- Jean-Louis Ferrand
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Jean-Louis Ferrand, né à Besançon le 13 décembre 1758 et mort le 7 novembre 1808 au combat de Scibo (Saint-Domingue), militaire français.
Il fit, comme volontaire, en Amérique, les guerres de l'indépendance. De retour en France, il entra dans un régiment de dragons; il était chef d'escadron en 1793. Arrêté alors comme Fayettiste, il fut mis en liberté après le 9 thermidor. Nommé bientôt général de brigade le 9 avril 1794, il commanda aux armées de l'Ouest, des Ardennes et de Sambre-et-Meuse.
A la paix d'Amiens, il commanda le département du Pas-de-Calais, et fit partie de l'expédition de Saint-Domingue. En moins de quatre mois, cette colonie fut soumise, mais, en novembre 1802, une insurrection générale éclata; la fièvre jaune emporta le général Leclerc, Ferrand fut chargé de défendre la partie française de la colonie.
Combattu par Dessalines, le successeur de Toussaint Louverture à la tête de 22 000 noirs, il le battit le 18 mars 1803. Mais en 1804, l'expédition de Saint-Domingue a échoué et les français doivent quitter l'île. Ou se réfugier dans la partie espagnole, dont 'Jean-Louis Ferrand devient le gouverneur français. Plus de 2000 soldats rescapés passèrent alors dans la partie orientale de l'île, fin 1803[1].
Ferrand s'y maintient pendant près de cinq ans, et se montra à la fois administrateur et guerrier. Il fait venir 10000 esclaves pour développer l'économie de plantation dans l'est de l'île[1]. Barricadé dans la forteresse de la capitale, il résiste en 1805 à une invasion de Dessalines. Les renforts qu'il reçoit de France sont anéantis à la Bataille de San Domingo de 1806 par la flotte de John Thomas Duckworth, gouverneur de la Jamaïque.
À la rupture entre la France et l'Espagne, le gouverneur de Porto Rico fomenta une insurrection. Le 7 novembre 1808, Ferrand, à la tête de 500 soldats, fut attaqué par plus de 2 000 rebelles à la Bataille de Palo Hincado. Le premier choc fut terrible. Bientôt la cavalerie ennemie débordant les deux ailes de la colonne française, les rangs furent rompus, la plupart des officiers et des soldats furent tués, et le reste s'enfuit. Ferrand, réduit au désespoir, se fit alors sauter la cervelle d'un coup de pistolet. Ses milices espagnoles s'étaient mutinées en plein combat et les piémontais désertaient régulièrement les rangs de la "Légion du Cap"[2]. Le général Joseph-David de Barquier (1757 – 1844) lui succède et se barricade à son tour dans la forteresse, dont il doit négocier la sortie neuf mois plus tard en juillet 1809.
Références
- "Histoire générale des Antilles et des Guyanes: des Précolombiens à nos jours", par Jacques Adélaïde-Merlande, page 209
- http://frederic.berjaud.free.fr/Articles_de_Didier_Davin/un_soldat_colonial_a_saint_domingue_1791_1809/un_soldat_colonial_a_saint_domingue_1791_1809.htm
Source
« Jean-Louis Ferrand », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition]
Catégories :- Général de la Révolution française promu en 1794
- Naissance en 1753
- Naissance à Besançon
- Suicide par balle
- Mort lors des guerres napoléoniennes
- Décès en 1808
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