- Jean David
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Jean David Jean David en août 1944, au lendemain de la libération de Guingamp à laquelle il a contribuéActivités Écrivain Naissance 1er mars 1924
à Lambézellec, Brest, FranceLangue d'écriture Français Genres Romans, essais, poésie Distinctions Prix Fénéon (1955)
Prix Bretagne (1965)
Prix de l’Académie Française (1977)
Prix des Ecrivains Bretons (1984)
Prix Louis Guilloux (1985)
Prix de la Société des gens de Lettres (1984)
Médaille de la Résistance
Croix de guerre 1939-1945
Officier de la Légion d’honneur
Bronze Star Medal (États-Unis)Œuvres principales Compléments - Engagement dans la Résistance
- Haut fonctionnaire, Crée le centre de formation des personnels communaux
- Sénateur de l’Aube (1978-1980)
- Chroniqueur Littéraire
Jean David, né à Lambézellec (Brest) le 1er mars 1924, est un écrivain français, romancier, poète, essayiste et critique littéraire.
Sommaire
Parcours
Yves-Marie David, originaire du Nord-Finistère, était ingénieur de la marine à l’arsenal de Brest ; il épouse en 1920 Clotilde-Henriette Jézéquel, originaire de Plougastel-Daoulas, dans la presqu’île de l’autre côté de la rade de Brest. Ils ont deux enfants : Henri naît en 1921, Jean en 1924 ; l’aîné décède en 1933, et Jean David évoque la douleur ressentie par ses parents à cette occasion dans La République des orgueilleux.
La grand-mère maternelle de l’écrivain inspirera le personnage de Marie-Joseph dans Bonsoir Marie-Joseph. Le frère de Marie-Joseph, missionnaire en Chine puis au Japon, fonde l’hôpital de Nagasaki, détruit par la guerre, excepté la grande entrée qui porte son nom : Joseph Corre ; il donnera naissance au personnage de Jean-Mathieu.
École communale de Lambézellec, puis Lycée de Brest jusqu’en 1943. Réfugié à Rennes. Lycée Chateaubriand. Faculté des sciences.
Marié le 14 décembre 1946 à Marie-Thérèse Lebert (4 enfants : Pascale, Jean-François, Christine, Vincent).
La résistance
Fin 1943, il s’engage dans la Résistance intérieure française (corps francs Vengeance (Résistance française)). Il reconduit des aviateurs anglais à la frontière. Activement recherché par la gestapo, il est envoyé au maquis de Plésidy près de Guingamp par Jean-Marie Dupouy.Il se voir confier la mission d’organiser l’arrestation d’un agent avéré de la gestapo et devient jeune officier de la Compagnie de Choc Bretagne. Il est décoré par le général Kœnig de la Croix de guerre à Versailles[1]. Il participe à l'action de la pointe de Graves et est blessé. En avril 1945 il a l’ordre d’arrêter avec son ami Jean Riou un nazi qui tente de s’enfuir avec de l’argent, des renseignements et des plans sur les camps de concentration ; opération réussie qui avait été demandée par Jacob Devers commandant le 6e groupe d'armées américain. Il est décoré sur le terrain avec Jean Riou de la Bronze Star Medal par Jacob Devers lui-même venu d’Allemagne en hélicoptère à Cognac. Il apprend la mort de ses amis Jean-Marie et Pierre Dupouy , envoyés en camp de concentration, honorés par le ministère de la culture. Ils avaient eu beaucoup d’influence sur ses lectures. La révélation des camps, ces meurtres et tortures extraordinairement organisés par un peuple voisin évolué, le saisissent, le poursuivent.
La philosophie
Licence de philosophie. Quatre certificats en 6 mois dont 3 avec mention. Fait la connaissance d’Emmanuel Mounier à qui il avait envoyé des poèmes. Mounier l’accueille avec femme et enfant qui va naître, aux Murs Blancs. Mounier lui fait connaître les deux Prix Nobel Marcel Camus et T. S. Eliot. Assiste à une conversation entre les deux hommes qui sera pour lui très importante. Conférence très remarquée de Jean David à Stockholm sur la vie intellectuelle française dont Mounier a entendu parler. (1948) Mounier veut le garder près de lui. Très marqué par la guerre, Jean David veut s’éloigner quelque temps de Paris. Il lit les grands étrangers qui seront ses maîtres . Tolstoï, Dostoïveski, Faulkner, Dickens. Aux Murs Blancs, aux côtés d’Albert Béguin il ouvre le manuscrit écrit sur un cahier d’écolier de Dialogues des carmélites, de Bernanos. Albert Béguin lui conseille d’écrire et de ne pas préparer l’agrégation de philosophie.
Grand chagrin à la mort de Mounier puis de Béguin qui marquaient très fortement la spiritualité au Seuil. Jean David restera à jamais marqué par le personnalisme de Mounier dont on retrouve une trace importante dans son œuvre, notamment dans Les Survivants, roman de 1958.
Sur la littérature
Jean David s’oppose à ce qu’il appellera l’Ordre Nouveau du roman qui a vidé de sens la littérature française. Après la révélation des camps nazis, inscrire comme une théorie « la surface des choses » est une forme de révisionnisme.
La France a inventé la littérature qui ne permet pas le cri. Littérature pour anciens pétainistes, bourgeois au sens le plus dur du terme. Littérature privée de grandeur et de spiritualité ? demandera bien plus tard Claude Mauriac.
Frappé par l’indifférence de François Mauriac, il est en accord avec le critique américain Harold Bloom et sa défense du génie, le Sublime du grec Longin (philosophe).[réf. nécessaire]
Sur le sujet, diverses contributions à la revue Esprit[2]. À partir de 1954, paraissent deux récits dans La Nouvelle Revue française[3] et les premiers romans aux éditions du Seuil.
Carrière
Rédacteur à la mairie de Brest (1951), Secrétaire général de Conflans-Sainte Honorine (1958) et de Troyes (1969), Directeur-adjoint (1974) puis Directeur (1977) du CFPC, Centre de formation des personnels communaux, aujourd’hui CNFPT.
(il participe activement à la création du CFPC. Sur la question de la ville, il écrit un essai non paru : La commune médiatrice). Sénateur de l’Aube (1978-1980) en remplacement d’Henri Terré, décédé, inscrit au groupe de l’Union centriste.
À l’appel de Maurice Siegel, Jean David devient chroniqueur littéraire à l’hebdomadaire VSD (de 1982 à 1996).
Membre de la Commission des affaires culturelles, du comité de la Société des gens de lettres, à la demande d’Armand Lanoux, et du Conseil permanent des écrivains (1981).
Œuvres principales
- Les Passes du silence, roman, éditions du Seuil, 1954.
- Les Fausses libertés, roman, éditions du Seuil, 1955.
- Le Crépuscule du matin, roman, éditions du Seuil, 1956.
- Les Survivants, roman, éditions du Seuil, 1958.
- La Gauche coupable, essai, éditions du Seuil, 1960.
- La Rose et l’Immortelle, roman, éditions du Seuil, 1961.
- Paroles à la mer, roman, éditions du Seuil, 1962.
- Assassin, roman, éditions du Seuil, 1965.
- Le retour d’Ostende, roman, éditions du Seuil, 1969.
- L’Effraction, roman, éditions du Seuil, 1977.
- Chroniques pour servir à la déposition du prince, essai, éditions du Seuil, 1981.
- Bonsoir Marie-Josèphe, roman, éditions Picollec, 1983.
- La République des orgueilleux, roman, éditions Grasset, 1988.
- Dimanche en habit léger, roman, éditions Stock, 1994.
Non parues
- L’Océan sans rivage, roman
- La Théorie des simples, suivi de Sable, poésie.
Notes et références
- Kœnig s’écrie : « Mais quel est donc cet adolescent ! »
- Archives de la revue Esprit, entre 1947 à 1960.
- Archives de La Nouvelle Revue française, 1954.
Liens externes
Catégories :- Écrivain français du XXe siècle
- Poète français
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Ancien sénateur de la Cinquième République française
- Naissance en 1924
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