- Jean-Charles-Julien Luce De Lancival
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Jean-Charles-Julien Luce de Lancival
Jean-Charles-Julien Luce de Lancival est un poète et auteur dramatique français né à Saint-Gobain (Picardie) le 28 avril 1764 et mort à Paris le 17 août 1810.
Sommaire
Biographie
Luce de Lancival fit des études brillantes au collège Louis-le-Grand et fut nommé professeur de rhétorique au collège de Navarre âgé de seulement 22 ans (1786). L'année suivante, sous le coup d'un chagrin d'amour, il quitta l'enseignement et entra dans les ordres. Il se fit remarquer pour ses talents de prédicateur. A la Révolution française, il rompit ses vœux et se tourna vers le théâtre.
Vers 1797, il fut chargé du cours de littérature au Prytanée français, ancien collège Louis-le-Grand. Il resta professeur de rhétorique au lycée impérial au moment de la réorganisation de l'Université. Il fut ensuite appelé à la chaire de poésie latine à la Sorbonne.
En 1805, il donna son poème en six chants Achille à Scyros, son œuvre la plus connue. Imité de l'Achilléide de Stace, c'est un ouvrage écrit avec soin, qui comporte des descriptions intéressantes et des traits ingénieux, même si l'ensemble manque de mouvement et dégage un certain ennui.
Au théâtre, Luce de Lancival remporta son plus grand succès peu avant sa mort, avec sa tragédie d'Hector, représentée en 1809 à la Comédie-Française. Sur un sujet tiré de l'Iliade, la pièce fit sensation par un caractère jugé par les contemporains très fidèle à l'esprit de la Grèce antique. Napoléon Ier récompensa l'auteur en lui attribuant une pension de 6000 francs.
Son amour de la vie, poussé jusqu'à la débauche, était célèbre en son temps. Il dut être amputé d'une jambe, sans doute à cause du diabète, et porter une jambe de bois. Malgré cette infirmité et une santé chancelante, il se donna avec beaucoup de dévouement à l'enseignement de la littérature et fut un remarquable pédagogue. Stendhal écrivit « Luce de Lancival avait une jambe de bois et de la gentillesse. »[1].
Œuvres
- De Pace, poème latin, 1784
- Poème sur le globe, 1784
- Hormisdas, tragédie en trois actes, non représentée, 1794
- Mucius Scaevola, tragédie en trois actes, 1794
- Archibal, tragédie en trois actes, non publiée
- Fernandez, tragédie en trois actes, 1797
- Périandre, tragédie en cinq actes, 1798
- Ode sur le rob anti-syphilitique du citoyen B. Laffecteur, 1802
- Achille à Scyros, poème en six chants, 1805
- Hector, tragédie en cinq actes, représentée à la Comédie-Française le 2 février 1809
- Folliculus, satire en quatre chants contre le critique Julien Louis Geoffroy, 1812
- Le Lord impromptu, comédie en quatre actes en vers, tirée d'un roman de Jacques Cazotte
Lien externe
Ses tragédies et leurs représentations au XVIIIe siècle
Notes et références
- ↑ Souvenirs d'égotisme, chap. IX
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