- Hébécrevon
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Hébécrevon
Place centrale de la communeAdministration Pays France Région Basse-Normandie Département Manche Arrondissement Saint-Lô Canton Marigny Code commune 50239 Code postal 50180 Maire
Mandat en coursGilles Quinquenel
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du canton de Marigny Démographie Population 1 124 hab. (2008[1]) Densité 84 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 7 m — maxi. 108 m Superficie 13,39 km2 Hébécrevon est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie.
Sommaire
Géographie
La commune est une regroupement de 41 hameaux (cf carte IGN) :
Hébécrevon (bourg principal), la Jugannière, Bellevue, la Fontaine des Bains, la Rairie, l'Hôtel Caruel, la Nouillerie, le Rouloux Godard, la Varinière, la Cauvinière, le Mesnil Guillaume, Survire, Rajon, la Crevonnière, la Planquette, la Vacellerie, la Lande, le Couvert, la Croix de Pirou, la Marcandière, la Herbinière, le Castillon, la Corbinière, la Communière, la Besnardière, St-Vast, l'Hôtel Dolley, la Scierie, le Boscq, la Hersière, le Chêne au Loup, la Dorière, la Girandière, la Haye, la Viesrie, Castel (château), l'Hôtel Roussel, la Bucaille, la Picardière, la Couesnerie, la Roque (château).
Au Sud d'Hébécrevon se trouve le Bois de Mingrey.
Un éco-hameau de 25 logements est en construction en 2011[2]. Le bocage existant est maintenu, les eaux pluviales gérées en surface, les voiries allégées, les propriétaires conseillés par le CAUE.
Toponymie
Formes anciennes : herberto Quevron 1232, herberto Chevron 1280.
Le toponyme "Hébécrevon" signifie littéralement le chevron d'Herbertus ou le chevron d'Hébert. Ce chevron, c'est-à-dire un quevron ou un crevon en langue normande, étant une poutre faisant fonction d'un petit pont de bois permettant de franchir un petit affluent de la Vire. Il est précédé du nom de baptême germanique Herbert, extrêmement fréquent en Normandie, plus communément sous la forme Hébert (qui a survécu comme nom de famille normand) par amuissement de /r/ devant consonne, phénomène fréquent dans cette province (Cf. Bernard > Bénard) On retrouve Hébert dans une pléthore de toponymes normands : Hébertot, Héberville, Hébécourt, Thuit-Hébert, Pont-Hébert, Saint-Martin-le-Hébert, etc.
Les hameaux en Y-ère, Y-erie, Hôtel Y sont des constructions plus récentes. A l'origine, ils désignent la ferme de la famille Y. Jugannière = ferme des Jugan ; Rairie = ferme des Raire ; Hôtel Caruel = ferme des Caruel ; Nouillerie = ferme des Nouiller ; Varinière = ferme des Varin ; Cauvinière = ferme des Cauvin ; Crevonnière = ferme des Crevon ; Vacellerie = ferme des VAcelle ; Marcandière = ferme des Marcand ; Herbinière = ferme des Herbin ; Corbinière = ferme des Corbin ; Communière = ferme des Commun ; Besnardière = ferme des Besnard ; Hôtel Dolley = ferme des Dolley ; Hersière = ferme des Herse ; Dorière = ferme des Dore ; Girandière = ferme des Girand ; Viesrie = ferme des Viese ; Hôtel Roussel = ferme des Roussel ; Bucaille = ferme des Bucaille ; Picardière = ferme des Picard ; Couesnerie = ferme des Couesne.
Survire désigne le hameau sur les bords de la Vire.
Histoire
Hébécrevon et ses eaux furent l'objet de plusieurs livres écrits au tout début du XVIIe siècle.
Guillaume Destouteville, médecin à Saint-Lô, fut l'auteur en 1613 d'un petit livre rare de 39 pages, Discours véritable des vertus et propriétés des eaux médicinales d'Hébécrevon, dédié à Charles de Matignon, comte de Torigni-sur-Vire et également baron de Saint-Lô
Dans le même temps, Jacques Cahagnes, médecin, né à Caen en 1548, a rédigé sur le même sujet deux autres ouvrages. Le premier, en 1612, Jacobini Cahagnesii, professoris regii, de aquâ fontis Hebecrevonii proelectio et le second en 1614, Censori proelectionis de aquâ fontis Hebecrevonii, sub nomine Francisci Chicotii ementito, Jacobi Chagnesii responsio.
La même année, en 1614, le sieur de Maynes écrivit sur cette question et en réponse aux calomnies dont était victime Jacques Cahagnes Répartie en faveur de M. de Cahagnes des eaux d'Hébécrevon, près Saint-Lô, par le sieur de Maynes, contre un libelle scandaleux.
Enfin, Hubin, sieur de la Bastie, converti au culte protestant, écrivit en 1617 un ouvrage curieux dénommé "La fontaine de Jouvence de la France, au village d'Hébécrevon près S-Gisles en Costentin". Les eaux minérales d'Hébécrevon et Saint Gisles étaient en effet alors très appréciées par les protestants de Normandie et de Bretagne.
De nos jours, la "fontaine de jouvence" n'est plus guère connue que par les randonneurs locaux.
Le 25 juillet 1944, Hébécrevon se trouve avec La Chapelle-en-Juger et Marigny dans le corridor du bombardement, le plus grand bombardement en tapis de la Seconde Guerre mondiale, initiant le lancement de l'opération Cobra. Le village est anéanti.
Administration
Circonscriptions administratives avant la Révolution
- Généralité : Caen.
- Élection : Carentan et Saint-Lô en 1612/1636, Carentan en 1677, Saint-Lô en 1713.
- Sergenterie : Le Hommet.
Les maires
Liste des maires Période Identité Qualité ....... - ....... Émile Letribot . 1995 - ....... Gilles Quinquenel Ingénieur À compléter Population et société
Démographie
Santé
Enseignement
Économie
Lieux et monuments
- Église moderne, monument de la Reconstruction, d'une esthétique mitigée et à l'entretien compliqué, ce qui explique son délabrement.
- La Roque (XVIe siècle, château inscrit aux Monuments historiques[5], appartenant à Raymond Delisle, ancien champion cycliste, ainsi que les Marronniers.
- Le Castel (fin XVIe), château également inscrit.
- Reconstitution de la grotte de Lourdes (près des Carrières)
L'ensemble du village actuel est le résultat de son histoire moderne : tout a été détruit au cours l'opération Cobra, épisode de la bataille de Normandie en 1944.
Voir aussi
Notes et références
- Populations légales 2008 de la commune : Hébécrevon sur le site de l'Insee
- L'éco hameau du village d' Hébécrevon, Luc Blanchard, pour la rubrique Expériences des sites www.mairieconseils.net et www.localtis.info, 2011, consulté le 18 août 2011
- Notice communale - Hébécrevon », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 19 février 2010 Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
- Château de la Roque, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Manche
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