- Kisangani Boyoma
-
Kisangani
Pour les articles homonymes, voir Kisangani (homonymie).Ville de Kisangani Pays Congo-Kinshasa
(RDC)Province Orientale Future province Tshopo Maire M. Ernest Etula Libanje Communes Lubunga, Makiso,
Mangobo, Tshopo,
Kabondo, KisanganiAncien nom Stanleyville, Stanleystad Langue officielle Français Langue nationale swahili et lingala Superficie 191 000 ha
1 910 km2Population est. 682 599 hab.
(2004)Densité 357,38 hab./km2 Coordonnées Députés
de la ville5 Communes et Territoires - Villes - Provinces Kisangani, anciennement Stanleyville (d'après Henry Morton Stanley), est une ville de la République démocratique du Congo en Afrique centrale. C'est la capitale de la province Orientale qui sera remplacée d'ici 2009 par le futur district de Tsopo (constitution de 2005).
Avec une superficie comparable à celle de l’Espagne (503 289 km2) et une population estimée à moins de huit millions d’habitants (7 619 845 habitants), la province Orientale est la plus grande des onze provinces que compte la RDC.
Kisangani est située à l'endroit où la rivière Lualaba prend le nom de Congo, au nord des chutes Boyoma. La ville s'étend du fleuve Congo à la rivière Tshopo. C'est le lieu le plus lointain que l'on peut atteindre par bateau en remontant le fleuve depuis Kinshasa. On y parle principalement français (la langue officielle) et swahili, mais aussi lingala[1].
Sommaire
Histoire
Henry Morton Stanley fonda la station des chutes Stanley en Décembre 1883, sur une île du Congo, près de l'actuelle Kisangani. Il y laissa Monsieur Binnie, un ingénieur et un écossais, chargés d'établir des relations commerciales avec les indigènes et de représenter l'État indépendant du Congo. Peu après, des esclavagistes originaires de Zanzibar, généralement erronément appelé « Arabes » par les européens de l'époque (en fait des bantous swahilis islamisés), atteignirent les chutes Stanley. Les relations entre les représentants de l'État indépendant du Congo et ces esclavagistes « arabes » se dégradèrent, et la station fut abandonnée après des affrontements en 1887. En 1888, l'État indépendant du Congo rétablit une souveraineté en nommant Tippo Tip, l'un des principaux esclavagistes de Zanzibar, comme gouverneur (Wali) du district des Stanley Falls. De 1890 à 1893, c'est le neveu de Tippo Tip Rachid bin Mohammed qui occupera cette fonction. Les résident de l'EIC seront à la même époque Haneuse (1888-1889) puis Tobback (1889-1893).
L'État indépendant du Congo conquiert définitivement la ville au cours de la Guerre contre les Arabo-Swahilis en juin 1892.
En 1961, Antoine Gizenga prend la tête d'un gouvernement sécessionniste de celui de Kinshasa à Stanleyville.
En 1964, la ville est occupée par les guerriers Simba qui prennent la population en otage. Stanleyville est reprise au cours de l' opération Dragon rouge menée par le 1er régiment paracommando de l'armée belge.
En 1999, Kisangani fut le théâtre des premiers échanges de tirs entre l'Ouganda et le Rwanda (épisode dit de la guerre de 3 jours, 15 au 17 août 1999), consécutifs à la fin de la coalition anti-gouvernementale du Rassemblement congolais pour la Démocratie (RCD) en deux factions basées à Kisangani et Goma. Les combats concernaient également les mines de diamants situées à proximité de la ville. Celle-ci reste actuellement dans la zone d'influence du RCD-Goma. De nombreux viols, massacres et crimes de guerre y ont été perpétrés entre 1996 et 2003 par les troupes des généraux rebelles du RCD, essentiellement le général Nkundabatware.
Economie
Victime de trois guerres qui ont opposé les armées rwandaise et ougandaise entre 1999 et 2000, la ville de Kisangani porte le surnom peu enviable de «ville martyre». Compte tenu de sa position géographique, Kisangani est le point de départ et de terminus du trafic fluvial entre l’Est et l’Ouest. De par cette position stratégique, cette ville continue de jouer un rôle économique important et devrait pouvoir jouer un rôle central dans la relance économique et le développement de la République démocratique du Congo (RD Congo).
La population de Kisangani semble prise au piège de la pauvreté. Toutes les issues se terminent par des impasses. Pour survivre, beaucoup se consacrent à l’exploitation artisanale des mines ou des carrières où souvent n’est exploitée qu’une main d’œuvre qui se brade, tant la concurrence est grande. Pour conserver ce maigre pré carré, certains défendent leur territoire par les armes, ce qui réenclenche la spirale de la violence.
Pour échapper à ce cercle vicieux, la majorité de ces populations se rabat sur une agriculture de subsistance. Cependant, à cause de leur enclavement dû aux conflits, à l’absence de routes ou à la présence massive de mines antipersonnelles, ces paysans n’arrivent pas à écouler leurs productions agricoles et sombrent ainsi dans un cycle de pauvreté.
Démographie
Évolution démographique
(Source : [2])1958 1970 1984 1993 2004 121 726 216 526 317 581 406 249 682 599 Éducation
Sport
L'Entente urbaine de football de Kisangani s'occupe des matchs de football à Kisangani. Les équipes de football sont TS Malekesa et CS Makiso.
La ville compte plusieurs stades, notamment le stade Lumumba, le stade du Marché et le stade de l'Athénée royal.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Références
Province Orientale en République démocratique du Congo Mairies Territoriale Provinces de la RD Congo : Bandundu - Bas-Congo - Équateur - Kasaï-Occidental
Kasaï-Oriental - Katanga - Kinshasa - Maniema - Nord-Kivu- Orientale - Sud-Kivu- Portail de la République démocratique du Congo
Catégories : Kisangani | Commune de Kisangani
Wikimedia Foundation. 2010.