Jean-martin folz

Jean-Martin Folz a été le PDG de PSA Peugeot Citroën de 1997 à 2006.

Biographie

Ce chef d'entreprise français, né le 11 janvier 1947 à Strasbourg, est le fils du grand médiéviste Robert Folz (1910 - 1996), spécialiste du monde carolingien et des relations entre l'Église et le pouvoir laïque. Il est diplômé de l'École polytechnique (promotion X1966, Corps des Mines). Il a annoncé le 8 septembre 2006 son départ à la retraite.

Réputé aussi bon vivant en privé, qu'austère voire négligé en public, loin des mondanités, il ne dévoile guère sa vie privée, avouant seulement quelques passions : le vin, la plongée sous-marine et la musique baroque. ^[1]

Parcours professionnel

• 1972 : Direction régionale du ministère de l'Industrie
• 1975 : membre des cabinets ministériels, il devient directeur de cabinet du secrétaire d'État à l'industrie, Jean Tiberi puis Claude Coulais
• 1978 : Entre chez Rhône-Poulenc comme directeur d'usine, puis directeur général adjoint des spécialités chimiques
• 1984 : Est directeur général adjoint puis directeur général de Jeumont-Schneider, filiale du groupe Schneider
• 1987 : Directeur général de Péchiney puis président de Carbone Lorraine
• 1991 : Directeur général d'Eridania Béghin-Say et président de Béghin-Say
• 1995 : Entrée dans le groupe PSA Peugeot Citroën.
• 2006 : Prend sa retraite

Chez PSA Peugeot Citroën

Entré dans le groupe en 1995, il devient directeur de la division automobile en avril 1996, puis directeur général délégué d'Automobiles Peugeot et enfin PDG le 1^er octobre 1997, adoubé par Jacques Calvet. Il fixe rapidement des orientations stratégiques, qui ont été couronnées de succès et desquelles il n'a que peu dévié :

• le maintien de l'indépendance du groupe,
• synergies industrielles internes entre Peugeot et Citroën
• une politique de coopération industrielle,
• un groupe pour la mise en commun, deux marques concurrentes et égales,
• une politique sociale et environnementale en rupture avec l'ère Calvet.

Il sera nommé "manager de l'année" par la revue Le Nouvel Économiste en 2003. En 2003, il a présidé l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles). En quelques années, il aura fait passer les ventes du groupe de 2 à 3,4 millions d'unités, accélérant la croissance du groupe hors Europe de l'Ouest (Amérique du Sud, Europe centrale, Chine…).

Les dernières années, la situation du groupe se dégradera progressivement. Début 2006, il annonce la fermeture du site anglais de Ryton. Rentables, les coopérations industrielles n'ont-elles pas pour revers la perte de compétences ? Peu après la chute de 60 % du bénéfice au premier semestre 2006 ^[2], il annonce son départ à la retraite en janvier 2007. Il est remplacé le 6 février 2007 par Christian Streiff.^[3]

Autres

• Il est membre du Conseil d'orientation de
  • l'Institut de l'entreprise ^[4] et administrateur de Saint-Gobain.

• Après sa retraite de PSA, Folz a été nommé
  • administrateur de la Société générale pour succéder à Marc Viénot^[5],
  • a intégré le conseil de surveillance de Carrefour^[6],
  • et sera proposé le 26 juin 2007 au conseil d'administration d'Alstom.^[7]
  • En juin 2007, il succède à Bertrand Collomb (Lafarge) comme président de l'AFEP.^[8]

En 2007, il également été membre, avec Bertrand Collomb, d'une mission "diagnostic-vérité" du ministère de la Défense sur ses capacités militaires et ses coûts. ^[9] Il est aussi nommé en août 2007 à la commission Mallet qui doit rédiger un Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, actualisant celui de 1994.^[10]

Références