- Amphithéâtre de Fréjus
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Amphithéâtre de Fréjus Lieu de construction Forum Julii
(Gaule narbonnaise)Date de construction Ier siècle Dimensions externes 113 × 85 m Dimensions de l'arène 68 × 39 m Capacité 10 000 à 12 000 places Rénovations 1986 / 1987 Protection Classé MH (1840)[1] Géographie Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
Liste des amphithéâtres romains modifier L'amphithéâtre de Fréjus (ou Arènes de Fréjus) fut construit au Ier siècle, et mesurait 113 mètres de long pour 85 mètres de larges. Il pouvait contenir entre 10 000 et 12 000 spectateurs, et était situé dans la ville de Forum Julii, qui devint Fréjus au cours du temps.
Sommaire
La localisation
Il est bâti à l'extérieur du rempart, à l'ouest, et s'appuie, sur sa moitié nord, contre une colline de grès. Au Sud, il s'élève sur terrain plat. La façade a disparu. D'importants murs rayonnants subsistent : ils assuraient l'ancrage du monument tout en recevant, dans la partie supérieure, un système de voûtes rampantes. L'aménagement de ces voûtes dans l'entre-deux des murs rayonnants permettait le passage d'escaliers. Le public les utilisait pour atteindre les premier et deuxième étages.
L'essentiel de l'édifice était construit en petit appareil de grès vert (opus vittatum), excepté les gradins et les grands blocs servant de base à la façade qui sont en grès brun. Le grès vert provient d'une carrière locale que l'on a identifiée au lieu-dit La Baume, au nord de Fréjus, près de la route de Bagnols-en-Forêt.
Le choix d'une implantation extérieure peut se justifier par rapport à une question de gestion de l'espace intra-muros (topographie, évolution de l'espace, bâti, sécurité). Ou par une utilisation judicieuse du terrain, commandée par un souci évident d'économie. Mais aucune hypothèse ne peut balayer l'autre.
La datation
Sa date de construction reste encore aujourd'hui à éclaircir.
Une brique estampillée « Castoris » a été retrouvée au niveau du départ de voûte de la galerie de circulation du rez-de-chaussée qui daterait donc l'édifice des années 20-30 de notre ère.
Mais comme il peut s'agir d'un remploi, on s'accorde sur un créneau allant de la fin du Ier au début du IIe siècle après J.-C.
La cavea
Article détaillé : Cavea.L'assise de la cavea s'adosse au Nord contre la colline sur laquelle court le rempart de la ville.
L'espace réservé au public, la cavea, pouvant recevoir 12 000 spectateurs, pouvait être recouverte d'une immense bâche protectrice, utilisable en cas d'intempéries ou de fortes chaleurs. Un ingénieux système de console, ancrées régulièrement tout autour de la corniche sommitale du monument assurait la mise en place de solides mâts en bois à partir desquels l'on tendait des cordes. L'existence de poulies et d'anneaux permettait aux manœuvres de faire glisser puis de fixer, pan par pan, section par section, les éléments de toile qui, mis bout à bout, constituaient le velum.
Une tribune affectée aux élites de la colonie, édiles, prêtres, hôtes de marque, se serait trouvée au centre de la moitié nord de la cavea. Une conduite aménagée vraisemblablement à partir du château d'eau de l'aqueduc (castellum divisorium) devait pouvoir assurer le nettoyage de la piste et des gradins.
L'arène
Les dimensions de l'arène, dont le sol était en sable, comme toutes les arènes antiques, sont de 67,70 mètres sur 39 mètres. Son grand axe, orienté est/ouest est long de 113,85 mètres et son petit axe, Nord/Sud, de 82,20 mètres.
Les spectateurs en étaient séparés par un mur appelé podium.
Les jeux
Article détaillé : jeux du cirque.Outre les jeux pratiqués dans tout l'Empire romain consistant en des combats de gladiateurs avec des bêtes sauvages venues d'Afrique, on a souvent, anciennement, évoqué l'existence à Fréjus de combats navals simulés dans l'amphithéâtre. Ce malgré les petites dimensions de l'arène et l'existence, en son milieu, d'une fosse cruciforme, sûrement destinée à l'installation des machines à élévation des décors.
Les fouilles
Les premières fouilles sérieuses commencèrent en 1828 avec les travaux de l'architecte Charles Texier. Une première opération fut tentée dès 1817, mais de faible envergure. En 1840, l'amphithéâtre a été classé au titre des monuments historiques[1]. Puis travaillèrent sur le site Bullock-Holl en 1904, puis Jules Formigé, architecte en chef des monuments historiques en 1932-1933.
Une campagne de restauration récente (1986-87) a porté sur la moitié sud de la cavea mais s'avère être un échec tant technique qu'esthétique selon certains experts[Lesquels ?].
Mis à contribution depuis le XIXe siècle pour l'organisation de spectacles (corridas) et de concerts, l'amphithéâtre romain de Fréjus n'a pas toujours été « lisible » quant à son étude archéologique. Semi-enterré avant la rupture en décembre 1959 du barrage de Malpasset, la violence des eaux l'aura complètement décapé.
Restauration
Des travaux de grande envergure sont en cours depuis 2007 : il s'agit de reconfigurer les arènes pour leur permettre d'accueillir de grands spectacles, ce qu'elles ne pouvaient plus faire en raison des nouvelles règles de sécurité. Selon les termes de l'architecte Francesco Flavigny : « Le but de ce chantier est que cet édifice redevienne utilisable et que l’on arrête en parallèle la poursuite de la dégradation des structures. Mais il convient de prendre un premier élément en compte : ici, à Fréjus, les structures antiques n’existent plus. Ou quasiment plus. Les gradins, tels qu’on les connaissait ces dernières années, étaient en fait constitués d’une maçonnerie reposant sur les blocs de grès antique. Aujourd’hui, nous ne pourrions pas reproduire ces structures antiques. Le parti retenu pour ce chantier est de construire au-dessus des ruines. Dans cette démarche, c’est là le complet contraire du chantier de rénovation des arènes d’Arles. Là-bas, il s’agit de restituer des structures encore bien présentes. Alors que notre but à Fréjus est de reproduire la cavea dans sa géométrie exacte, mais avec des matériaux contemporains. On va donc plutôt parler d’une enveloppe protectrice qui planera au-dessus des ruines mais ne les cachera en rien. »[2]
Au vu des premières photos de Pauline Michaud, membre de l’association Les amis de Saint-Raphaël et de Fréjus, l'amphithéâtre risque de disparaître sous une importante masse de béton[2].
Voir aussi
Notes et références
- Amphithéâtre de Fréjus, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
- À quoi sert la législation des monuments historiques ? (2) : les arènes de Fréjus », La Tribune de l'Art, mardi 22 juin 2010. Consulté le 4 octobre 2010. Didier Rykner, «
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- Monument historique classé en 1840
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