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Jean Guillaume Law de Lauriston
Pour les articles homonymes, voir Law de Lauriston.Jean Guillaume Law de Lauriston, navigateur français, né le 8 septembre 1766 à Chandernagor, décédé en 1788, à Vanikoro, membre de l'expédition de Lapérouse (1er août 1785-1788), frère de Jacques Alexandre Law de Lauriston.
Biographie
Il est né de Jean Law de Lauriston[1], Gouverneur de Pondichéry et commandant de tous les établissements français dans l'Inde et de Jeanne de Carvalho.
Il est possible que Clonard[2] est entré pour quelque part dans l'embarquement du jeune Lauriston à bord de l'Astrolabe.
Jean-Guillaume de Lauriston, comme ses frères et à l'exemple de son oncle et de son père, entre au service du roi; il choisit pour sa part la marine.
Il entre en 1782 dans la compagnie des gardes de la marine à Toulon. En 1785, il compte déjà quatre campagnes. La première, durant la guerre d'indépendance américaine, l'engage dans un combat le 6 décembre 1782; où il est fait prisonnier. Il effectue sa seconde campagne, à bord du Téméraire, du 31 mai 1783 au 13 mars 1784. Pour sa troisième campagne, il se trouve sous les ordres de Clonard, commandant la Guyane, destinée pour Riga d'où elle rapporte du bois pour les constructions navales.[3]
La campagne qu'il fait ensuite aux îles sur le Séduisant commandé par M. de Sainneville dure neuf mois et s'avère éprouvante pour lui: malade il désire désarmer quelque temps à son retour pour se reposer, mais aussi apprendre son cours et monter en grade. Lauriston éprouve alors le sentiment de piétiner à la fois dans son expérience maritime et son avancement.[4]
Trop fatigué après sa campagne sur le Séduisant pour repartir aussitôt en mer ou préparer, comme il en avait l'intention, son examen pour devenir enseigne, il obtient le 30 janvier 1785 un congé de trois mois pour rétablir sa santé.
Quatre mois plus tard, on le choisit pour embarquer sur l'Astrolabe. Il fut spécialement recommandé à Paul Fleuriot de Langle par Jean-Charles de Borda.[5]
Dès le 26 mai, il est à Brest, participe activement à l'armement, si l'on s'en rapporte à ce qu'il écrit à ses parents durant le temps des préparatifs.[6]
Notes et références
- ↑ Les Lauriston sont solidement implantés en Inde. Jean Law, neveu du célèbre financier, a épousé Jeanne Carvalho, née au Bengale, tandis que son frère, le chevalier Jacques Law, épouse Marie Carvalho.
- ↑ Clonard connaît bien les parents de Lauriston. Lorsqu'il servait en Inde, Jean Law de Lauriston, père de Jean-Guillaume, était gouverneur de Pondichéry et commandant de tous les établissements français dans l'Inde; à ce titre, il rendit compte au ministre de la conduite distinguée de Clonard pendant le siège de Mahé.
- ↑ À son retour, le chevalier de Clonard écrit au père de Lauriston pour lui faire l'éloge du jeune homme: il est, dit-il, d'une activité, d'une prudence et d'une exactitude sans égale, manoeuvrant supérieurement et capable de commander un quart à bord du Royal-Louis. Pour finir, Clonard communique à Monsieur Lauriston l'apostille qu'il envoie au ministre au sujet de son fils: Law de Lauriston, du caractère le plus doux, assidu à bord, d'une conduite extrêmement rangée, s'appliquant beaucoup, bon manoeuvrier commandant son quart de la manière la plus satisfaisante.
- ↑ Il écrit à son père pour lui demander de l'aider à obtenir un congé. il écrit aussi à sa mère, pour qu'elle l'appuie auprès de son père et lui dit: Ce n'est pas en restant toujours en quatrième ou cinquième de quart que j'apprendrai mon métier, ni en restant deux ans et demi au mouillage sur trois ans de campagne, au lieu que dans 8 à 10 mois je pourrai donner mon cours et, avec un peu de protection, être fait enseigne.
- ↑ Ses parents connaissaient Paul Monneron, ami personnel de Lapérouse et ingénieur en chef de l'expédition, et Clonard, qui avait servi avec Langle sur le Saint-Esprit en 1778 et avec Lapérouse dans l'Inde.
- ↑ En même temps, Lauriston songe à rassembler ses bagages personnels. Pour la plupart, les fournitures nécessaires peuvent se trouver à Brest; cependant, Lauriston écrit à ses parents de lui envoyer de Paris l'édition du dernier voyage de Cook, point encore disponible à Brest, avec le volume de cartes correspondant. M. de Langle et M. de Clonard, explique-t-il, m'ont dit que les voyages de Cook, et surtout le dernier m'étoient absolument nécessaires et que je ne pouvois pas m'en passer. Madame de Lauriston lui envoie donc par l'intermédiaire de Monneron un important colis de livres: les trois voyages de Cook, ceux de Byron, Carteret et Wallis y figurent notamment. La mère du jeune homme y ajoute deux boîtes contenant chacune vingt livres de chocolat et deux autres, renfermant cinquante-quatre et quarante-huit tablettes de bouillon, réputé antiscorbutique, enfin du linge de rechange. Par la messagerie, les parents de Lauriston lui expédient vêtements, livres et un étui de mathématiques, ainsi qu'une pharmacie complète, composée de quatorze produits différents pour soigner les plaies et morsures venimeuses, combattre le scorbut, les maux d'estomac, la dysenterie, etc . Enfin, Lauriston reçoit, par le carrosse public, vingt et une livres de poudre de limonade, antiscorbutique envoyé par sa mère qui confie en outre à Lapérouse pour son fils du taffetas gommé d'Angleterre. Tous les soins de ses parents demeurent bien présents à l'esprit de Lauriston, aussi promet-il de se montrer particulièrement zélé au cours de la campagne: Je sais, mon cher Papa, dit-il, combien je vais vous coûter cette campagne-ci et la gêne où vous vous mettez pour satisfaire à toutes les choses qui me sont nécessaires. Je tâcherai par ma conduite de mériter toute la tendresse que vous me témoignez et de vous dédommager de toutes les peines que je vous donne.
Liens externes
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