- L'Ariana
-
Ariana
Pour les articles homonymes, voir Ariana (homonymie).Ariana Administration Pays Tunisie Gouvernorat Ariana Délégation(s) Ariana Ville Site web officiel Municipalité de Ariana Démographie Population 97 687 hab. (2004[1]) Densité 542,7 hab./km2 Gentilé Arianais Géographie Superficie 18 000 ha = 180 km2 L'Ariana (أريانة) est une ville située au nord de Tunis et constitue l'une de ses plus importantes banlieues. La ville se trouve à 5 minutes de l'aéroport international de Tunis-Carthage et à 15 minutes des ruines de Carthage.
Chef-lieu du gouvernorat du même nom, la municipalité compte 97 687 habitants (appelés Arianais) en 2004[1].
Sommaire
Géographie
La ville, dont la superficie couvre 18 000 hectares, est le pôle d'une agglomération couvrant sept circonscriptions pour un bassin de population de 160 000 habitants. Elle se situe au milieu d'une vaste plaine bordée par les plages de Raoued et de Gammarth, par la ville de Carthage et par la colline de Sidi Bou Saïd.
Histoire
Le nom de la ville n'est pas un vocable arabe. Elle semble en fait cristalliser un souvenir de l'occupation vandale et serait à rapprocher du latin ariani (ariens). Des auteurs du début du XVIe siècle indiquent que cette localité est alors remplie de vestiges antiques datant des Goths et des Vandales. Selon une légende, la ville porterait le nom de la fille d'un général romain à qui il aurait construit un palais dans les environs.
C'est dans les environs de l'Ariana que se trouvait le parc d'Abou Fihr avec ses bosquets et ses lacs artificiels à l'usage des princesses hafsides, les poètes tunisiens ayant longtemps chanté les roses des jardins de l'Ariana. Un autre souvenir de l'époque hafside est le mausolée Sidi Ammar, tombe d'un saint mort de maladie en combattant les croisés débarqués à Carthage en 1270.
Les origines de la ville remontent aux Zirides. Le souverain hafside Abû `Abd Allah Muhammad al-Mustansir fait de l'Ariana la résidence de l'aristocratie juive et musulmane andalouse réfugiée en Tunisie au XIIIe siècle. D'ailleurs, la parité entre juifs et musulmans y est frôlée en 1946. C'est aussi le lieu où vit et est canonisé Sidi Mahrez (saint patron de Tunis). La municipalité est instituée le 1er juillet 1908.
Aujourd'hui, très peu de choses subsistent des « riants jardins donnant quantité fruits » dépeints par Léon l'Africain ou des palais et demeures des XVIIIe et XIXe siècles aux influences variées (italianisantes, arabisantes ou renaissance), huileries, écoles et autres témoins d'une histoire prestigieuse. Rien ne dévoile le riche passé de la ville si ce n'est quelques palmiers centenaires derrière de hauts grillages. Les pentes boisées et les jardins paisibles ont été envahis par Tunis et l'Ariana devient le réceptacle de l'émigration du reste du pays : une population démultipliée par vingt en quarante ans, atteignant près de 300 000 habitants, en proie à une fureur de construction rapide alliant béton et verre teinté. L'Ariana conservent toutefois quelques palais qui attestent de son passé glorieux :
- le Palais Ben Ayed abritant l'hôtel de ville depuis 1983 ;
- le Palais Baccouche abritant le Centre national de danse.
Après la démolition, ces dernières années, des palais Caïd Essebsi et Mestiri et de l'huilerie Baccouche, c'est aujourd'hui le Palais Zaouche, qui occupe pourtant une large parcelle sur l'axe principal reliant l'Ariana à Tunis, qui s'apprête à suivre le même chemin.
Économie
Agriculture
L'Ariana doit sa renommée à son essor agricole et à sa production de fleurs, des roses principalement.
Le Jardin de la Rose, situé dans le parc Bir Belhassen, couvre quelques 3 000 m² et abrite 16 000 rosiers et boutures dont 90 % appartiennent à la variété dite « rose de l'Ariana ». Cette variété est introduite en 1637 par les Andalous. Le jardin se prolonge par la Galerie de la Rose qui développe les aspects historiques, naturels et culturels de cette fleur.
Technopôle d'El Ghazala
L'Ariana abrite le technopôle d'El Ghazala. Il réunit sur un même site des écoles pour la formation d'ingénieurs et de techniciens, des centres de recherche et de développement, une pépinière d'entreprises ainsi que des sociétés parmi lesquelles Alcatel, Archimed, Bilog et STMicroelectronics. L'École supérieure des communications de Tunis et l'Institut supérieur des études technologiques en communications de Tunis forment des ingénieurs et des techniciens. L'activité de recherche et développement y est en expansion au sein des écoles et au Centre d'étude et de recherche des télécommunications.
Alcatel et son centre de développement de logiciels, intégré au centre de recherche et de développement de Marcoussis, prévoit l'ouverture d'une « plate-forme d'incubation » destinée au développement des usages et des nouvelles applications dans le secteur des technologies de l'information et de la communication. Enfin, le technopôle accueille l'Agence tunisienne d'Internet ainsi que plusieurs sociétés du secteur du logiciel, des télécommunications ou d'Internet telles qu'Ericsson.
Sport
Bien que le football reste le sport favori des habitants[réf. nécessaire], le handball est le sport dans lequel l'Ariana a marqué le championnat national avec le club omnisport de l'Association sportive de l'Ariana qui est considéré comme un vivier de jeunes talents et futurs handballeurs professionnels tunisiens[réf. nécessaire].
Jumelages
Notes et références
Liens externes
- (fr) Site officiel de la municipalité de l'Ariana
- (fr) Présentation de l'Ariana sur le site de la ville de Grasse
- (fr) Cité des sciences de Tunis
- Portail de la Tunisie
Catégorie : Banlieue de Tunis
Wikimedia Foundation. 2010.