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Induction florale
L'induction florale est le phénomène botanique qui fait qu'un bourgeon à feuille évolue en bouton à fleur sous l’action d’éléments extérieurs, comme
- une période obligatoire de froid (vernalisation),
- des variations saisonnières de température (thermopériodisme),
- la longueur du jour (photopériode)
- le temps qui passe (il semble que les plantes soient génétiquement programméees pour que, audelà d'une certaine période, la floraison soit induite, même en l'absence des autres stimuli, l'horloge interne de la plante, dépendant pour cette opération du taux d'un brin d'ARN (microARN 156) dans la cellule (Ce taux qui diminue avec le temps); cette découverte a été faite en étudiant la plante-modèle de laboratoire Arabidopsis thaliana. Les gènes SPL induisent la floraison. Chez Arabidopsis thaliana, ils sont inhibés par un taux élevé (chez la jeune plante) de microARN 156.[1])
- des variations thermohygrométrique (sécheresse, stress hydrique ; par exemple, une réduction de l'arrosage favorise l'induction florale des agrumes).
- des hormones induites en réaction à d'autres facteurs de stress (taille, certaines maladie)
- Les facteurs trophiques jouent également un rôle important. Lorsque l'alimentation de la plante est riche en azote, on favorise le développement végétatif alors qu’une alimentation riche en carbone favorise l'induction florale.
Si le rapport C/N est supérieur à 20, on favorise la floraison. En dessous, on l'inhibe.Il y a donc compétition entre la croissance végétative et le développement d’organe reproducteur. C'est pour cette raison qu'on taille les arbres fruitiers, on supprime les boutons végétatifs pour mieux alimenter les boutons floraux.
Chez les plantes annuelles, l’induction florale est aussi le début de la sénescence.
Sommaire
Produits de contrôle de l'induction florale
- Gibbérelline (Ga) : hormones les plus impliquées dans le contrôle de la floraison
- Cytokinines (Ck) : hormone appliquée à faible dose, elles ont souvent un effet stimulateur
- Auxine : elle est presque toujours inhibiteur de la floraison, idem pour l’acide abscissique.
- L’éthylène selon les végétaux stimule ou inhibe la mise à fleur
Histoire
Les chroniqueurs médiévaux et scientifiques des siècles précédents ont souvent notés des phénomènes remarquables de "secondes floraison" en automne ou hiver, souvent considérés comme de mauvais présage au moyen-âge.
A titre d'exemple, le directeur du Jardin botanique d'Anvers, signale un seconde floraison de plusieurs espèces aux mois d'octobre et de novembre 1858, années exceptionnellement chaude et sèche en été, alors que la floraison normale avait eu "un mois plus tôt que l'époque habituelle". Il signale que "M. Bellynck a fait connaître également qu'une seconde floraison s'est fait remarquer à Namur, particulièrement dans le pommier, le poirier, le Corchonis japonicus et le Syrinyu vulgaris.[2]Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- ↑ Source : miR156-regulated SPL transcription factors define an endogenous flowering pathway in Arabidopsis thaliana - Cell, 21. August 2009 ; doi:10.1016/j.cell. 2009/06/014, d'après les travaux de l'Institut Max Planck de biologie du développement de Tübingen,
- ↑ Mémoires de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts (TOME XXXII classe des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique / observations botaniques et zoologiques)
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