- Kouilou-Niari
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Kouilou
(Niari)Caractéristiques Longueur 560 km Bassin 61 707 km2 Débit moyen 856 m3⋅s-1 (à Sounda) Régime pluvial équatorial Cours Embouchure l'Océan Atlantique · Localisation à Bas-Kouilou Géographie Pays traversés République du Congo Le Kouilou — également orthographié Kwilu, Kwila, ou Kwil — est le principal fleuve drainant la région côtière de la République du Congo. Le fleuve est appelé Kouilou sur l'essentiel de son parcours, mais plutôt Niari dans la région centrale du Niari.
Sommaire
Géographie
Il se jette dans l'océan Atlantique à Bas-Kouilou, localité située à une cinquantaine de kilomètres au nord-nord-ouest de Pointe-Noire. Sa longueur est d'approximativement 560 kilomètres depuis sa source jusqu'à la côte.
Le fleuve comporte de nombreuses chutes d'eau, ce qui le rend impropre à la navigation dès son embouchure. Parmi les plus célèbres d'entre elles, les chutes Zrinski.
Le cours supérieur de fleuve est en grande partie longé par le chemin de fer Congo-Océan qui relie Brazzaville à Pointe-Noire.
Affluents principaux
Le fleuve a pour principal affluent la rivière Louessé.
Hydrométrie - Les débits à Sounda
Le débit du fleuve a été observé pendant 14 ans (1969-1982) à Sounda, localité congolaise située à quelque 134 kilomètres kilomètres de son embouchure dans l'océan [1].
À Sounda, le débit annuel moyen ou module observé sur cette période a été de 856 m³/seconde pour une surface étudiée de 55 542 km², soit plus ou moins 90% de la totalité du bassin versant du fleuve.
La lame d'eau écoulée dans le bassin versant se monte ainsi à 486 millimètres par an, ce qui doit être considéré comme élevé.
Cours d'eau de forêt pluviale et de savanes, le Kouilou est un cours d'eau abondant et assez régulier. Les hautes eaux, correspondant à l'été et à l'automne austral, se déroulent de novembre à mai inclus. Dès le mois de juin le débit du fleuve chute rapidement, mais garde un débit fort appréciable durant la courte saison des basses eaux qui a lieu de juillet à octobre.
Le débit moyen mensuel observé en septembre (minimum d'étiage) atteint 309 m³/seconde, soit approximativement quatre fois moins que le débit moyen du mois d'avril (1326 m³/seconde), ce qui témoigne de la faible amplitude des variations saisonnières. Sur la durée d'observation de 14 ans, le débit mensuel minimal a été de 201 m³/seconde, tandis que le débit mensuel maximal s'élevait à 2080 m³/seconde.Débits moyens mensuels du Kouilou (en m³/seconde) mesurés à la station hydrométrique de Sounda
Données calculées sur 14 ansAménagement - Le projet du barrage du Kouilou
Il s'agit d'un projet vieux de plus d'un demi siècle, qui connut un début d'exécution à la fin des années 1950, mais ne fut jamais terminé : construire un barrage dans la région de Sounda, qui créerait un immense lac artificiel de 1800 kilomètres carrés et produirait des milliards de kilowattheures d'énergie bon marché, susceptible d'attirer une série d'entreprises étrangères désireuses d'exploiter les importantes ressources minières de la région.
Une longue histoire
Dès 1958, la Société de Construction des Batignolles démarre les premiers travaux. Une route d'accès au site est construite, ainsi qu'une cité destinée à recevoir plusieurs milliers de travailleurs français et congolais. Un canal de dérivation des eaux du fleuve se terminant par un tunnel de 14 mètres de diamètre et 600 mètres de long est creusé. Péchiney et Alcoa, grandes multinationales de l'aluminium, industrie gourmande en électricité, s'intéressent de près au projet. L'indépendance survient en 1960, et en 1962 des accords sont signés avec la Guinée de Sékou Touré pour la fourniture de bauxite destinée à être transformée en aluminium métal.
Cependant le barrage ne sera jamais édifié. Le président-abbé Fulbert Youlou, l'homme de la France de l'époque est renversé en août 63, et la révolution congolaise débute avec Massamba-Débat, puis se durcit rapidement. Les investisseurs étrangers désertent et le chantier est abandonné.
Près de trente ans plus tard cependant, le président Pascal Lissouba, originaire de la région du Niari, ressuscite le projet et pose une nouvelle première pierre. Mais une expertise préalable constate le vieillissement des installations abandonnées dans les années 1960, si bien que les travaux ne redémarrent pas. Et tout retombe dans l'oubli.
À la charnière des années 1990 et du XXIe siècle, des tractations ont lieu avec une société canadienne désireuse d'exploiter le magnésium et l'aluminium dont cette région du Congo regorge. Les Canadiens envisagent d'utiliser soit l'énergie produite à Inga, au Congo démocratique voisin et tout proche, soit celle du barrage du Kouilou... à construire. Et c'est l'électricité produite par le barrage d'Inga qui l'emporte. Au lieu de construire le barrage, on édifie donc une ligne à haute tension entre Inga et Pointe-Noire.
Aujourd'hui, le projet en est là, c'est-à-dire à nouveau classé en attendant peut-être une réalisation hypothétique. Pourtant, l'énergie qu'il produirait, associée aux ressources liées au pétrole présent dans le pays, ainsi qu'aux minerais non-ferreux, assurerait vraisemblablement la prospérité du Congo.
Curiosités
- Les chutes Zrinski : elles furent ainsi nommées en l'honneur des nobles Croates, Nikola Zrinski et Petar Zrinski, par Dragutin Lerman, un agent de l'État indépendant du Congo, qui fut la première puissance coloniale à explorer le fleuve en 1882.
Annexes
Références
Bibliographie
Nicolas Tourot, Les Projets de développement hydroélectrique en Afrique noire, mémoire de maîtrise, Paris I,2003
Voir aussi
Lien externe
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