- Joseph Epstein
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Joseph Epstein, dit Colonel Gilles, né à Zamość en Pologne le 16 octobre 1911 et fusillé au fort du Mont-Valérien le 11 avril 1944, est un militant communiste et résistant. Outre le surnom de Colonel Gilles, il porta différents noms de guerre : Joseph Andrej, Joseph Estain, Joseph ou André Duffau
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Joseph Epstein appartient à une famille aisée de culture yiddish. Dès son plus jeune âge, il participe, dans les rangs du Parti communiste de Pologne, à la lutte contre le gouvernement de Józef Piłsudski. Il poursuit par ailleurs des études de Droit à l'université de Varsovie. En 1931, il doit s'exiler et choisit la France pour terminer ses études.
Guerre d'Espagne
En 1936 durant la guerre d'Espagne, il combat aux côtés des républicains espagnols dans les brigades internationales et il est grièvement blessé. Pendant sa guérison, il participe à l'action de la compagnie maritime « France Navigation », laquelle est chargée du transport de l'aide à l'Espagne républicaine. De retour en Espagne, il est affecté à la compagnie d'artillerie « Anna Pauker ». Il participe à la bataille de l'Èbre et il est cité à l'ordre de l'Armée. À son retour en France en 1939, il est emprisonné au camp de Gurs. Il est libéré en juillet 1939.
Seconde Guerre mondiale
Engagé dans la Légion étrangère, il est fait prisonnier pendant la campagne de 1940. Il est envoyé dans un Stalag en Allemagne, près de Leipzig, d'où il s'évade en décembre 1940 et rejoint la lutte clandestine en France auprès des Francs-tireurs et partisans (FTP).
Tout d'abord principal responsable, en 1942, des groupes de sabotage et de destruction (GSD) créés par les syndicats CGT dans les entreprises travaillant pour l'occupant, il prend la direction de l'ensemble des FTP de la région parisienne, en mai 1943, sous le nom du colonel Gilles[1]. Il a l'idée d'engager des commandos de quinze combattants à Paris, permettant de réaliser un certain nombre d'actions spectaculaires qui n'auraient pas été possibles avec les groupes de trois qui étaient la règle dans l'organisation clandestine depuis 1940[2]. Il instaure ainsi une tactique de guérilla urbaine que mettent en œuvre les Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée (FTP-MOI).
Dénoncé par un traître, il est arrêté en gare d'Évry Petit-Bourg, le 16 novembre 1943, avec Missak Manouchian. Il est torturé pendant plusieurs mois, puis fusillé au fort du Mont-Valérien avec 28 autres résistants, le 11 avril 1944. Le jour de son exécution, il aide un camarade à s'évader du camion qui les amène au peloton d'exécution.
Notes et références
- Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier. J. Maitron et C. Pennetier, article « Joseph Epstein », dans
- Albert Ouzoulias, Les Bataillons de la Jeunesse, Les Éditions sociales, 1971 (ISBN 2209053722)
Annexes
Bibliographie
- Pascal Convert, Joseph Epstein, Bon pour la légende, Éditions Seguier, Paris, 2007 (ISBN 978-2-84049-527-7).
Liens internes
- Place Joseph-Epstein
- Main-d'œuvre immigrée
- Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée
- Affiche rouge
Liens externes
Catégories :- Personnalité du Parti communiste français
- Résistant communiste français
- Brigades internationales
- Étudiant de l'université de Varsovie
- Naissance en 1911
- Décès en 1944
- Personne fusillée en France
- FTP-MOI
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