- Jardin des Plantes de Caen
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Jardin des plantes de Caen
Jardin des plantes de Caen Les jardins du bas Situation [[Image:|center|250px]] {{{légende carte}}} Coordonnées Pays France
Ville Caen Quartier Saint-Julien Géographie Altitude m Superficie 36 ha Cours d'eau Caractéristiques Création 1736 Type Jardin botanique Essences 8000 espèces Fréquentation 204 711 visiteurs (2003) Lieux remarquables Classement Site classé, 22/10/1942
Jardin botanique de France
Conservatoire national du Peperomia
Collection nationaleLien internet Site de la ville de Caen Le Jardin des plantes de Caen est un jardin botanique au nord du centre-ville. C'est un site classé depuis 1942[1].
Sommaire
Histoire
En 1689, Jean-Baptiste Callard de la Ducquerie, professeur à la faculté de médecine de l'université de Caen, rassembla quelques plantes dans son jardin privé ; selon son hortus botanicus agri Cadomensis, on pouvait y trouver 590 espèces. Un édit royal datant de 1701 encourageait le développement de tels jardins, mais la faculté de médecine ne s’en préoccupa guère. A partir de 1718, l’action du professeur Callard de la Ducquerie fut poursuivie et renforcée par le professeur François Marescot qui put acquérir en 1736 au nom de l’Université un terrain près de Notre-Dame-des-Champs[2] , le Jardin-Bénard, aménagé dans une ancienne carrière d'extraction de la pierre de Caen[3] ; sur ce terrain vallonné (18 m de dénivellation), il introduisit, grâce à l’aide de son chef de cultures et successeur à la chaire de botanique, Noël-Sébastien Blot, quelques 3 500 plantes.
En 1789, le jardin passa sous l’autorité de l’administration centrale, puis sous celle du Préfet. En 1803, le jardin botanique, jusqu’alors jardin de démonstrations de plantes pour les écoles de médecine et de pharmacie, devint municipal, et s’agrandit de 3,5 ha. Dessiné par l’architecte-paysagiste caennais Dufour, il fut ensuite planté par Herment. Il fut dirigé par la suite par le professeur Charles-Nicolas Desmoueux ; après sa mort en 1801, ses élèves firent élever un tombeau en son honneur juste à côté de la pierre commémorative de Noël-Sébastien Blot dans un massif d’arbustes. En 1848, 200 ouvriers abattirent une vieille maison datant de 1656 qui restait dans le Jardin. Deux grandes serres en bois furent édifiées en 1860 ; détruites par le feu en 1869, elles furent reconstruites en bois et en fer. L’orangerie, érigée en 1835, fut également reconstruite en 1863 après un incendie. L’institut botanique quant à lui fut bâti en 1891.
En 1905, la rue du Vingtième Siècle, ouverte en 1901 vers la gare Saint-Martin, fut prolongée jusqu’à la rue Desmoueux en traversant les potagers du jardin des plantes ; une nouvelle entrée au jardin fut alors créée. Les bombardements de 1944 n’épargnèrent pas le jardin : les deux jardins d’hiver et l’orangerie avec toutes les espèces rares qu’ils contenaient furent détruits. Louis Bouket, directeur, entreprit la restauration et la reconstruction des bâtiments à l’exception de l’étage de l’orangerie. De nouvelles serres d’exposition consacrées aux plantes exotiques furent reconstruites en 1988.
Descriptif
Le jardin des plantes est établi sur un terrain accidenté ; on y trouve plus de 8 000 espèces. En partie basse, sont présentés sur 5 000 m² :
- la flore normande (1 000 espèces spontanées)
- le jardin médicinal et thématique (600 plantes)
- les collections horticoles (700 variétés)
- les rocailles, murets et ruisseaux fleuris (1 500 sujets nains)
- les arbres, arbustes et conifères (500 essences ligneuses)
Les serres et l’orangerie contiennent 1 500 espèces exotiques différentes (dont un bananier, un caféier, un vanillier, un camphrier, des agrumes, des orchidées, des cactées, et le célèbre nénuphar géant d’Amérique du sud, Victoria cruziana, aux fleurs éphémères).
En partie haute, se situe le parc public réputé pour ses mosaïcultures, dont le papillon, emblème du jardin, et quelques arbres remarquables :
- le Sophora japonica (planté en 1750, 10 mètres de haut et 4,60 m de circonférence),
- le Sequoiadendron giganteum (planté en 1890, 35 m de haut, muni à son sommet d’un paratonnerre),
- le Cryptomeria japonica (planté en 1870, 20 m de haut).
Le jardin des plantes a reçu de nombreux labels scientifiques ; il est ainsi agréé « Jardin botanique de France » depuis 1997 par l’Association des Jardins botaniques de France et des pays francophones. Mais au-delà de son rôle scientifique de conservation, d’introduction, de ré-introduction d’espèces végétales et de sa vocation pédagogique et culturelle, le jardin des plantes est aussi un lieu de détente apprécié par de nombreux Caennais depuis des générations ; en 2003, il a accueilli près de 204 711visiteurs dont plus de 69 853 pour les serres exotiques ouvertes seulement 3h par jour.
Notes
- ↑ Sol comprenant les essences et les immeubles y bâtis ; SC, 22/10/1942.
- ↑ Cette église était située vers l’angle des rues Desmoueux et du Docteur-Rayer, près du cimetière des Quatre-Nations. Voir l'article patrimoine religieux de Caen.
- ↑ Une des faces d’extraction est d’ailleurs toujours visible aujourd’hui.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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