- Jean-Étienne Montucla
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Jean-Étienne Montucla Naissance 5 septembre 1725
LyonDécès 18 décembre 1799 (à 74 ans)
VersaillesProfession Mathématicien Jean-Étienne Montucla, né le 5 septembre 1725 à Lyon et mort le 18 décembre 1799 à Versailles, est un mathématicien français, auteur d’une Histoire des mathématiques en 1758.
Sommaire
Biographie
Fils de négociant lyonnais, il fit ses premières éludes chez les jésuites. Il alla ensuite suivre les cours de droit à Toulouse et, après avoir pris ses grades, se rendit pour perfectionner son éducation à Paris, où il rencontra D’Alembert et des savants et des artistes qui s’empressèrent de l’admettre dans leur société. Il concourut à la rédaction de la Gazette de France, journal presque uniquement consacré alors à la littérature et aux sciences, et fut correcteur d’ouvrages scientifiques.
Il publie anonymement Histoire des recherches sur la quadrature du cercle, Paris, 1754, in-12, fig. Cet ouvrage, qui annonce son intérêt pour l’Histoire des mathématiques, et que rendait intéressant le tableau des découvertes auxquelles ont donné lieu les tentatives infructueuses pour la solution d’un problème trompeur, était devenu rare. Quatre ans plus tard en 1758, il publie Histoire des mathématiques, Paris, 1758, 2 vol. in-4, 1799-1802, 4 vol. in-i, qui se veut l’état des connaissances de l’époque sur cette science, et l’un des ouvrages les plus remarquables du XVIIIe siècle par l’étendue et la profondeur des recherches, la clarté et la précision avec laquelle y sont traitées les matières les plus abstraites.
La même année il est nommé secrétaire de l’intendance à Grenoble et en 1764, accompagne, comme premier secrétaire et comme astronome du roi, le chevalier Turgot, chargé d’établir une colonie à Cayenne. De retour en France en 1766, il rapporta, de ce voyage des observations qui ont malheureusement été perdues, des plantes curieuses pour les serres de Versailles, et le haricot sucré, qui a augmenté le nombre des légumes. Il est nommé premier commis des bâtiments et censeur royal pour la rédaction des ouvrages de mathématiques. il fut appelé par M. de Marigny, directeur général des bâtiments, à l’emploi de premier commis, qu’il exerça jusqu’en 1789. En 1795, il fut chargé de l’analyse des Traités déposés aux archives des Affaires étrangères.
Il participe à la rédaction de Récréations mathématiques et physiques de Jacques Ozanam, publiées en 1778, qui contiennent des problèmes de mathématique et physique.
Partisan de la monarchie, la Révolution française, en le privant de ses traitements, le laisse sans fortune. On lui accorde toutefois une pension de 100 louis, dont il ne jouit que quatre mois, et un bureau de loterie qui, pendant deux ans, fut la seule ressource de sa famille. En 1794 il reçoit néanmoins une prime du Comité de salut public après avoir été compris, à son insu, dans une liste de savants, à qui le gouvernement accorda des secours.
Possédé dans sa jeunesse, comme il le disait lui-même, de la « polyglottomanie », il avait appris sans maitre, l’italien, l’allemand, l’anglais et le hollandais. Il était en outre versé dans les langues anciennes, et joignait à une instruction solide et variée, une mémoire brillante et une élocution vive et animée.
En 1795, il la décline suite à des problèmes de santé une chaire de mathématiques dans une école parisienne, qu’il n’avait pas sollicitée. Il est toujours dans une situation précaire lorsqu’il publie en 1798 le premier volume de la seconde édition de son Histoire des mathématiques. On lui doit également un Recueil de pièces concernant l’inoculation de la petite vérole, traduit de l’anglais, Paris, 1750, in-12.
Après sa mort, Jérôme Lalande publie de 1799 à 1802 une version augmentée et en quatre volumes d'Histoire des mathématiques de ce savant décrit comme recommandable par ses vertus autant que par ses talents. Les 2 derniers vol. imprimés après la mort de l’auteur, sous la direction de Lalande, n’offrent le plus souvent qu’une lourde gazette d’optique et d’astronomie physique, où se trouvent parfois des jugements hasardés. L’ouvrage est néanmoins précieux et le plus complet sur la matière. On lui doit encore une nouvelle édition des Récréations mathématiques, d’Ozanam, 1778, 4 vol. in-8, où il a refait et ajouté beaucoup d’articles; une traduction des Voyages de Carver dans l’intérieur de l’Amérique septentrionale, avec des remarques et additions, Paris, 1784, in-8°.
Le Magasin encyclopédique, 1799, contient une courte Notice sur Montucla, p. 406-10.
Annexes
Notes et références
Sources
- Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, t. 13, Bruxelles, Ode, 1845, p. 235.
- François-Xavier Feller, Biographie universelle, t. 6, Paris, J. Leroux, 1849, p. 102.
Liens externes
- (fr) Ouvrages disponibles sur Gallica
- (fr) Jean-Étienne Montucla, l’historien des mathématiques E. Doublet, La Nature, no 2702 16 janvier 1926
- Tangram de Montucla en géométrie dynamique, dissection d'un rectangle en un carré de même aire.
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- Décès en 1799
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