- Jean Baptiste van Helmont
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Jean-Baptiste Van Helmont
Jean-Baptiste van Helmont était un alchimiste, chimiste, physiologiste et médecin originaire des Pays-Bas espagnols né à Bruxelles le 12 janvier 1579 et mort à Vilvorde le 30 décembre 1644. Il a écrit toute son oeuvre en latin. Il eut le grand mérite d'établir un pont entre l’alchimie et la chimie.
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Né à Bruxelles(belgique) en 1579 et originaire de la noblesse, Jean-Baptiste van Helmont décrocha son diplôme de philosophie à l'âge de 17 ans à l'Université du duché de Brabant (devenue l'Université catholique de Louvain). Il suivit par ailleurs au collège des jésuites les cours du professeur Martín Antonio Delrío, maître de conférence de magie.
Découvertes
Jean-Baptiste van Helmont croyait fermement en l'alchimie ; il avait certains penchants mystiques et croyant en la pierre philosophale. Il respecta l'enseignement de William Harvey et celui de Galilée. Observateur minutieux et un expérimentateur précis, ses apports furent finalement important dans les domaines de la chimie de la physiologie.
De l'alchimiste convaincu au précurseur de la chimie pneumatique
Il s’attaque aux quatre éléments, soutenu notamment par Aristote. Il écrit à ce sujet que « Le feu n’est ni un élément, ni une substance ; la flamme est une fumée allumée. » En outre, comme les chimistes de son époque, il considéra que la terre n’est pas un élément : elle résulte de la transformation de l’eau. Il démontra son hypothèse en faisant pousser un jeune saule dans une caisse de bois contenant une quantité de terre bien déterminée. Après arrosage, durant cinq ans, avec de l’eau de pluie filtrée sur tamis, il observa que le poids de l’arbre avait augmenté de 76 kg, tandis que celui de la terre n’avait diminué que de 57 g. La terre n’ayant accusé aucune variation sensible de poids, c’est donc l’eau qui s’est changée en bois et en racines, c’est-à-dire en substances solides que l’on qualifiait de « terre ».
Bien qu’il ne fût pas opposé à l’idée de transmutation, il réfuta l’expérience qui consistait à « transmuer » le fer en cuivre par séjour dans une solution de vitriol bleu (sulfate de cuivre) en prouvant que le vitriol renferme l’élément cuivre.
"Précurseur de la chimie pneumatique", comme l’écrit Ferdinand Hoefer, Van Helmont, vers 1610, révéla d’une façon scientifique l’existence des « gaz », comme il les nomme, et en reconnut plusieurs. Il identifia l’un d’eux, le « gaz sylvestre » (gaz carbonique) qui résultait de la combustion du charbon, ou de l’action du vinaigre sur certaines pierres, ou de la fermentation du jus de raisin. Pour Van Helmont, le gaz constitue l’ensemble des « exhalaisons » dont l’air est le réceptable.
Apport en médecine
Physiologiste, il considérait que la digestion, l’alimentation et le mouvement étaient dus à des ferments qui transformaient, en six étapes, les aliments en matière vivante. Pour Van Helmont toute substance est formée d’eau, élément primordial, et d’un ferment impondérable (notion proche de la force vitale), principe spirituel qui exerce son action sous l’influence d’une force spirituelle, l’Archée. Médecin, il se laissait guider par des principes chimiques pour le choix des remèdes et introduisait, par exemple, l’usage de l’alcali pour corriger l’acidité excessive des ferments digestifs.
Cette découverte combine la théorie de Paracelse sur l'archè (l'esprit vital) et celle du blas (la force impulsive).
Son apport à la théorie de la génération spontanée
La génération spontanée serait l'apparition d'un être vivant sans ascendant, sans parent. Au XIXe siècle cela prend aussi le nom de spontéparité, ou encore hétérogénie. Dans l'année 1648, Van Helmont publie une méthode pour "créer" des souris en 21 jours. Il suffit de laisser reposer un seau de blé couvert d'une chemise impregnée de sueur pour que des souris apparaissent[1]. Cette croyance a été dissipée plus tard par Pasteur qui mis en forme le concept de biogenèse.
Publications
Ses œuvres complètes furent publiées en 1648 par son fils Franz Merkurius (François-Mercure) sous le titre Ortus medicinæ, vel opera et opuscula omnia, ce qui lui attira également les foudres de l'inquisition.
Œuvres
- 1621 - De magnetica vulnerum curatione. Disputatio, contra opinionem d. Ioan. Roberti (...) in brevi sua anatome sub censurae specie exaratam, Paris
- 1642 - Febrium doctrina inaudita, Antverpiae
- 1644 - Opuscula medica inaudit
- 1648 - Ortus medicinae, id est Initia physicae inaudita
- 1670 - Œuvre physique et médecine, traduites par Jean le Conte, Lyon.
Littérature
- Le livre de Jacques Sadoul; Le grand art de l'alchimie paru au éditions J'ai lu L'Aventure mystérieuse (N° A329) cite Jean-Baptiste van Helmont
- (de) Claus Bernet, « Jean-Baptiste Van Helmont », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL) , Band 25, Nordhausen 2005 (ISBN 3-88309-332-7), Sp.597–621.
Notes et références
Liens externes
- (fr) Biographie de Jean-Baptiste van Helmont
- Steffen Ducheyne, Joan Baptiste Van Helmont and the Question of Experimental Modernism, Physis: Rivista Internazionale di Storia della Scienza, vol.43, 2005, pp. 305-332.
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