- Amédée Courbet
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Amédée-Anatole-Prosper Courbet, né le 26 juin 1827 à Abbeville et décédé le 11 juin 1885 à Makung aux îles Pescadores, est un militaire français.
Il est le dernier d’une famille de trois enfants. Son père meurt en 1836 alors qu’il n’a que neuf ans. Il entre à l’École polytechnique en 1847, cinquantième au classement sur cent vingt-six. Il entre dans la Marine en 1849 et devient aspirant sur la Capricieuse. Il est nommé enseigne de vaisseau en 1854 et lieutenant de vaisseau en 1856. Il est décoré de la Légion d'honneur en 1857. Il est nommé capitaine de frégate en 1866. Il est promu vice-amiral en 1884.
Après avoir été gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, il participe à la conquête du Tonkin et à la guerre franco-chinoise.
Il meurt à bord du cuirassé Bayard, en rade de Makung (îles Pescadores, Formose), le 11 juin 1885, à l'âge de cinquante-sept ans.
Ses hauts faits
Le 26 mai 1880, il est nommé par décret Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie (il est alors capitaine de vaisseau) et commandant de la Division navale. Il débarque à Nouméa le 8 août 1880 et reste gouverneur de Nouvelle-Calédonie jusqu'au 25 septembre 1882, date à laquelle il remet ses pouvoirs à son successeur, Pallu de la Barrière. Son séjour calédonien, dans une conjoncture politique difficile, a été émaillé de conflits avec le Conseil municipal de Nouméa et avec une partie de la presse locale. Courbet quitte la Nouvelle-Calédonie pour Sydney, puis la France, le surlendemain, heureux, dira-t-il, d'être débarrassé de « cet odieux gouvernement ».
Le 26 décembre 1883, il est nommé commandant en chef de la Division navale du Tonkin. Il impose à l'Annam la paix de Hué et enlève Sontay aux Pavillons noirs. Devenu commandant de l'Escadre d'Extrême-Orient, après la violation du traité de Tien-Tsin par les Chinois redémarrant la guerre franco-chinoise, il anéantit la flotte chinoise dans la rivière Min et occupe l'archipel des Pescadores.
Le 23 août 1884, il anéantit la flotte chinoise. Courbet a sous ses ordres un aviso, trois croiseurs, trois canonnières, et deux torpilleurs. Les Chinois ont onze bâtiments de guerre, douze jonques de guerre et sept canots torpilleurs à vapeur. C’est la « descente de la rivière Min ». Courbet sera alors surnommé « le terrible Coupa ».
Le 18 septembre 1884, il est promu contre-amiral. La paix signée, il meurt d'épuisement le 11 juin 1885, à bord du Bayard par suite des fatigues de la campagne. Il était Grand Officier de la Légion d'honneur.
L’amiral Courbet est l'avant-dernier Français à avoir remporté une bataille navale, en février 1885, le combat de Shipu. La dernière bataille navale remportée par la France (gouvernement de Vichy) est le 17 janvier 1941 à Koh Chang contre les Thaïlandais (Siamois).
Citation
Pierre Loti a écrit à propos de l'amiral Courbet :
« Il se montrait très avare de ce sang français. Ses batailles étaient combinées, travaillées d'avance avec une si rare précision, que le résultat, souvent foudroyant, s'obtenait toujours en perdant très peu, très peu des nôtres ; et ensuite, après l'action qu'il avait durement menée avec son absolutisme sans réplique, il redevenait tout de suite un autre homme très doux, s'en allant faire la tournée des ambulances avec un bon sourire triste ; il voulait voir tous les blessés, même les plus humbles, leur serrer la main ; - eux mouraient plus contents, tout réconfortés par sa visite. »[1]
Notes
- « La croix et l'épée. Vie illustrée de l'amiral Courbet 1827-1885 », C. Paillart, éditions des brochures illustrées de propagande catholique, Abbeville, 1900, 239 pp. Pierre Loti La mort de l’amiral Courbet pp.191-204 in Lionval (comte de),
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