- Jonathan Abbou
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Jonathan Abbou
Jonathan Abbou né 1967 à Rehovot en Israël travail et réside à Paris. Pratique une photographie plasticienne
Sommaire
Biographie
C'est à Toulouse en 1991 que Jonathan Abbou débute réellement la photographie. Fasciné par le monde étrange révélé par Diane Arbus, il réalise ses premières photographies avec des personnages atypiques. Parallelement à la prise de vue, il perfectionne la maitrise du tirage ainsi que des procédés alternatifs (virages, colorisation,etc.), ce qui lui permettra d'élargir son champ d'expression à l'interieur du domaine de l'argentique. en 1996 il s'installe à Paris, où il réalise de nombreuses expositions, notamment la vitrine de la bibliothèque du Centre Beaubourg pour la sortie de son premier ouvrage Erotiques Esquises qui lui vaudra une excellente critique dans le magazine Artpress. Durant l'année 2000 suivra un deuxième ouvrage, Fiction Urbaine, qui lui vaudra une autre critique d'artpress, et qui lui donnera l'occasion de réaliser une exposition dans le cadre des Rencontres d'Arles, (RIP) en 2001 et à la Maison des Photographes à Paris, (UPC) en 2002.
Domaine de recherche
jonathan Abbou s'est attribué une expression qui caractérisée l'écrivain naturaliste du tournant XIXe siècle, Émile Zola,(l'idée du réalisme symbolique), pour en transposer l'esprit en photographie. C'est ici un texte court, mais fondateur d'un concept, où Jonathan Abbou explique comment il parvient à faire jouer deux antagonismes de styles artistiques. Le média choisi par l'artiste depuis 20 ans (photographie traditionnelle, argentique, noir et blanc de pratique et expérimentations personnelles) ainsi que l'intervention plastique sur le tirage, nous permet d'illustrer parfaitement cette transposition analogique d'un concept littéraire du XIXe siècle, à une pratique photographique et conceptuelle du XXIe siècle.
Une photographie du réalisme symboliqueComme en littérature nous sommes ici, avec mes photographies, sur deux pôles antagonistes. La description de la réalité sur un versant naturaliste ; tel qu’elle a été vue à la prise de vue, tel qu’elle sera sur le tirage, Et la transfiguration symbolique au moyen d’intervention plastique, à travers un parti pris esthétique ; actuellement, dans mes travaux il s’agit des aplats acryliques, des taches de sulfure, du choix des teintes lors de la mise en couleur, etc... Ainsi ma démarche du moment est d’essayer d’allier ces deux formes d’expression, dans une perspective de mise en œuvre, où l’harmonie ne pourra se trouver quand un équilibre, un réajustement, de ces deux forces d’expressions. Pour aller plus en avant, il est important de faire remarquer le parallèle de cette démarche avec le champ de la linguistique. Dans la photo, même avec une démarche naturaliste, qui consiste à décrire le moment de manière le plus fidèle à la réalité, nous sommes dans la dimension de référenciation à la réalité, car une photo, au même titre qu’un mot, n’est pas la réalité vécu, elle en est le témoignage, l’empreinte, la couleur, un signe en référence à la réalité. Comme dans la relation mise en avant par Ferdinand de Saussure (Linguiste suisse, 1857-1913), entre le signifiant et le signifié dans leur rapport au signe et à la réalité, la photographie emprunte le même chemin. Elle est le signe qui allie signifiant et signifié, dans une relation de référenciation à la réalité. Nous sommes ici encore dans le domaine du symbolique. Mais cette dimension nous paraît le plus souvent inaperçue, car il s’agit pour le commun, de confondre ce qui est montré (la photo) et ce qui est réelle. C’est l’autre versant, celui de l’intervention plastique, qui aux yeux du public est mis au rang du symbolique. C’est ce qui est le plus frappant, le premier degré de lecture. Donc puisque dans les deux démarches nous sommes dans le symbolique, comment faire pour trouver un point de rencontre harmonieux, pour qu’aucune des deux formes n’efface l’une ou l’autre? Comment faire pour que les deux formes ne face qu’un. Et bien à la manière du courant théorique du Gestalt (W.Köhler, 1920), il s’agit de faire en sorte que la forme soit appréhender en un bloc. Elle n’est pas l’association additive, d’une forme et d’une autre, elle est une réinvention, de quelque chose d’a part, d’une sorte de voix du milieux, le tout étant quelque chose de différent de la somme des parties. Je part du postulat que les formes perçu dans la photographie et les processus perceptifs mise en route lors de cette perception sont isomorphe, c’est à dire que les forme montrés préexistent dans l’esprit du spéctacteur. Donc les photos montrées ne sont là que pour révéler des formes virtuellement préexistantes dans notre ésprit. Il en est de même pour les sentiments. Une poésie vient nous toucher que parce qu’elle nous évoque un sentiment déjà vécu ou fantasmé. Lorsque je me sers de dorures sur mes photographies, celles ci pour le spectateur, comme pour moi sont perçues comme qu’elle chose qui évoque le précieux, et chacun d’entre nous à déjà fait l’expérience du précieux. Ceci m’amène à dire qu’en composant mes tirages je suis moi-même le premier spectateur et je ressent ce qui sera ressenti à des variantes prés et selon les singularité. Mais malgré ces variantes, que l’on peut mettre au rang du mystère qui compose toute œuvre, il demeure un noyau perçu immuable de la Chine au Congo. C’est ces noyaux que je tente d’explorer et qui sont la quête de tout mon travail. Au delà d'une expression profonde, faire de l'Art, c'est pour moi, pouvoir me servir de tous le champ des science humaine pour nourrir cette expression. Extrait : pensées sur la photographie, J. Abbou, Mai 2007.
Bibliographie
- Jonathan Abbou, Erotiques Esquises, 1998, Aliénor, Paris.
- Jonathan Abbou, Fiction Urbaine, 2000, Aliénor, Paris.
- Jonathan Abbou, Portefolio, 2008, Higgins Editeur, Paris
Lien externe
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