- Langues océaniennes
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En linguistique comparée, on appelle langues océaniennes (ou groupe océanien) un ensemble homogène d'environ 450 langues apparentées, parlées dans les îles de l'océan Pacifique.
Ce groupe linguistique, défini génétiquement, englobe l'ensemble des langues vernaculaires parlées dans les îles du Pacifique, à l'exception des langues aborigènes d'Australie et des langues papoues.
Bien que couvrant une aire particulièrement vaste, les langues océaniennes ne sont parlées que par deux millions de locuteurs. Une des plus parlées d'entre elles est le samoan (370 000 locuteurs), l'autre étant le fidjien oriental avec plus de 450 000 locuteurs, en incluant les variantes. Le gilbertin, le tonguien, le maori de Nouvelle-Zélande, le fidjien occidental et le kuanua (Tolai) dépassent chacun les 100 000 locuteurs ; le tahitien n'atteint que 50 000 locuteurs en première langue.
L'ancêtre commun qui a été reconstitué est le proto-océanien (abrégé en POc).
Sommaire
Introduction
Le groupe océanien forme un sous-groupe des langues malayo-polynésiennes, elles-mêmes une branche de la famille des langues austronésiennes[1].
Grâce à des recherches de linguistique comparée, plusieurs linguistes, en particulier le linguiste allemand Otto Dempwolff (1871-1938), ont pu démontrer l'existence d'un ancêtre commun au groupe des langues océaniennes : le proto-océanien (POc). Cette langue aurait été parlée par les ancêtres des populations austronésiennes d'Océanie avant leur dispersion, laquelle a probablement eu lieu il y a quelque 4000 ans, à partir de l'archipel Bismarck, à l'est de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Les archéologues et les linguistes s'accordent aujourd'hui à considérer que cette population coïncide peu ou prou à celle qui développa et diffusa la céramique et la civilisation Lapita.
Classification des langues océaniennes
À l'intérieur de la famille austronésienne, le sous-groupe océanien se situe dans le groupe « central-oriental » de la branche malayo-polynésienne. À lui seul, le sous-groupe océanien comprend environ 498 langues vivantes, réparties ainsi :
- langues des îles de l'Amirauté
- langues océaniennes occidentales
- langues de la Nouvelle-Guinée du Nord
- langues de la pointe papoue
- langues méso-mélanésiennes
- Langues océaniennes centrales et orientales, dont l'océanien éloigné ((en) Remote Oceanic) :
- Nouvelle-Calédonie
- Vanuatu du Sud
- Centre et Nord du Vanuatu
- Micronésie
- langues du Pacifique central
Note
Ce que l'on appelle parfois « langues mélanésiennes » ne se superpose à aucun groupement génétique homogène. Si un tel groupe existait, il correspondrait à l'ensemble des langues océaniennes, à l'exception du sous-groupe micronésien, et de la branche polynésienne du sous-groupe Pacifique central. Il s'agirait donc d'un groupe paraphylétique. Ceci tend à démontrer que la tripartition traditionnelle Mélanésie – Micronésie – Polynésie, héritée de Dumont d'Urville, ne présente aucune validité linguistique.
Voir aussi
Liens internes
- linguistique
- liste de langues
- langues par famille
- langues austronésiennes
- langues malayo-polynésiennes
- langues malayo-polynésiennes centrales-orientales
- langues malayo-polynésiennes orientales
- langues malayo-polynésiennes centrales-orientales
- langues malayo-polynésiennes
- langues austronésiennes
- langues par famille
- liste de langues
- Peuplement de l'Océanie
Liens externes
- (en) Classification et liste des langues océaniennes, synthèse de travaux antérieurs fondés sur la méthode comparative (site: Ethnologue.com, 2009)
- (en) Proposition de classification pour la famille austronésienne, fondée exclusivement sur des listes de mots (site: ABVD, 2008) – [PDF]
Bibliographie
- Lynch, John; Malcolm Ross et Terry Crowley, (2002), The Oceanic languages, Richmond, Surrey, Curzon Press.
Notes
- en référence. Voir les arbres de parenté indiqués
Catégorie :- Langue océanienne
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