- Indice de masse corporelle
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L’indice de masse corporelle (IMC ; en anglais, BMI : Body Mass Index) est une grandeur qui permet d’estimer la corpulence d’une personne.
Cet indice se calcule en fonction de la taille et de la masse. Bien qu’il fût conçu au départ pour les adultes de 18 à 65 ans, de nouveaux diagrammes de croissance ont vu le jour au cours des dernières décennies pour les enfants de 0 à 18 ans. Dans les deux cas, il constitue une indication et intervient dans le calcul de l’IMG.
Inventé par Adolphe Quetelet (1796-1874) — illustre scientifique belge, astronome, mathématicien et l’un des fondateurs de la statistique moderne — cet indice est aussi appelé indice de Quetelet.
Sommaire
Intérêt de l'IMC
L’Organisation mondiale de la santé a défini cet indice de masse corporelle comme le standard pour évaluer les risques liés au surpoids chez l’adulte. Il a également défini des intervalles standards (maigreur, indice normal, surpoids, obésité) en se basant sur la relation constatée statistiquement entre l’IMC et le taux de mortalité.
Les compagnies d’assurance américaines l’utilisent afin de déterminer les risques d’accident cardio-vasculaire chez leurs assurés à partir de données restreintes, et font varier les primes demandées selon ce critère. Les accidents cardio-vasculaires sont de toute façon rares avant 65 ans, et il existe bien des manières beaucoup plus scientifiques de déterminer un risque : cholestérolémie, rythme cardiaque avant et après effort, etc., examens que lesdites compagnies ne peuvent légalement pas demander à leurs clients.
Cet indice est surtout utile pour mettre en évidence l’augmentation des facteurs de risques. Il n’a pas vocation à déterminer précisément la valeur de la masse grasse et encore moins de la masse musculaire et osseuse.
L’IMC est corrélé avec une hausse de la mortalité toutes causes confondues, mais on constate particulièrement une hausse des décès dus aux maladies cardio-vasculaires, aux cancers, au diabète, aux accidents au fur et à mesure de l’augmentation de l’IMC.
Interprétation de l'IMC
Selon la classification de l’OMS[1] :
Interprétation de l’IMC IMC (kg·m-2) Interprétation moins de 16,5 dénutrition ou famine 16,5 à 18,5 maigreur 18,5 à 25 corpulence normale 25 à 30 surpoids 30 à 35 obésité modérée 35 à 40 obésité sévère plus de 40 obésité morbide ou massive Les valeurs de 18 et 25 constituent des repères communément admis pour un IMC normal (donc présentant un rapport de risque acceptable, c’est-à-dire dans la norme statistique).
Exemples
- Une personne pesant 95 kg et mesurant 1,81 m a un IMC de :
- → D’après le tableau précédent, cette personne est en surpoids.
- Une personne pesant 48 kg et mesurant 1,69 m a un IMC de :
- → D’après le tableau précédent, cette personne est maigre.
Il faut néanmoins faire attention car cet indice de risque ne prend pas en compte la proportion de masse musculaire ni de masse osseuse. Il est donc inadapté sur certaines populations et en particulier les sportifs, qui se retrouvent alors très souvent en surpoids alors que leur forme physique est souvent meilleure que la moyenne des individus.Il est également inadapté aux personnes géantes ou naines, ainsi qu’aux personnes amputées.
Il semble également fort peu adapté aux sportifs de haut niveau, du fait de la charge ou de la densité musculaire, qui accroit sensiblement la masse globale des sujets avec un ratio masse grasse/masse globale faible.
Données statistiques
France
IMC dans la population française[2] IMC (kg.m-2) Pourcentage en 2009 2006 2003 2000 1997 moins de 18,5 3,6 % 3,9 3,9 3,8 4,2 18,5 à 24,9 50 % 52,4 52,7 55,5 57,5 25 à 29,9 31,9 % 30,6 31,5 30,6 29,8 30 à 39,9 13,4 % 12,3 11,2 9,7 8,2 Plus de 40 1,1 % 0,8 0,7 0,4 0,3 Utilisation pratique de l'IMC
En Espagne, depuis 2005, les femmes mannequins ayant un IMC inférieur à 18 kg/m2 ne sont plus autorisées à participer aux défilés. Cette mesure a été prise pour prévenir les risques d’anorexie chez les jeunes femmes influençables.
Tableau
Réserves à l'égard de l'IMC
Il est important de garder à l’esprit que l’IMC n’est qu’un indicateur, non pas une donnée absolue[3]. Du fait de leur masse musculaire, certains sportifs ont un indice de masse corporelle supérieur à 25 kg/m2, sans qu’ils encourent de danger. De plus, selon la morphologie d’une personne, son IMC de bonne forme varie. Une personne peut être trapue sans être grasse (par exemple Bixente Lizarazu, Mike Tyson ou Jonah Lomu), et une autre peut être longiligne mais avoir une masse graisseuse trop importante.
Par ailleurs, il faut garder à l'esprit les limites des seuils recommandés par l'OMS. S'ils sont pratiques à utiliser, ces seuils devraient idéalement varier selon le sexe, l'âge et l'origine ethnique[4] et ces derniers ne doivent s'appliquer qu'avec prudence au diagnostic individuel.
Le jugement de son poids au moyen de l'indice de masse grasse doit donc se faire avec l'aide d'un médecin et la consultation d’un médecin nutritionniste ou d’un diététicien diplômé est recommandée.
Voir aussi
Notes et références
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