de cuivre (Brochant)[6]
- azur de cuivre bleu (Jean-Baptiste Romé de L'Isle)
- chessylite (Brooke et Miller) d'après le mine de Chessy...
- cuivre azuré (Alexandre Brongniart) [7]
- cuivre carbonaté bleu (René Just Haüy)[8]
- fleur de cuivre bleu (Jean-Baptiste Romé de L'Isle)
- lasurite (d’après Wilhelm Karl Ritter von Haidinger 1845)
Galerie
Notes et références
- ↑ "Mines et Minéraux de Chessy (Rhône)", hors-série de la revue "Le Règne Minéral", 2003.
- ↑ MARI G., ROSTAN P., 1986. La mine du Cap-Garonne: gîtologie et minéralogie. IMG.
- ↑ Andersen, Frank J. "Riches of the Earth" W.H. Smith Publishers, New York 1981, ISBN 0-8317-7739-7
- ↑ « Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
- ↑ Leçons de minéralogie, données au collège de France, Volume 1 Par Jean-Claude de La Métherie 1811
- ↑ Dictionnaire des sciences naturelles, Volume 12 Par Frédéric Cuvier 1818 P.168
- ↑ Traité élémentaire de minéralogie: avec des applications aux arts; Par Alexandre Brongniart 1807 P.221
- ↑ Traité de minéralogie, Volume 3 Par René Just Haüy 1822 P.488
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