- Hôpital Saint-Vincent-de-Paul
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Hôpital Saint-Vincent-de-Paul
Hôpital Saint-Vincent-de-PaulPrésentation Coordonnées Pays France Ville Paris Adresse 70 bis, 76 avenue Denfert-Rochereau Services Nombre de lits ? Spécialité(s) ? modifier L'hôpital Saint-Vincent-de-Paul est un hôpital de l'AP-HP, situé au 82, avenue Denfert-Rochereau dans le 14e arrondissement de Paris. Anciennement appelé hospice des Enfants-Assistés, il porte son nom actuel depuis 1942. Il est associé à l'hôpital Cochin au sein du groupe hospitalier Cochin – Saint-Vincent-de-Paul, qui fait partie du groupement hospitalier universitaire ouest.
Il comprend plusieurs services, notamment d'orthodontie-occlusodontie et de chirurgie. Il est placé sous la protection Vincent de Paul, saint patron des œuvres charitables.
Sommaire
Histoire
Article connexe : Délinquance juvénile.Article détaillé : histoire du Travail social.L'hospice des Enfants-Assistés fut fondé par saint Vincent de Paul en 1638. D'abord installé près de la Porte Saint-Victor, il fut transféré par la suite au château de Bicêtre, puis près de Saint-Lazare, enfin sur le parvis de Notre-Dame. La reine Marie-Thérèse d'Autriche ayant fondé en 1676 un autre hospice pour les enfants trouvés dans le faubourg Saint-Antoine, les deux établissements furent réunis par Bonaparte en 1802 et installés dans les bâtiments de l'Oratoire de la rue d'Enfer.
Durant tout le XIXe et jusqu'au années 1960 la congrégation de sœurs de Saint Vincent de Paul ont été des auxiliaires de santé dans cet hôpital - hospice d'abord massivement puis à partir de 1920 elles ont été peu-à-peu remplacées par des infirmières et aides soignantes laïques.
« L'affaire des fœtus »
Le 2 août 2005, des journaux (Le Figaro, Libération) rapportèrent que de nombreux fœtus humains étaient conservés dans des conditions anormales dans le laboratoire d'histologie et de fœtopathologie de l'hôpital (c'est-à-dire, gardés depuis de nombreuses années pour des raisons inconnues et non scientifiques).
Le chiffre officiel fut celui de 351 fœtus conservés, très certainement, depuis la fin des années 1970.
L'enquête menée par la direction de l'AP-HP a permis de faire apparaître différents dysfonctionnements : tout d'abord, des conditions de conservation douteuses au regard des pratiques professionnelles, ensuite des carences dans la tenue des archives qui empêchèrent la traçabilité des opérations et enfin l'absence de maîtrise dans l'organisation du système de conservation.
La direction de l'AP-HP fit paraitre un communiqué suite à cette affaire et s'engagea à mener une plus grande vigilance vis-à-vis de l'organisation des services d'anatomo-pathologie généralement chargés de l'organisation de la conservation des corps dans les hôpitaux.
La chambre mortuaire de Saint-Vincent-de-Paul a été fermée et toute son activité transférée vers la chambre mortuaire de l’hôpital Cochin. Les deux responsables médicaux ont fait l'objet d'un blâme.
La polémique de la fermeture de l'hôpital
Depuis 2004, il est régulièrement annoncé que l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul doit fermer et ses services déplacés vers d'autres établissements (notamment l'Hôpital Cochin ou l'Hôpital Necker-Enfants malades, très proche). Il était prévu, à l'origine, d'y installer le nouveau Palais de Justice de Paris mais celui-ci devrait être construit dans le 13e arrondissement.
L'affaire du 24 décembre 2008
La veille de Noël, un jeune enfant (prénommé Ilyès) est décédé dans un service de l'hôpital, victime, selon les premiers témoignages, d'une erreur de perfusion. Le jeune enfant, hospitalisé pour une angine dans le service de pédiatrie, aurait reçu par erreur une perfusion mortelle de chlorure de magnésium. Il décédera d'un arrêt cardiaque. L'infirmière, professionnelle expérimentée, très choquée a reconnu son erreur. Elle a été mise en examen pour homicide involontaire. Les premières constatations de l'enquête sembleraient indiquer une erreur de livraison. Les parents ont porté plainte.
Un audit sur le circuit du médicament, réalisé dès novembre et décembre 2006, avait mis en évidence des non-conformités, qui ne se trouvaient pas toutes corrigées au moment du drame[1]. Le 21 avril 2009, le pharmacien-chef de l'hôpital Cochin a été mis en examen[2].
Accès
Ce site est desservi par les stations de métro Raspail et Denfert-Rochereau.
Notes et références
- R. Diallo, I. Lopez, V. Perut, G. Vidal-Trecan et A. Dauphin, « Audit du circuit du médicament au sein des unités d'hospitalisation d'un groupe hospitalier », dans Le Pharmacien hospitalier, Elsevier Masson, vol. 44, no 1, mars 2009, p. 4–15 (ISSN 0768-9179) [lien DOI].
- http://info.france2.fr/france/50002817-fr.php
Liens internes
Liens externes
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