Jacques Berthieu

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Bienheureux Jacques Berthieu
Naissance	28 novembre 1838 Polminhac, Auvergne, France
Décès	8 juin 1896  (à 58 ans) Ambiatibe, Madagascar,
Nationalité	Française
Béatification	17 octobre 1965 à Rome par Paul VI
Vénéré par	l'Église catholique romaine
Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint
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Le bienheureux Jacques Berthieu, né le 27 novembre 1838 à Polminhac, Cantal, (France) et décédé le 8 juin 1896 à Ambiatibé (Madagascar). était un prêtre jésuite français, missionnaire au Madagascar. Mort fusillé lors de la rébellion (1896) Menalamba il est le premier martyr et bienheureux malgache.

Biographie

Né sur le domaine de Montlogis, à Polminhac, dont ses parents étaient fermiers, Berthieu fait ses études au séminaire de Saint-Flour (Cantal). Ordonné prêtre le 21 mai 1864 à Saint-Flour il est nommé vicaire de Roannes-Saint-Mary

Désirant partir en pays de mission il demande son admission dans la Compagnie de Jésus et entre au noviciat, à Pau, en 1873. Son noviciat à peine terminé (en 1875) il est envoyé à l’île de La Réunion d’où il passe bientôt sur l’île (française) de Nosy Boraha, près de Madagascar, pour y étudier la langue malgache. Avec deux autres jésuites et les Sœurs de Saint-Joseph de Cluny il forme une équipe missionnaire dynamique.

Les lois de Jules Ferry, en 1881, le contraignent à passer sur la grande île de Madagascar, alors royaume indépendant. Il y travaille comme missionnaire dans le district de Ambohimandroso, au sud de Antananarivo, de 1881 à 1883. Durant la première guerre franco-malgache il se trouve à Tamatave comme aumônier militaire.

De 1886 à 1891 il dirige la mission d’Ambositra où il ouvre nombre de postes missionnaires et développe l’éducation scolaire. En 1891 Berthieu est en charge de deux postes au nord de Antananarivo. La situation y est difficile ; les rivalités entre protestants et catholiques y sont vives.

Mort fusillé

Durant la seconde guerre coloniale franco-malgache (1894-1895) le missionnaire se trouve à la Réunion. Il revient ensuite sur la grande île, à Ambatomainty. En 1896 il est victime de l’insurrection politico-religieuse - opposition au christianisme et au pouvoir français - du mouvement Menalamba. Les chrétiens sont souvent menacés. Berthieu cherche à les placer sous la protection des troupes françaises. Un convoi de chrétiens qu’il dirige ainsi vers Antananarivo est isolé des soldats et attaqué par les Menalamba le 7 juin 1896. Pareillement aux chrétiens qu’il accompagnait Berthieu est arrêté et subit des mauvais traitements. Le 8 juin 1896 il lui est cependant proposé la vie sauve s’il renonce à la foi chrétienne. Le missionnaire refuse cet acte d’apostasie. Il est alors fusillé. Cela s'est passé à Ambiatibé, à 60 kilomètres de Antananarivo (Tananarive).

Plus tard quelques-uns de ceux qui lui donnèrent la mort demandèrent le baptême.

Béatification

• Jacques Berthieu est béatifié le 17 octobre 1965 par le Pape Paul VI durant le IIe concile œcuménique du Vatican.
• Il est fêté le 8 juin dans la Province de France des Jésuites et le 4 février dans les autres provinces de la Compagnie^[1].

Citations

« Dieu sait si j'aimais et si j'aime encore et patriae fines et dulcis Alverniae arva (le sol de la patrie et la terre chérie de l'Auvergne). Et cependant Dieu me fait la grâce d'aimer bien plus encore ces champs incultes de Madagascar, où je ne puis que pêcher (et bien péniblement) à la ligne quelques âmes pour Notre Seigneur.^[2] »

« La mission progresse, bien que les fruits ne soient encore qu'en espérance en bien des endroits et peu visibles en d'autres. Mais que nous importe, pourvu que nous soyons de bons semeurs : Dieu fera pousser en son temps»

Bibliographie

• A. Boudou, Le P. J. Berthieu, Paris, 1935.
• B. Blot, Il les aimai jusqu'au bout, Fianarantsoa, 1965.
• A. Sartre, Le Bienheureux Jacques Berthieu, martyr à Madagascar, Lille, 1996.

Notes et références

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