- Barrages d'Inga
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Les barrages hydro-électriques d'Inga sont deux barrages situés en République démocratique du Congo, sur le fleuve Congo dans la province du Bas-Congo, à proximité de la ville de Matadi. Ces deux ouvrages distincts sont dénommés Inga I et Inga II. Les développements Inga III et Grand Inga ne sont actuellement qu'au stade de projet.
Ces ouvrages, à l'instar de l'usine sidérurgique de Maluku, sont construits dans le cadre d'une politique de développement et de prestige du pays par le régime du Président Mobutu Sese Seko. La maintenance de ces barrages n'étant pas assurée, ils fonctionnent à capacité réduite. Ils sont exploités par la Société nationale d'électricité (SNEL).
Comme d'autres ouvrages pharaoniques créés dans le pays au service de politiques de prestige qui ne purent être assumées, ils sont qualifiés d'éléphants blancs.
Philippe de Dieuleveult, animateur de la fameuse émission de télévision française la Chasse aux trésors, a disparu le 6 août 1985 en fin de matinée à proximité d'Inga.
Sommaire
Caractéristiques techniques
Exportation d'électricité vers l'Angola, la République du Congo et le Zimbabwe. Des lignes relient également le complexe à la Zambie, au Botswana, à la Namibie et à l'Afrique du Sud. Une ligne haute tension relie en effet le barrage à Lubumbashi et à la province zambienne du Copperbelt : le projet Inga-Shaba.
Une seconde ligne haute-tension est envisagée vers le nord en direction des pays du golfe de Guinée. Une troisième enfin est prévue vers le nord-ouest, en direction du Tchad et du Soudan.
Par ailleurs, seule 5 % de la population congolaise a accès à l'électricité. Kinshasa elle-même se trouve imparfaitement desservie.
- Inga I : 351 MW, entrée en service en 1972.
- Inga II : 1 424 MW, entrée en service en 1982.
- Inga III : 3 500 MW, en projet
Inga I et II fonctionnent actuellement à 20 % de leur capacité, la plupart des turbines étant à l'arrêt, faute de pièces de rechange.
Avenir du complexe
Divers contacts sont intervenus récemment, dont avec la NEPA (Nigeria) et Westcor, consortium emmené par Eskom (Afrique du Sud), en vue du redéploiement du complexe.
Westcor projette notamment la construction d'une centrale Inga III (4,5 GW). Avec une telle capacité, le complexe Inga I, II, III aurait une puissance totale installée de plus de 5,2 GW ce qui permettrait, en théorie, d'alimenter en électricité toute l’Afrique australe. BHP Billiton propose de ramener Inga III à 3.500 MW pour alimenter son usine de production d'aluminium dans le Bas-Congo[1].
Des projections prévoient, si le financement était trouvé, que la puissance produite sur ce site atteindrait 39 GW, grâce à la réalisation du projet Grand Inga. À titre de comparaison, le barrage des Trois Gorges en Chine d'une puissance installée de 18,2 GW produit 84,7 TWh par an depuis 2009.Notes
Vue satellite WikiMapia
Bibliographie
Pierre van Deuren, Aménagement du Bas-Congo : projet, Bruxelles, 1928
Nicolas Tourot, les Projets de développement hydroélectrique en Afrique noire, mémoire de maîtrise, Paris I, 2003
Liens externes
- (fr) Energie hydraulique des barrages d’Inga : Grands potentiels pour le Développement de la République Démocratique du Congo et de l’Afrique (2004)
- (fr) Le barrage d'Inga en 2005 (Photos), Katembo.be
- (fr) Le barrage hydroélectrique d’Inga reste l’une des clés incontournables pour l’avenir de l’Afrique, ANB-BIA supplément édition n˚464 - 15/10/2003
- (fr) Potentiel de développement intégré de l'énergie au plan régional en Afrique, Conseil mondial de l'Énergie 2004
- * - image satellite du site
Les barrages d'Inga Inga I | Inga II | Inga III | Grand Inga
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