Jean Louail

Jean Louail

Jean Louail, ( 4 mars 1668, Evron[1] - 3 mars 1724, église de Saint-Etienne-du-Mont, Paris), théologien français[2].

Sommaire

Biographie

Fils de Jean Louail et de Marie Godubert : la famille Louail est connue dès le XVe siècle. Il termine ses études au collège de Mayenne de 1683 à 1685, sous la direction d'Anjubault[3].

Il fait à Paris des études de droit, puis devient prêtre. Déjà influencé par le jansénisme à Mayenne[4], il devient ami de Port-Royal et janséniste ardent. Il est docteur en droit en 1696. Auteur appelant, il était ami de Nicolas Letourneux, et partagea quelque temps sa retraite.

Il sera précepteur du quatrième fils de Louvois, prêtre comme lui, et l'accompagna à Rome, où il acheta 3 000 volumes pour la bibliothèque de Louis XIV. Ce fut sans doute par la protection de cet abbé qu'il obtint le prieuré d'Auray.

Après la mort de l'abbé de Louvois, arrivée en 1718, Louail refusa la place de bibliothécaire du cardinal de Noailles, et vécut dans la retraite jusqu'à sa mort, arrivée le 3 mars 1724[5].

Adversaire déterminé des jésuites, il est l'auteur de nombreux ouvrages de théologie, d'ouvrages polémiques et historiques, qui reflètent les querelles historiques de l'époque. Il avait aidé Françoise-Marguerite de Joncoux dans la traduction des Notes de Wendrock sur les Provinciales de Blaise Pascal, notes que l'on sait être de Pierre Nicole.

Publications

  1. Histoire abrégée du jansénisme et remarques sur l'ordonnance de M. l'archevêque de Paris Cologne : J. Druckerus, 1697, in-18, pièces limin., 176 p., 1698[6] ;
  2. Histoire du Cas de conscience... signé par quarante docteurs de Sorbonne, contenant les brefs du Pape, les ordonnances épiscopales, censures, lettres et autres pièces pour et contre ce cas, avec des réflexions sur plusieurs des ordonnances. (Par Jean Louail et Françoise-Marguerite de Joncoux, revue par le P. Pasquier Quesnel, Nicolas Petitpied et Jacques Fouillou.) Nancy : P. Nicolai, 1705-1711. 8 vol. in-12 ;
  3. Lettres d'un théologien à un évêque sur cette question importante : S'il est permis d'approuver les Jésuites pour prêcher et pour confesser. Nouvelle édition... Amsterdam : H. Schelte, 1717, in-12, 283 p[7]. ;
  4. Histoire du livre des Réflexions morales sur le Nouv. Testament par le P. Quesnel et de la Constitution Unigenitus pour servir de préface aux hexaples. Amsterdam : N. Potgieter, 1723-1726. 4 vol. in-4°[8];
  5. Histoire du livre des Réflexions morales sur le Nouveau Testament et de la constitution Unigenitus... Amsterdam : N. Potgieter, 1723-1739. 4 vol. in-4°[9] ;
  6. Idée de la religion chrétienne, où l'on explique succinctement tout ce qui est nécessaire pour être sauvé. Par J. Louail et Laurent Blondel. Paris : F. Jouenne, 1728, in-12, 245 p., 1735. Paris : Lambert et Durand, 1740.

On lui attribue encore quelques mémoires sur les missionnaires de Chine.

Notes et références

  1. Certaines biographies affirment à tort qu'il est né à Mayenne.
  2. Augustin Ceuneau le décrit comme un curieux personnage.
  3. L'abbé Angot signale que Louail nous apprend dans une lettre hyperboliquement élogiueuse pour le diacre Anjubault qu'il passa les trois années sous la direction de cet homme qui n'a; dit son disciple, presque rien de l'homme
  4. Sous l'influence d'Anjubault, qu'il idolâtrait. (Grosse-Duperon, Le Collège de Mayenne, p. 23 et suivantes)
  5. Louail règla, dans ses dernières années, plusieurs affaires d'intérêt à Evron. Il rembourse 1 000# à Etienne Geré, de Saint-Léger, le 18 mai 1720 ; acquiert le même jour un bien de 2 000# de Louis Gaudin, d'Evron ; loue une maison rue des Fontaines, 1722 ; et donne bail d'une autre pour 26#, le 22 septembre 1723 ; René de Champeron, son procureur, vend une maison à Antoine Fouqué, apothicaire, pour 440# le 23 octobre de la même année, et le 26 février 1724, 5 jours avant sa mort, il fait vendre la maison de Fontaine. Il laissait à Evron une valeur de 4 000# attribuée à ses héritiers, presque tous de Sainte-Gemmes-le-Robert et qui ratifièrent son testament davant Pommier, notaire à Neau, le 4 novembre 1724. C'étaient : Marin Godmer, Marguerite Ernault, veuve de Michel Marchais, Laurent Fuselier, Marie-Thérèse Louail, demme d'Etienne Bariller, Julien Leloup, Jean Patry, et autres.
  6. Attribué aussi à Jacques Fouillou ou à Françoise-Marguerite de Joncoux. Cet écrit est tout en faveur du jansénisme. On trouve dans la Nouvelle bibliothèque française du père Jacques Lelong, article 5626, qu'il est certain que l'Histoire du Jansénisme n'est pas de Louail, mais de Jacques Fouillou, mort en 1736.
  7. Attribué à J. Louail.
  8. Publié après sa mort. Le 1er volume est de Louail ; la suite a été rédigée en partie sur les mémoires qu'il avait laissés, par l'abbé Jean-Baptiste Cadry, autre appelant plus zélé encore. Tous les deux peuvent être regardés comme ayant préludé dans cet ouvrage aux récits des Nouvelles ecclésiastiques.
  9. La 1re partie est de Jean Louail, et les 3 autres de Jean-Baptiste Cadry, d'après le Père Lelong.

Source partielle

  • « Jean Louail », dans André René Le Paige, Dictionnaire topographique historique généalogique et bibliographique de la province du Maine, 1777 [détail de l’édition](Wikisource)
  • « Jean Louail », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
  • « Jean Louail », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition]

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