Jean Lionel-Pélerin

Jean Lionel-Pélerin

Jean Lionel-Pèlerin

Jean Lionel-Pélerin
Parlementaire français
Naissance 18 mai 1901
Décès 11 septembre 1954
Mandat sénateur
Début du mandat 1948
Fin du mandat 1952
Circonscription Meurthe-et-Moselle
Groupe parlementaire Républicains sociaux
IVe République

Jean Lionel-Pélerin, né le 18 mai 1901, est un homme politique français de la IVe République, maire de Nancy (1947-1953) et sénateur.

Biographie

Jean Lionel-Pélerin est chirurgien-dentiste à Nancy. Il est élu conseiller municipal de Nancy en 1935, sur la liste du maire sortant radical Camille Schmitt[1] - la liste d'union municipale républicaine - et devient adjoint au maire. Camille Schmitt avait eu l'habileté de prendre sur sa liste des modérés comme Lionel-Pélerin[2], afin de battre la liste d'union des droites[3], soutenue par le quotidien nancéien de la Fédération républicaine "L'Éclair de l'Est", le député Désiré Ferry et le sénateur Gaston Rogé, ce qui provoque des tensions et des critiques des périodiques de droite. Lionel-Pélerin aurait été responsable de la section nancéienne de la Solidarité française jusqu'en avril 1935, mais il aurait été obligé de démissionner car il figure sur la liste de Camille Schmitt[4].

À partir d'octobre 1935, il contribue à la fondation d'une section locale de l'Alliance démocratique. Elle prend le nom de Fédération lorraine de l'Alliance démocratique en décembre. Lionel-Pélerin est vice-président du comité[5]. L'activité du parti est par la suite inexistante cependant.

Il devient le premier délégué départemental du RPF en 1947. Il devient maire de Nancy le 26 octobre 1947 et le reste jusqu'au 10 mai 1953. Il est élu au Sénat le 7 novembre 1948 et siège au groupe des Républicains sociaux jusqu'au 18 mai 1952. Il n'est pas réélu.

Sources

  • Jean-François Colas, Les Droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux, Thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002, 3 volumes
  • De Gaulle et le RPF 1947-1955, Paris, Armand Colin, 1998, p. 205
  • Site du Sénat

Notes et références

  1. Camille Schmitt était président d'honneur de la Fédération radicale-socialiste de Meurthe-et-Moselle, mais radical modéré : les droites ne présenteront aucun candidat contre lui lors des cantonales de 1937, en raison de son hostilité au communisme.
  2. Parmi lesquels, outre Lionel-Pélerin, Camille Mosser, Gaston Croisier-Greff, Spillmann, Paul Breton, et Delagoutte. La plupart ont rejoint ensuite le Parti social français.
  3. La "liste républicaine des intérêts de Nancy" menée par Eugène Adrien-Didion puis Paul Daum au second tour, où voisinent des modérés sans étiquette, des adhérents de l'Alliance démocratique comme André Gutton, adjoint sortant, et Robert Husson, des membres du Parti démocrate populaire, des membres de la Fédération républicaine, des membres des Jeunesses patriotes et des indépendants comme Pierre André
  4. Selon "Le Chardon" d'avril 1935, l'organe local des Jeunesses patriotes, in Jean-François Colas, "Les droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux", Thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002, p. 100
  5. Le comité est présidé par l'archéologue Saint-Just Péquart. Y figurent deux conseillers généraux - Edouard Fenal, conseiller républicain de gauche de Badonviller et Charles Douzain, conseiller URD de Toul-Nord, deux autres conseillers municipaux de Nancy, Delagoutte et Camille Mosser, élu aussi en 1935 et futur conseiller municipal après la guerre (Né le 5 février 1895 à Sarreguemines, diplômé de l'École supérieure de commerce et d'industrie de Nancy, il s'engage dans l'armée en juillet 1913. Il est sergent en 1914 et termine la guerre avec le grade de lieutenant. Il est affecté à la Légion d'Orient, libéré des obligations militaires en août 1919 et nommé administrateur-adjoint de l'arrondissement de Forbach. Rappelé en 1920, il quitte l'armée en 1921. Il est membre de l'association des officiers de réserve de Nancy, vice-président du groupe de Nancy de la Fédération des engagés volontaires alsaciens et lorrains et vice-président des anciens zouaves de Nancy - "la Chéchia" -. Il reprend le commerce familial nancéien de miroiterie et d'objets d'art. Il est Croix-de-feu et il adhère au Parti social français dont il devient un militant actif. Mobilisé en 1940, il est fait prisonnier et entre dans la résistance. Il est dénoncé comme collaborateur à la Libération mais il est innocenté. ). Y figurent aussi des notables sans étiquette politique : Pouteau, président du Comité de commerce et d'industrie, Paul Lévy, vice-président de ce comité, Spillmann, doyen de la faculté de médecine, Henri Lalouel, professeur à la Faculté de droit, Heurteau, directeur local de la Standard Oil, Charles grungras, publiciste.
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