- J'ai toujours rêvé d'être un gangster
-
J'ai toujours rêvé d'être un gangster
Samuel Benchetrit à l'avant-première de J'ai toujours rêvé d'être un gangster diffusée à l'UGC Ciné Cité Bercy, à Paris, le 25 mars 2008
Données clés Réalisation Samuel Benchetrit Scénario Samuel Benchetrit Sociétés de production Fidélité Films
Virtual Films
Wild Bunch
Canal+
TPS StarPays d’origine France Genre Comédie dramatique, film de gangsters Sortie 2008 Durée 108 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
J'ai toujours rêvé d'être un gangster est un film français, réalisé par Samuel Benchetrit et sorti le 26 mars 2008.
Sommaire
Synopsis
Quatre histoires se déroulent dans ou autour d'une cafétéria, au bord d'une nationale.
On fait connaissance, tour à tour : d'un braqueur sans arme dont la victime est elle-même une braqueuse, armée ; de deux kidnappeurs très amateurs qui enlèvent une adolescente suicidaire ; de deux chanteurs qui parlent d'un tube volé ; de cinq septuagénaires qui se retrouvent autour de leur « planque » d'antan. Trois des histoires, qui semblent distinctes au début, se révèleront au cours du film avoir quelques résonances, jusqu'à l'étonnant épilogue.Fiche technique
- Titre : J'ai toujours rêvé d'être un gangster
- Réalisateur : Samuel Benchetrit
- Scénario : Samuel Benchetrit
- Production : Olivier Delbosc, Marc Missonnier
- Sociétés de production : Fidélité Films, Virtual Films, Wild Bunch
- Sociétés de distribution : Mars Distribution
- Photographie : Pierre Aïm
- Montage : Sophie Reine, Claire Fieschi (assistante), Nassim Gordji Tehrani (assistant)
- Musique (supervision) : Elise Luguern
- Décors : Nicolas Faure
- Costumes : Hanna Sjödin
- Maquillage : Laurence Otteny
- Assistant réalisateur : Eric Pujol
- Son : Olivier Walczak (monteur), Miguel Rejas (ingénieur)
- Supervision des effets visuels : Alain Carsoux
- Directrice du casting : Gigi Akoka
- Perchiste: Séverin Engler
- Pays d'origine : France
- Langue originale : français
- Format : Noir et blanc
- Durée : 108 minutes
- Dates de sortie :
Production
Genèse du projet
Après la sortie de son 1er long-métrage Janis et John en 2003, Samuel Benchetrit est quelque peu déçu par son film. De plus, il a un projet avec Roberto Benigni qui ne peut être financé. Il se remet à revoir des films italiens des années 1960. Il a alors l'idée de réaliser un film hommage à ceux-ci, avec un budget réduit[1],[2].
Il écrit d'abord une histoire sur des kidnappeurs et de l'adolescente rebelle. Mais une fois terminée, il s'aperçoit que son histoire est courte mais est pourtant bien construite. Il a alors l'idée d'un film à sketches pour rendre hommage au cinéma qu'il aime, notamment au film de Martin Scorsese Les Affranchis, son 1er « choc » cinématographique :
Il écrit ensuite une histoire sur des vieux braqueurs qui veulent faire un dernier casse, puis développe le personnage de la serveuse, pour lier plus ou moins ses histoires.
Au départ, le réalisateur veut faire produire son film en dehors du « système », par des mécènes. Mais il se résigne et fait appel à la société Fidélité Productions[2].
Casting
Dès l'écriture, Benchetrit avait pensé aux acteurs belges Bouli Lanners et Serge Larivière, qu'il avait rencontré des années auparavant à Bruxelles. De plus, il avait pensé aux chanteurs Alain Bashung et Arno. Alors que le premier a accepté tout de suite, le second a été plus long à convaincre[1].
La jeune Selma El Mouissi a quant à elle été choisie sur casting.
Pour l'équipe des vieux braqueurs, le réalisateur choisit en premier Jean Rochefort. Ce dernier lui demandait souvent de lui écrire quelques chose, après avoir lu l'un de ses romans[1]. Benchetrit pense ensuite à Roger Dumas, qu'il vient de diriger au théâtre dans Moins 2. Laurent Terzieff appréciait les pièces de théâtre de Benchetrit et a été séduit par le script. Benchetrit cherche ensuite un acteur étranger, plutôt italien. Son premier assistant lui suggère Venantino Venantini[1].
Le rôle du braqueur amateur a été écrit pour Sergi López, mais il s'est cassé une jambe avant le tournage. Le réalisateur pense alors à Alain Chabat et Vincent Cassel, mais ils étaient trop occupés[1].
Tournage
Samuel Benchetrit décide de tourner le film en noir et blanc avec, de plus, un format d'image plutôt obsolète : le 1,37:1. De la pellicule spécifique et très rare a été alors importée du Nouveau-Mexique[1].
Certaines scènes ont été assez « périlleuses » à tourner, notamment la scène entre Bashung et Arno :
De plus, la cafétéria, qui sert de décor pour de nombreuses scènes du film, a été partiellement détruite par un incendie[1].
Distribution
- Anna Mouglalis : la serveuse
- Édouard Baer : le braqueur
- Jean Rochefort : Jean
- Laurent Terzieff : Émile
- Jean-Pierre Kalfon : Max
- Venantino Venantini : Joe
- Roger Dumas : Pierrot « la pince »
- Alain Bashung : lui-même
- Arno : lui-même
- Bouli Lanners : Léon, le kidnappeur barbu
- Serge Larivière : Paul, le kidnappeur fan de Bob Marley
- Selma El Mouissi : Malaury, l'adolescente kidnappée
- Gérald Laroche : le patron
- Gábor Rassov : le cuisinier
- Samuel Benchetrit : le narrateur (voix non créditée)
Style
- Le film, en noir et blanc, adopte un ton délibérément décalé qui peut évoquer Bande à part, de Jean-Luc Godard, et rappelle, par son traitement, Coffee and Cigarettes de Jim Jarmusch.
- Sa bande-annonce adopte elle aussi un ton décalé, comme celle des Tontons flingueurs, dont il peut constituer une sorte d'antithèse, à travers la bande de papys qui tirent aussi peu que ces « tontons » flinguaient à tout va.
- Samuel Benchetrit précise ainsi ses intentions :
- En toile de fond apparaissent, de façon discrète, une certaine misère sociale et de regrettables atteintes à l'environnement.
Autour du film
- Le bébé au sein de sa mère (Anna Mouglalis) sur l'affiche du film n'est autre que Saül, la fille d'Anna et de Samuel Benchetrit, son compagnon. Le film lui est dédié.
- Le réalisateur annonça le plus tranquillement du monde en présentant son film qu'il avait « écrit à Jean Gabin pour lui proposer un rôle » et que celui-ci n'avait « pas répondu ». Roger Dumas joue en fin de compte le rôle de Pierrot.
- La scène où Édouard Baer passe son pistolet à Anna Mouglalis au péage est inspirée du film La Jetée de Chris Marker.
Distinctions
- Sélectionné pour la 27e édition du Festival de Sundance, il y décroche le Prix du Meilleur scénario dans la catégorie internationale.
- Prix spécial du jury du Festival de Quend du film grolandais en 2007.
Liens externes
- J'ai toujours rêvé d'être un gangster sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- J'ai toujours rêvé d'être un gangster sur AlloCiné
- J'ai toujours rêvé d'être un gangster sur CommeAuCinéma
- [PDF] Dossier de presse de J'ai toujours rêvé d'être un gangster chez Unifrance
Notes et références
- Interview de Samuel Benchetrit - Comme au cinéma.com
- Secrets de tournage - AlloCiné.fr
Catégories :- Film sorti en 2008
- Film français
- Film en noir et blanc
- Comédie dramatique
- Film de gangsters
- Film à sketches
- Film tourné en Essonne
- Prix Lumière du meilleur scénario
Wikimedia Foundation. 2010.