La vie parisienne

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La Vie parisienne

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La Vie parisienne
Genre Opéra-bouffe
Nb. d'actes 5 (1866) puis 4 (1873)
Musique Jacques Offenbach
Livret Henri Meilhac
et Ludovic Halévy
Langue
originale
Français
Dates de
composition
1866
Création 31 octobre 1866
Théâtre du Palais-Royal, Paris
Versions successives
  • Version de 1866 en 5 actes
  • Version de 1873 en 4 actes
Personnages
  • Gabrielle, gantière (soprano)
  • Le Brésilien (ténor)
  • Frick, bottier (ténor)
  • Prosper, domestique (ténor)
  • Le baron de Gondremarck, suédois (baryton)
  • La baronne de Gondremarck, sa femme (soprano)
  • Métella, demi-mondaine (mezzo)
  • Bobinet, gandin (ténor ou baryton-Martin)
  • Gardefeu, gandin (ténor)
  • Pauline, femme de chambre (soprano)
  • Urbain, domestique (baryton)
Airs
  • Trio Jamais, foi de cicérone (Gardefeu, le Baron, la Baronne)
  • Rondeau du Brésilien Je suis Brésilien, j'ai de l'or
  • Duo et rondeau Entrez, jeune fille à l'œil bleu... Autrefois plus d'un amant (Gabrielle, Frick)
  • Couplets Je veux m'en fourrer jusque là (le Baron)
  • Rondeau de la lettre (Métella)
  • Couplets Je suis veuve d'un colonel (Gabrielle et chœur)
  • Duo L'amour est une échelle immense (le Baron, Pauline)
  • Final et galop Tout tourne, tout danse, Feu partout
  • Final Par nos chansons et par nos cris, Oui, voilà la vie parisienne (tutti)


La Vie parisienne est un opéra-bouffe de Jacques Offenbach, livret de Henri Meilhac et Ludovic Halévy, créé au théâtre du Palais-Royal le 31 octobre 1866 en cinq actes, puis remanié en quatre actes le 25 septembre 1873 au théâtre des Variétés.

Sommaire

Argument

Acte I

La gare de l'Ouest.[1]

Deux gandins, Raoul de Gardefeu et Bobinet, attendent à la gare leur maîtresse, la demi-mondaine Métella. La jeune femme se présente au bras de Gontran, un troisième amant et feint de ne pas les reconnaître. Raoul et Bobinet décident de se remettre à fréquenter les femmes du monde. Gardefeu reconnaît Joseph, son ancien domestique devenu guide (cicérone) du Grand-Hôtel. Comme il attend un couple de suédois qui vient découvrir la "vie parisienne", Raoul a l'idée de se substituer à lui pour pouvoir faire la cour à Madame. Raoul de Gardefeu accueille donc le baron de Gondremarck et Madame et leur promet de leur faire visiter tout Paris. L’acte se termine avec l’arrivée au milieu d'un ensemble de voyageurs étrangers d'un riche Brésilien, bien décidé à se ruiner joyeusement en profitant au maximum lui aussi de "la vie parisienne".

Acte II

L'hôtel particulier de Gardefeu.

Gardefeu a entraîné le couple à son domicile promu pour l’occasion "Grand-Hôtel". Il convainc ses hôtes qu'ils sont dans une annexe du Grand-Hôtel. Resté seul avec son guide, le baron voulant "s'en fourrer jusque là !" lui demande de le mettre en relation avec une certaine Métella, auprès de laquelle il est recommandé. Gardefeu accuse le coup, mais promet de lui faire rencontrer son ex-maitresse. Justement Métella se présente. Elle lit la lettre de recommandation, mais fait attendre le baron.

Avec la complicité de Bobinet, Raoul envisage de faire inviter le baron à une soirée à laquelle la baronne ne sera pas conviée, afin qu'il ait le champ libre pour lui faire la cour. Comme le baron a exigé de souper à une table d'hôte, Raoul invite en catastrophe ses employés et fournisseurs dont la gantière Gabrielle serrée de près par Frick le bottier, qui se feront respectivement passer pour Mme de Sainte-Amaranthe, veuve d'un colonel, et le major de table d'hôte Édouard.

Acte III

L'hôtel particulier de de Mme de Quimper-Karadec.

Dans l’hôtel particulier de Mme de Quimper-Karadec, la tante de Bobinet partie "prendre les eaux", tous les domestiques s'activent pour recevoir le baron. Bobinet doit se déguiser en amiral suisse, Pauline, la femme de chambre et tous les domestiques en amirale, prince et duchesses diverses.... A son arrivée, Gondremarck est un peu surpris par l'allure des invités. Mais il est vite subjugué par Mme l'Amiral, alias Pauline (Duo L'Amour, c'est une échelle immense). La soirée se poursuit entre habit qui a craqué dans le dos et griserie.

Acte IV

L'hôtel particulier de Gardefeu (supprimé dans la version de 1866)

Chez Gardefeu, la baronne qui revient seule des Italiens s'apprête à tomber dans les filets qu'a tendus le jeune homme. Mais l'arrivée inopinée de la douairière de Quimper-Karadec compromet le plan. Celle-ci se substitue à la baronne à l'insu de Gardefeu et se laisse courtiser jusqu'à la découverte du pot-aux-roses. Elle se retire dans la chambre à coucher, certaine que Gardefeu ne pourra se dérober. Mais par un dernier tour de passe-passe c'est le baron, complètement saoul, qui deviendra la proie innocente des appétits de la douairière.

Acte V

Un salon du Café Anglais.

Le baron est furieux de la supercherie dont il a été l'objet. Pour l’heure, il a un rendez-vous avec Métella qui se présente suivie d'une femme masquée. Au même moment arrive le Brésilien accompagné par Gabrielle, sa dernière conquête puis Gardefeu et Bobinet. C'est l'instant des explications. Gondremarck reconnait sa femme dans la dame masquée et devra donc retourner sagement en Suède. Métella retrouve Gardefeu... et Bobinet Mais en attendant tous s'en vont souper en célébrant "La Vie Parisienne".

Les personnages

  • Gabrielle alias Mme de Sainte-Amaranthe, gantière (soprano)
  • Le Brésilien (ténor)
  • Frick alias le major Édouard, bottier (ténor)
  • Prosper alias le prince de Manchabal, domestique de Mme de Quimper-Karadec (ténor)
  • Le baron de Gondremarck, suédois (baryton)
  • La baronne de Gondremarck, sa femme (soprano)
  • Métella, demi-mondaine (mezzo)
  • Bobinet alias l'amiral Walter, gandin (ténor ou baryton-Martin)
  • Gardefeu, gandin (ténor)
  • Pauline alias Mme l'Amiral, femme de chambre de Mme de Quimper-Karadec (soprano)
  • Urbain alias le général Malaga de Porto-Rico, domestique de Mme de Quimper-Karadec (baryton)
  • Clara, Léonie, Louise, nièces du concierge (sopranos)
  • Alfred, maître d'hôtel (baryton)[2]
  • La douairière de Quimper-Karadec (mezzo ou "Desclausas"), tante de Bobinet[3]
  • Mme de Folle-Verdure, sa nièce[3]
  • Gontran, gandin (ténor ou baryton-Martin)
  • Joseph, guide (rôle parlé)
  • Alphonse, domestique de Gardefeu (rôle parlé)
  • L'employé des Chemins de fer (rôle parlé)
  • Caroline, Julie, Augustine, nièces du concierge (sopranos)[2]
  • Albertine, Charlotte, "cocottes" (rôles parlés)[2]
  • Voyageurs, employés, bottiers, gantières, invités (chœur)

Créateurs

Version de 1866

  • Gabrielle : Zulma Bouffar
  • Le Brésilien / Frick / Prosper : Jules Brasseur
  • Le baron de Gondremarck : Hyacinthe
  • La baronne de Gondremarck : Céline Montaland
  • Métella : Honorine
  • Bobinet : Gil-Pérès
  • Gardefeu : Priston
  • Pauline : Elmire Paurelle
  • Urbain : Lassouche
  • Mme de Quimper-Karadec : Félicia Thierret
  • Mme de Folle-Verdure : Léontine Massin
  • Clara : Henry
  • Léonie : Bédard
  • Louise : Breton
  • Joseph : Martal
  • Gontran : Coste
  • Alphonse : Ferdinand
  • L'employé : Millaux

Version de 1873

  • Gabrielle : Zulma Bouffar
  • Le Brésilien / Frick / Prosper : Jean Berthelier
  • Le baron de Gondremarck : José Dupuis
  • La baronne de Gondremarck : J. Grandville
  • Métella : Devéria
  • Bobinet : Pierre-Eugène Grenier
  • Gardefeu : Henri Cooper
  • Pauline : Berthall
  • Urbain : Baron
  • Alfred : Léonce
  • Clara : Milia
  • Léonie : A. Schneider
  • Louise : Estelle Lavigne
  • Joseph : Mussay
  • Alphonse : Bordier
  • Caroline : Julia H.
  • Julie : Magne
  • Augustine : Maria
  • Albertine : Pauline
  • Charlotte : V. Klein

Accueil

La Vie parisienne est sans doute l’ouvrage d’Offenbach qui a totalisé le plus de représentations. Elle fut jouée dès le début 265 fois consécutives. Elle conquiert ensuite la province et le monde entier et sera donc traduite dans plusieurs langues. Elle est encore à l’affiche lors de l’ouverture de l'Exposition universelle de 1867.

Parmi les reprises parisiennes, il y a eu notamment :

Autour de l'œuvre

  • Zulma Bouffar, pour laquelle le rôle de Gabrielle fut spécialement composé par Offenbach - alors son amant - était la seule de la distribution à ne pas faire partie de la troupe du Palais-Royal.

Anecdotes

  • Suite à son voyage aux États-Unis, en 1875, Offenbach écrira dans ses Notes d'un musicien en voyage : « Mes collaborateurs Meilhac et Halévy disent dans la Vie parisienne qu’il n’y a que les Parisiennes qui savent sortir à pied. Ils n’ont pas vu les Américaines allant, venant, trottinant, se garant des voitures, relevant leurs robes d’un geste coquet et découvrant des jambes exquises avec un art tout particulier. »

Lien externe

Notes et références

  1. Aujourd'hui Gare Saint-Lazare.
  2. a , b  et c Version de 1873 uniquement.
  3. a  et b Version de 1866 uniquement.
  4. l'Académie Nationale de l'Opérette (ANAO)



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