- Jean-Baptiste De Monthulé
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Jean-Baptiste de Monthulé
Jean-Baptiste-François de Montullé est un magistrat du XVIIIe siècle né le 3 février 1721 et mort le 26 août 1787[1].
Biographie
Fils de Jean-Baptiste de Montullé, seigneur d'Hangsé et de Salles, conseiller au Parlement de Paris, et de sa femme née Françoise Glucq (†1730), fille de Jean Glucq qui fonda une manufacture de teinture et de draps fins aux Gobelins, Jean-Baptiste-François de Montullé fut reçu conseiller au Parlement de Paris le 10 février 1741 en la cinquième Chambre des enquestes (plus tard en la troisième), et devint conseiller d'État après la démission de son oncle, Claude Glucq. Il acheta en 1754 la charge de secrétaire des commandements de la reine Marie Leszczyńska; au décès de celle-ci, cette charge devint celle de la Dauphine. Grand bailli de Melun et de Moret, il portait alors l'épée.
Grand bibliophile comme son père, amateur d'art et de sciences, il collectionnait les tableaux, les dessins des maîtres anciens et des artistes modernes ainsi que les curiosités à la mode. Il rédigea pour l'instruction de ses enfants un extrait des Mémoires de l'Académie des sciences ainsi qu'un abrégé de l’Histoire naturelle de Buffon. Il fut élu en 1764 membre associé libre de l'Académie royale de peinture et de sculpture.
En 1748, avec ses sœurs, il hérita de son autre oncle, Jean-Baptiste Glucq, le château de Sainte-Assise, à Seine-Port et, en 1766, de Jean de Jullienne, la prospère manufacture familiale. Ce dernier l'ayant institué son légataire universel et exécuteur testamentaire, il fit publier d'avance en février 1767 le catalogue raisonné de tous les objets d'art de sa succession. Il avait épousé en mars 1750, Élisabeth Haudry, fille du fermier général André Haudry et femme de beaucoup d'esprit. Ils firent eux-mêmes l'éducation de leurs quatre enfants selon les préceptes de l'époque et prénommeront une de leurs filles Émilie...
Il vendit le château de Sainte-Assise en 1773 et acheta, en août de la même année, le château de la Briche à Épinay-sur-Seine. Mais de sérieux embarras financiers le contraignirent à s'en séparer dès 1781, ainsi que de ses collections d'art - parmi lesquelles 5 tableaux de Watteau - fin 1783.
Ayant loué en 1784 son grand hôtel de la rue du Cherche-Midi, il tenta de sauver de la vente sa manufacture en allant habiter sur place avec trois de ses enfants.
En 1786, il vivait seul au Palais Royal et y mourut ruiné l'année suivante; les derniers biens subsistant de ses anciennes collections furent dispersés lors d'une vente, le 19 novembre 1787.
Il a été inhumé dans l' église Saint Séverin, dans le caveau de ses ancêtres.
Notes
- ↑ Notes prises aux archives de l'État-civil de Paris, par le comte de Chastellux, Paris, 1875, p. 443
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